Influenceur : célèbre et inutile !

16 minutes

Je me suis sentie insultée chaque fois que j’ai été « traitée d’influenceuse ».

Littéralement.

Les résultats de mes observations sur l’influence sous nos cieux ne sont pas très positifs. Pour résumer et ne pas verser dans un discours aussi négatif qu’inutile, je dirais que nous confondons influence et like, retweets, shares, célébrité virtuelle.

Vous me demandez très souvent à quoi me servent tous ces livres que je lis.

Bienvenue dans ma tête !

Nous allons parler aujourd’hui de mes réflexions sur l’influence.

Avant de poursuivre la conversation ou la digression, c’est selon, faisons une petite pause :

Qui sont les influenceurs que vous admirez ? Listez-en trois, puis demandez-vous ce qu’ils ont changé dans votre quotidien. J’insiste sur quotidien, parce que ce n’est pas un one time shot. Qu’ont-ils changé dans votre quotidien/dans votre vision globale d’un environnement, d’une situation ou de vous-mêmes en tant que personne ? Ce changement est-il positif ? Vous est-il utile ? Est-il plus ou moins pérenne ? La réponse à ces questions vous révélera si ces 3 influenceurs sont plus célèbres qu’influents dans votre réalité.

Telle que je la comprends et telle que je l’ai vue fonctionner ailleurs, l’influence c’est être capable d’amener les gens à poser un acte qu’ils n’auraient pas posé s’ils n’y avaient pas été incités par notre action. C’est aussi être capable d’avoir cet effet sur un grand nombre de personnes à la fois.

Il s’agit par exemple d’amener les gens à parler de sujets qui les révulsaient avant votre arrivée dans leur vie (virtuelle ou réelle), à réfléchir profondément sur qui ils sont et ce qu’ils veulent, à réfléchir sérieusement au développement de leur carrière professionnelle, à reconsidérer leur environnement sous un prisme nouveau, ou à descendre dans les rues pour réclamer un changement. Le but d’un influenceur ne devrait pas se limiter à l’accumulation de like et de retweets. La focalisation doit être sur l’utilité. L’influenceur ne devrait pas être célébré uniquement parce qu’il est vu aux côtés de… et de… uniquement. Ça, c’est la célébrité. L’influenceur influence.

Il y a un monde entre être une star et être influent. La différence est très importante.

Après des mois d’observation de notre environnement tant virtuel que réel, un fait m’a frappée : très souvent, les personnes qui ont une réelle influence et qui la conservent sur le long terme ne cherchent pas à en avoir une. Cela n’a quasiment aucune importance à leurs yeux, et cette influence n’affecte en rien leur quotidien une fois qu’elle est acquise. Ces influenceurs restent eux-mêmes (malgré les doutes et le questionnement) et continuent de suivre leur chemin, d’offrir à leur audience le bien utile pour lequel cette dernière s’accroche à eux. Ils ne se rendent parfois même pas compte de cette influence et ne cherchent pas à l’évaluer.

Je ne dis pas que les réels influenceurs font les cons et prétendent ne rien voir. Je dis que ce n’est pas un objectif de base pour eux. Leur influence n’est rien d’autre que collatérale. Alors, une fois qu’elle est acquise, soit ils continuent sur la même lancée, soit ils ont envie d’être encore plus utiles.

J’ai terminé la lecture du livre The Tipping Point de Malcolm Gladwell.

Si vous voulez être un influenceur, lisez The Tipping Point et comprenez la vacuité de votre objectif.

La première personne qu m’a parlé de ce livre est Armelle Nyobe. Elle l’a lu en français, sous le titre Le Point de Bascule. Ma copie m’a été offerte par une personne que je ne citerai pas. Je ne suis pas certaine qu’elle serait à l’aise avec le fait d’être citée sur Digressions. Je ne lui ai jamais posé la question, alors je ne supposerai rien du tout. Elle se reconnaîtra si jamais elle lit ce texte. Et me dira si, la prochaine fois, j’ai le droit de mentionner son nom.

J’ai choisi ce livre parmi la quarantaine de livres en attente de lecture dans ma maison (je sais, ça fait beaucoup !) parce que je n’avais jamais lu Gladwell. Je suis pourtant abonnée à son podcast, Revisionist History, et possède 3 ou 4 de ses livres. J’ai préféré commencer par le premier, The Tipping Point, pour « visiter sa pensée » de manière linéaire. Oui, je suis obsédée par l’ordre à ce point.

Je ne regrette pas cette lecture. Au contraire, je relirai ce livre. Et plus d’une fois. The Tipping Point a enrichi d’une manière indéfinissable ma réflexion sur l’influence.

Qui sont les « vrais » influenceurs ? Comment procèdent-ils ? Comment créent-ils cette chaîne d’événements qui aboutit à un mouvement de masse ou à une action qui influe sur une vie sur le long terme ? Comment crée-t-on des tendances ? Comment fonctionne la viralité ? Qu’est-ce qui rend un message inoubliable ? Quel rôle joue le contexte dans la chaîne d’actions qui mène au changement ?

Un post n’est malheureusment pas assez pour partager toutes mes réflexions autour de The Tipping Point. Alors je me focaliserai sur un seul et unique aspect : les influenceurs, ceux à l’origine du bouche à oreille qui crée la viralité. Gladwell classe les personnes susceptibles d’avoir un grand impact sur les autres, qu’ils soient de leur entourage ou non, en 3 catégories : les Connectors, les Mavens et les Salesmen.

,Comme le nom de leur catégorie l’indique, les Connectors connectent. Ils sont particulièrement amicaux, évoluent dans de nombreux cercles aussi différents qu’éclectiques, connaissent beaucoup de gens et les connectent les uns aux autres, parfois sans même s’en rendre compte. Prenons un exemple terre à terre. Paul est l’ami de Pierre, un Connector. Il rencontre à un moment X la cousine de Pierre, qui a une amie dont il tombe amoureux et épouse. Paul en a marre de travailler dans l’hôtellerie. Pierre est éditeur, un domaine qui ne passionne pas Paul. Par contre, dans son club de tennis, Pierre fréquente Jacques qui évolue dans le monde de l’immobilier, le domaine dans lequel veut se lancer Paul. Grâce à Pierre, il rencontre Jacques et change de carrière professionnelle. Paul a des économies et veut acheter des actions. Pierre ne sait rien du domaine, mais dans le centre où il fait du bénévolat il discute parfois avec Simon qui est obsédé par la bourse. Paul rencontre donc Simon.

On peut continuer comme ça pendant des années, alors on va s’arrêter là. Pierre évolue dans de nombreux cercles et connait donc nettement plus de personnes que la moyenne. Il a la possibilité de connecter des gens pour résoudre des problèmes, débloquer des situations. Sans s’en rendre compte, il est également à l’origine d’histoires d’amour. Outre le fait de connecter des gens, Pierre a également la possibilité de faire passer des messages à des gens d’horizons différents, qui à leur tour les diffuseront dans leurs cercles parce qu’ils ont confiance en Pierre. Il ne les a jamais « connecté » avec une personne ou une information de peu de valeur. C’est grâce à lui qu’ils ont découvert ce restaurant génial que personne ne connaissait dans ses cercles (pluriel) jusqu’à ce que Pierre goûte leur délicieux riz aux crevettes. Pierre ne le sait peut-être pas, mais il a rendu ce petit restaurant tendance et il est à présent plein tous les midis !

Telle est la force du Connector. Son réseau. Il est actif dans de nombreux domaines, rencontre de nombreuses personnes dont d’autres Connectors auxquels il s’allie consciemment ou inconsciemment et amplifie davantage son influence. Je suis certaine que vous avez chacun au moins deux Connectors dans votre entourage. Posez-vous deux secondes et demandez-vous combien de personnes, d’endroits et de tendances vous avez découvert grâce à eux.

Passons à la deuxième catégorie. Les Mavens. Cette catégorie est ma préférée, va savoir pourquoi. Les Mavens ne sont pas des personnes très à l’aise en société, et ne connaissent pas autant de personnes que les Connectors. Ils évoluent très souvent dans un petit cercle. Par contre, les Mavens sont très informés. Ils lisent tout partout, en savent énormément sur des sujets divers et variés. Ils sont prêts à passer des mois à lire sur un sujet… juste pour s’informer et savoir exactement comment fonctionne chacun des rouages de ce domaine. Ils ne se limitent pas à lire un article comme le ferait le commun des mortels. Ils cliquent sur tous les hyperliens et lisent les sources citées, mais également les sources citées par ces sources, et ainsi de suite. Ils achètent des livres qui ne sont pas sur la reading list du New York Times ou de Granta parce qu’ils ne se limitent pas à deux ou trois conseils. Ce n’est jamais assez. Ils veulent comprendre comment les mécanismes fonctionnent et passent la majeure partie de leur temps à satisfaire ce besoin.

La satisfaction des Mavens est complète lorsque leur savoir est partagé. Ils ne se limitent pas à savoir. Ils informent les personnes de leur tout petit cercle. Ils deviennent en quelque sorte leur Google, ceux qu’on appelle quand on veut s’assurer qu’on a la bonne information. Ils connaissent tous les auteurs, les sites internet et les sources de référence pour naviguer dans un environnement ou un autre. Les Mavens sont prêts à informer un parfait inconnu des meilleurs pratiques pour dénicher LE livre du siècle, pour éviter les lenteurs administratives, pour trouver les meilleurs produits aux prix les plus bas, pour créer une association… Imaginez l’effet boule de neige que peut avoir une discussion entre un Maven et un Connector sur les meilleures pratiques pour prévenir le cancer du sein ou de la prostate ! Le restaurant mentionné précédemment a certainement été découvert par un Maven qui a absolument tout lu sur le chef cuisinier, qui sait qu’il a appris l’art de la cuisson du riz en Asie, et qui l’a recommandé à un Connector.

La troisième et dernière catégorie est celle des Salesmen. Ils ont une réelle facilité à établir des rapports avec d’autres personnes et à leur communiquer leur humeur (cet aspect est développé dans le livre d’une manière très intéressante). Les Salesmen sont très souvent d’humeur joyeuse, ont une facilité de communication impressionnante et peuvent « vendre une idée » avec une rapidité déconcertante. Comme le dit Gladwell, ils sont « socialement contagieux ».

Sur le site LifeHack, chacune des trois catégories est expliquée en une phrase :

  • As a Connector we can focus on connecting others with each other, as well as creating groups where people feel at home.
  • As a Maven, we can focus on sharing our information with others so that they can benefit from our research.
  • As a Salesman, we can focus on making others happy with our good cheer.

J’ai cotoyé beaucoup d’influenceurs et de pseudo influenceurs. Avant même de le connaitre personnellement, JJ Omojuwa a été épinglé sur mon mur des trouvailles. Oui, j’en ai un, dans ma tête. JJ est l’influenceur qui devrait rédiger pour nous les lignes directrices de l’influence utile et efficace. Je l’ai rencontré de nombreuses fois l’année dernière, et au cours d’une discussion je lui ai demandé « What will be your next move ? » Il m’a répondu « Move from political influence to cultural influence. I want to ba active in a broader spectrum, understand thinking systems, bring value to people based on those systems. »

JJ est un Connector et un Maven. Il m’a recommandé la lecture du livre qui m’a le plus effrayée jusqu’ici : Sapiens de Yuval Noah Harari. J’en ai très brièvement parlé ici. Sapiens a changé ma compréhension des mouvements de l’humain dans son environnement. J’ai été activiste politique longtemps, et je pense l’être encore. Je dis je pense parce que je ne suis plus sûre de rien après avoir commencé à lire Sapiens (j’ai dû arrêter parce ce que mon esprit a été brutalisé, je n’étais pas prête) et après avoir lu The Tipping Point. Ma compréhension de la notion d’activisme a changé.

Je suis aujourd’hui consciente des limites de mon action. L’activisme politique ne marche pas en Afrique, et en Afrique francophone en particulier pour de nombreuses raisons. La première est que les activistes politiques ne proposent pas grand chose si ce n’est leur célébrité. Peu ont une réelle expertise qui leur permettrait de porter plus haut leur action. Dès que le plateau est atteint, ils passent en mode photos et radotage. Parallèlement, ils servent de porte-étendard à des organisations qui, au lieu de s’appuyer sur le travail de conscientisation abattu pour mener l’action plus loin, ne s’intéressent très souvent qu’à la fan-base de ces activistes. Je suis passée par là, je sais de quoi je parle.

La seconde est qu’ils n’ont aucun moyen de pression. Un grand nombre d’activistes se limitent à leur opinion et ne cherchent pas à l’enrichir de connaissances à partager avec leur audience. Ils scandent des slogans qui ne s’appuient sur aucune réelle réflexion susceptible d’être présentée de manière cohérente. En outre, les activistes évoluent en singleton, ce qui réduit leur force de frappe. Comme beaucoup d’entre eux, je n’ai pas la volonté de changer les choses de l’intérieur. Je l’ai dit ouvertement au micro de Voice Of America, je ne veux pas faire de politique dans ma vie. Suis-je donc légitime en tant qu’activiste politique si je ne suis pas prête à briguer le poste de député de ma région pour influer sur le vote des lois qui sont le socle de notre nation ? Informez-vous sur Francis Ben Kaifala de Sierra Leone, puis revenez me voir. Il devrait être la référence de tout activiste politique.

L’activiste politique a du mal à comprendre qu’il n’est pas un opposant sous nos cieux. Sa véritable utilité devrait être sa capacité à informer les masses sur le sujet qui lui tient à coeur, à défendre des positions qui amèneraient les gens à comprendre ce qu’il estime incompris, puis à formuler des revendications précises, cohérentes et en accord avec la réalité du terrain. Ils doivent être à l’origine d’effets boule de neige en étant des Connectors, des Mavens et des Salesmen ou en s’appuyant sur des personnes qui le sont.

La plus grande limite de l’activiste politique en Afrique francophone est le manque d’intérêt des gens pour la politique. Il ne s’intéresse pas aux systèmes de pensée des masses et se focalise sur ce qu’il juge être un problème pour eux. Oui, la situation n’est pas reluisante, mais est-ce un véritable problème pour ces masses ? Oui, elle doit changer, mais est-ce que le crier sur tous les toits est vraiment la seule, unique solution ?

L’activisme politique est-il inutile ? Non, mais il doit être repensé, exercé différemment. Nous sommes loin de l’environnement des pays développés où il fait bon de faire entendre sa voix, et où cette voix peut avoir de réels appuis et une réelle portée.

La question que je me pose aujourd’hui est pourquoi ne pas faire d’un objectif principal un changement collatéral d’une action plus grande ? Je pense que JJ l’a compris quand il a décidé de repositionner son activisme. Pourquoi ne pas se focaliser sur ce qui parle et intéresse vraiment les gens, pourquoi ne pas consolider leurs acquis dans ces contextes, faire d’eux des êtres aguerris qui, pour évoluer dans leurs domaines d’intérêt, auront tellement besoin d’un changement administratif qu’ils n’auront aucun autre choix que de l’exiger ?

Prenons le cas de Tchonté de Côte d’Ivoire qui promeut l’éducation des enfants à travers la lecture grâce au Centre Eulis. Ce domaine est d’un grand intérêt car elle reçoit beaucoup de soutien. A un moment, le don de livres ne sera plus suffisant, il faudra changer le système éducatif pour aller plus loin dans l’action. Ce sont les soutiens de Tchonté qui changeront ce système qu’ils soient dans ou hors de l’appareil administratif. Elle n’aurait pas eu le même impact si elle s’était limitée à crier haut et fort que le système éducatif ne fonctionne pas comme il faut dans son pays.

Il en va de même pour Chouchou Mpacko du Cameroun qui promeut les beautés de son pays par des photos du quotidien des différentes régions du triangle national et la mise en avant de bons coins à découvrir. A un moment donné les personnes qui suivent son mouvement se verront par exemple confrontées au problème que pose le non accès au Freedom of Panorama et exigeront un changement pour pouvoir poursuivre leur action. Une loi sera votée ou modifiée.

Les possibilités pour un influenceur d’initier des mouvements d’influence sont très grandes. Malheureusement, il y a souvent peu de réflexion et de documentation derrière nos actions. On veut être célèbre ou faire comme… Ou on préfère criailler et se plaindre à longueur de journée sans réellement s’activer. On flingue soi-même l’utilité qu’on aurait pu avoir, qu’on soit Connector/Maven/Salesman, qu’on ait la possibilité de le devenir, ou encore de reposer sur ce type de personnes.

Photo : The Cheat Sheet


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26 comments
  1. « La satisfaction des Mavens est complète lorsque leur savoir est partagé. Ils ne se limitent pas à savoir. Ils informent les personnes de leur tout petit cercle. Ils deviennent en quelque sorte leur Google, ceux qu’on appelle quand on veut s’assurer qu’on a la bonne information. » à ce moment précis j’ai eu un fou rire

  2. Hellooo, so je découvre à peine ton blog et j’ai déjà dévoré trois articles. Tu es si facile à lire, tes écrits sont très fluides. Et surtout tu donnes envie de découvrir encore plus de lectures. Les 3 types de personnes relevées sont effectivement très intéressantes. Et mtn j’ai envie de découvrir Sapiens (mais pas trop…) ^^’

    1. Sapiens est LE livre à lire selon moi. J’ai adoré chacune des pages lues, Azani. J’espère que tu le liras, vraiment. Et je suis contente que tu apprécies le blog, merci !

  3. J’ai beaucoup aimé cet article qui m’interpelle dans le rôle que j’ai à jouer en tant qu’activiste digitale pour en finir avec les violences domestiques et de ce que je dois faire pour accroître ma légitimité – et par ricochet, participer à un réel changement sur le terrain. Merci pour ce chef d’œuvre!

  4. Je crois que je suis une  »mavens »😁 merci pour cet article,il me le faut ce livre, ton article
    me conforte dans ma position d’activiste active!😉

  5. Je sais que toi tu es une Mavens, mais moi-même là je ne sais pas heinnnnn lol. Je me balade tellement. Parcontre, sur la notion d’influenceuuuu, ma petite pensée de la semaine
    Je pourrais encore donner tellement d’exemples mais ce sera peut-être trop ou pas assez. J’ai quand même un exemple idéal pour ce concept: Sibeth NDIAYE, porte-parole du gouvernement français. Que n’a t-on dit récemment sur son allure, son style, etc.. Il me semble qu’elle n’a pas particulièrement réagi à ce tollé d’insultes. Ma leçon: elle s’assume. On arrive pas à ce niveau de responsabilités en se baladant. Elle a bossé dur pour y être et se focalise sur ce qu’elle a accompli, pas sur ce que les gens pensent de son accomplissement. La société actuelle nous trompe énormément, en nous donnant la sensation que nous avons des comptes à donner aux autres.

    C’est bien cela le concept derrière le mot “influenceur” de mon point de vue (oui, on va dans tous les sens). On vous apprécie, on vous reconnait des capacités à influencer les autres, à avoir un impact sur les autres. Au final, on vous enferme donc dans un schéma, dans des attitudes, dans un portrait. Est-ce que ces qualités perçues, cette personnalité reconnue seront toujours les vôtres? On ne se pose pas la question. Vous êtes influenceur point.

    1. « On arrive pas à ce niveau de responsabilités en se baladant. » This is my take away. Thank you lady.

  6. C’est super cool ce billet. Je m’embrouillais bien dans cette affaire d’influenceurs et de célébrités. J’ai eu pal mal de réponse aux nombreuses questions que j’avais dans mon crâne.

  7. Quand j’évoque l’influence en mes termes et selon ma compréhension, je suis taxée de plusieurs qualificatifs très subjectifs.
    Ton article est très édifiant et je découvre d’autres aspects sur l’influence qui me donnent envie de faire d’autres recherches.

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