Je traîne beaucoup sur Instagram ces derniers mois.
Depuis que Twitter est devenu « hostile » à l’échange sain, j’ai changé de cap.
C’est donc sur Instagram que j’ai découvert le podcast de Clever Girl Finance intitulé The Clever Girls Know Podcast. Je m’y suis abonnée et pour le moment je n’ai écouté qu’un seul épisode, celui sur lequel est basé ce #4 du Money Series. C’est pourquoi cet article n’est pas dans la section Ce que je lis, mais plutôt Ce que j’écoute.
L’épisode est le 100e du podcast (nombre porte bonheur ?) et est intitulé How To Stop Emotional Spending From Ruining Your Finances. L’invitée est Ericka Young dont je n’avais jamais entendu parler, et qui a un métier plutôt intéressant : en se basant sur son expérience, elle aide les gens à travers son entreprise Tailor Made Budgets à se sortir du surendettement grâce à une meilleure gestion de leurs finances personnelles. J’ai beaucoup aimé cet épisode, et je compte être une auditrice régulière du podcast.
Emotional spending.
Jusqu’à il y a quelques mois encore, j’en étais victime. Je dépensais beaucoup pour changer mon humeur. J’allais au restaurant quand j’étais contrariée, j’achetais des livres quand j’étais triste, je faisais des cadeaux quand j’avais besoin d’attention. J’allais mieux quelque temps, puis le sentiment revenait, et je lui appliquais le seul médicament que je lui connaissais : une dépense.
La dépense faisait office de pansement. Je ne prenais pas le temps de me poser pour me demander ce qui n’allait pas, quel était le problème. Je me voilais la face une dépense après l’autre, et mon compte en banque en a beaucoup souffert. J’ai décidé de changer la donne dès juin dernier, lorsque je me suis installée seule. Je ne bénéficiais plus du filet de sécurité familial, alors je ne pouvais plus me permettre certaines folies.
Non seulement j’ai arrêté les dépenses en mode Emotional spending, mais j’ai également mis en place un système d’habitudes qui me permet de dépenser de manière intelligente. Le but de l’article du jour est le partage de quelques une des astuces qui me sauvent la vie, et que je compte perfectionner grâce au podcast écouté :
- Je ne fais pas de shopping avec les copines.
Je n’ai jamais beaucoup aimé cette pratique, mais je le faisais parce que c’était l’usage. Je budgétise généralement mes achats de vêtements, et ils se font à une période définie : celle du changement de saison. Je fonctionne de cette façon depuis que mon apparence n’a plus la top priorité dans ma vie, c’est à dire depuis 5-6 ans. Mettre de côté une somme d’argent plus ou moins élevée pour une activité et passer un moment désagréable est la pire des choses au monde.
Généralement, les copines/soeurs/amis s’impatientent, et leur humeur a un effet sur moi. Je me retrouve à me dépêcher, et donc à ne pas prendre le temps de m’assurer comme il faudrait que les articles que je prends sont les bons pour moi. Ensuite il y a les avis. « Non, ce n’est pas beau ! Ça c’est mieux ! » Je ne peux vous dire le nombre de fois où je suis rentrée chez moi avec un article Ça c’est mieux que j’ai regretté avoir acheté parce qu’au final je ne l’aimais pas. L’autre trouvait que ça m’allait mieux que ce que je souhaitais acheter, et son avis a pris le pas sur le mien. Plus jamais. J’ai un style assez passe-partout auquel je tiens, alors aujourd’hui je m’assure que ce que j’achète me plaît, me va, et est atemporel.
- Je ne suis pas la mode.
Atemporel, je l’ai dit. Je ne suis pas prête à dépenser des dizaines de mille pour un jean que je mettrai de côté 2 mois plus tard… parce que Rihanna a lancé une tendance qui fait de mon vêtement un article démodé. Never. Jamais. Nein. Niet. Ndem. Rihanna ne travaille pas cet argent avec moi. Mes vêtements durent des années parce qu’ils sont simples, sobres, passe-partout et peu flashy.
Je ne comprends plus rien à la mode de toute façon. Je ne sais si c’est l’âge, mais tout ce que je vois me déprime. Je regardais Empire il y a quelques jours, et la tendance que sont les chemises flashy et fleuries me dépasse. Je ne comprends pas cette agression visuelle. Mais ce n’est que mon avis.
- Je ne fais pas de courses sans liste.
Dans mon téléphone il y a toujours une liste de courses. Je la mets à jour quotidiennement : ce qui est fini, ce qui est près de finir, ce qui manque. Toujours. Ça me permet de savoir exactement ce dont j’ai besoin et de ne pas retourner au magasin.
Cette habitude permet de réduire grandement les dépenses et de dépenser utile. Je n’achète que ce dont j’ai besoin, donc je me limite au nécessaire.
- Je ne fais pas d’achat « en prévision de ».
J’ai eu un peu de mal à intégrer ce paramètre mais aujourd’hui je pense que tout est clair. Je n’achète rien dans l’espoir que ça sera utile. Si ce n’est pas à utiliser dans les prochaines semaines, ça ne sortira pas du magasin dans mes sacs. Non. Il y a quelques mois j’ai acheté du crabe en me disant « Ca peut être sympa de penser plus tard à une recette originale », sauf que l’originalité n’est toujours pas au rendez-vous, et les crabes sont toujours en poste dans mon freezer.
Une dépense inutile.
- Je ne saute pas sur les bonnes occasions.
Les soldes ne sont pas ma priorité. Si elles ne tombent pas à une période où j’ai un besoin en vêtements, elles n’ont aucune importance.
De la même manière, les détergents ou les ailes de poulet en promotion ne m’intéressent pas s’ils ne sont pas sur ma liste de courses. Je vous l’ai dit, pas d’achat en prévision de ci ou ça. Les promotions semblent être une belle affaire, mais c’est loin d’être le cas. On a généralement les yeux brillants une fois qu’on lit « -70% » et on en prend beaucoup, pourtant les promotions permettent de liquider des produits dont la date de péremption est proche, ou des produits défectueux. Alors on se retrouve avec sur les bras avec une grosse dépense imprévue pour une tonne de produit qu’on est obligé de consommer immédiatement, indépendamment des besoins, ou alors avec des produits défectueux dont on ne peut jouir pleinement.
Pour moi c’est non.
- Je n’achète pas en un seul exemplaire.
Lorsque je me suis installée, j’ai acheté un gros stock de tout : produits ménagers, pâtes, farine, viande, poisson… Absolument tout. J’ai beaucoup dépensé d’un seul coup, mais démarrer avec un gros stock permet de ne (jamais) manquer de rien. Jusqu’ici je ne me suis jamais retrouvée à court de quoi que ce soit étant donné que dès qu’il me reste par exemple 2 bouteilles d’eau de javel, j’en rachète 2, parce que le stock est de 4.
C’est une très bonne stratégie parce que les périodes de vaches maigres ne sont pas ressenties. Le mois dernier par exemple, avec les fêtes et tout ce qui va avec, je n’ai pas fait de courses. Je n’ai rien acheté, pourtant je ne manque de rien et rien n’est fini. Ce mois-ci je remplacerai tout simplement ce qui a été utilisé, et voilà.
Une autre astuce est de ne pas tout remplacer en même temps. Un mois sur deux j’achète des produits d’entretien, et un mois sur deux j’achète des denrées alimentaires. Le mois de janvier par exemple sera destiné à tout ce qui ne se mange pas. De cette manière, je dépense peu et je ne manque jamais de rien.
Par contre pour appliquer cette stratégie il faut faire très attention aux dates de péremption. Il ne sert à rien de faire un stock de produits qu’on jettera. Ça m’est arrivé il y a quelque temps, j’ai dû jeter de la farine parce que je n’ai pas été vigilante. On ne m’y reprendra plus !
- Je ne fais pas de test.
Ce point va de pair avec celui sur les achats en prévision de… ou de…
Ma liste de courses varie très peu. Je sais exactement ce que je mange par exemple, ce qui me permet de ne pas me poser des questions inutiles. Acheter un poulet entier par exemple serait pour moi une perte d’argent. J’ai essayé, ça n’a pas marché. Je ne mange que des parties spécifiques du poulet, alors mes achats sont focalisés sur ces parties. C’est aussi simple que ça, et ça tient pour absolument tous les achats.
Pour ce qui est des marques, je ne m’en soucie pas vraiment (excepté pour ce qui est des vêtements). Si un détergent est efficace et pas toxique je l’adopte, qu’il s’agisse de Mr Propre ou de Cotol. Je m’en fous. Je ne m’intéresse qu’à ma satisfaction.
Les personnes qui vivent en famille rouleront certainement des yeux et se diront « C’est normal, elle vit seule et peut se le permettre ! » Pourtant ça peut s’appliquer à elles aussi. Il est par exemple possible d’avoir une liste mise à jour au quotidien, accessible à tous. Un petit tableau noir dans la cuisine permettrait à chacun de noter ce qui est fini, près de finir ou ce qui manque.
Il en va de même pour les bonnes occasions. Avoir des enfants ne signifie pas sauter sur les biscuits en promotion au point de les gaver. Pour ce qui est du savon, ça s’explique si c’est sur la liste, sinon ce ce n’est pas utile. Pour ce qui est du stock nous prendrons exemple sur Nancie Mwai, YouTubeuse Kenyane. Elle vit en famille, a un enfant, et ne fait de réelles courses que tous les 4 mois environ. Lorsque je réfléchissais à la matérialisation de mon envie de faire à peu près pareil, je suis tombée sur sa video de Kitchen make-over, et sa stratégie de rangement des denrées alimentaires (ou non) m’a changé la vie. Voici la vidéo :
Vous pouvez commencer à regarder à partir de la 3e minute et vous arrêter à 6:40, ce qui permettra de ne pas bousiller vos données pour des éléments qui ne sont d’aucun intérêt pour vous. Vous pouvez aussi regarder toute la vidéo, ça vous donnera des idées intéressantes pour le rangement dans votre cuisine. Je vous aurais bien montré ma cuisine, mais je ne pense pas que ce soit utile, étant donné que je me suis inspirée de Nancie pour les méthodes de rangement. Et oui, j’ai des pots en verre pour les pâtes et le riz. Voilà.
Pour ce qui est de la nourriture, si vous savez à peu près ce que personne n’aime à la maison, alors ça ne sert à rien de l’acheter. Si votre famille a des besoins d’apport en calories ou en ci ou en ça, vous pouvez vous baser dessus pour les courses, ce qui faciliterait la vie. Ca peut sembler surréel dit comme ça, mais ça marche. Et vraiment. Tout comme le fait de privilégier des éléments qui permettent une cuisine rapide le soir, ce qui fait gagner en temps. Non, ce n’est pas réservé qu’aux séries télévisées.
Je recommande vivement l’épisode How To Stop Emotional Spending. J’ai partagé certaines de mes habitudes dont on parle également dans le podcast, mais il y en a beaucoup d’autres, surtout lorsqu’on est endetté. Je ne le suis pas, donc je n’ai pas vraiment besoin de me focaliser dessus. Je ne dirai rien d’utile sur la question de toute façon. Ecoutez-le, et partagez avec moi par mail ou sur Instagram ce que vous en pensez.
Cliquez ici pour lire les précédents articles de la série sur la gestion des finances personnelles, ils vous permettront certainement de mieux comprendre ce dont il a été question ici et, qui sait, vous y trouverez peut-être des astuces qui vous changeront la vie !
Photo : Parents Magazine
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10 comments
Bon là je suis super fière de moi mais mille milliards de fois lol. En fait, j’ai failli ne pas lire l’article en me disant que j’en ressortirais en mode lavette mentale lol mais tout ce que tu as dit là, c’est ce que je fais depuis des années et encore plus depuis que je vis seule avec le bout de chou. The way to go!
J’hésite à écrire un prochain Money Series. Je n’ai fait que des m… ces derniers temps…
l’autre là est tout sauf facile
Je dois faire un Money Series sur les dépenses pour équilibrer un mal être. J’ai tout bousillé ces derniers mois !
Alors là c’est fou je fais déjà tout ça enfin presque, là je pense que je vais arrêter coudre des wax que je mettrais presque jamais jamais jamais et même à la maison( je vis avec ma maman et ma petite soeur ) c’est moi qui gère tt enfin financièrement car franchement je gère mieux que mum, avec elle au bout de deux semaines l’argent qui était prévu pour la nourriture s’épuise alors que c’est de faire le mois du coup pas moyen de faire des économies…alors j’ai due prendre les règnes, avec ma soeur elles pensent que je suis trop ds les calculs voir même pingre ( Même pas merci pr l’épargne qu’elle se fasse depuis ) mais honnêtement j’ai vois pas l’intérêt d’acheter deux miches de pain si on en mange qu’un sous prétexte qu’on peut avoir une visite surprise, si tte fois on en a on va en acheter plus point 😁.
a la lecture de cet article, je me rend compte que j’ai du pain sur la planche car je dois avouer que mes dépenses se font en général sur le coup de l’émotion; même quand j’ai fait une liste de course, je me retrouve à dépenser plus que ce que je n’avais planifié. bref cette série d’article (money serie) me permet de faire un état de mes dépenses et comment planifier mes dépenses au mieux.
Alors j’ai été utile !