Qu’est-ce que le minimalisme ?

22 minutes

Je vous ai déjà parlé du minimalisme.

Je vous en ai parlé 2 fois. Je vous ai dit pourquoi et comment je suis devenue minimaliste, et je vous ai également dit comment je vis le fait d’être minimaliste tout en ayant un bébé. Ce que je n’ai jamais fait par contre c’est vous dire exactement ce qu’est le minimalisme. Pour « inaugurer » la nouvelle section sur le blog dédiée entièrement au minimalisme, nous parlerons de ce qu’est le minimalisme.

Alors qu’est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme est un style de vie qui promeut le nécessaire au détriment de l’accessoire.

Aussi simple que ça.

Non, être minimaliste ne signifie pas vivre dans le dénuement. Nous ne sommes pas en mode Diogène qui «  vivait dehors, dans le dénuement, vêtu d’un simple manteau, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle. » Quoique… c’était sa vision du minimalisme et c’est comme ça qu’il souhaitait le vivre, alors ça reste valable. Il est parfaitement possible que ce qui était nécessaire aux yeux de Diogène se limitait à ces possessions citées.

Cet exemple me permet par le plus grand des hasards de démontrer une réalité que je souhaitais aborder un peu plus tard dans l’article : bien que la définition du minimalisme reste intrinsèquement la même, il est vécu de millions de manières différentes. Il est possible qu’il y ait autant de minimalisme que de personnes minimalistes, et comme tous les courants, il existe des écoles de pensées.

Mais nous ne sommes pas à la Sorbonne, alors nous allons nous éviter les grands discours.

Etre minimaliste c’est vivre avec ce dont on a besoin. Tout simplement. Vous remarquerez que je ne parle pas de « se contenter ». Cette expression signifie qu’on vit un manque d’une manière ou d’une autre, qu’on souhaiterait en avoir davantage mais qu’on ne le peut pas ou alors qu’on s’en empêche, qu’on se l’interdit. Non. Etre minimaliste c’est vivre avec ce dont on a besoin, c’est avoir moins de possessions que la « norme », et ce par choix.

Tout commence par l’état d’esprit. Je suis de ceux qui pensent qu’il est plus simple de devenir minimaliste lorsqu’on a réglé ses problèmes d’identité et de confiance en soi, si jamais on en a. Je le dis parce que lorsqu’on a des problèmes d’identité ou de confiance en soi (manque ou excès de confiance), on a tendance à se rabattre sur les biens matériels pour se donner de la contenance ou  pour nourrir une certaine image qu’on souhaiterait que les autres aient de nous.

Il est plus simple d’être minimaliste lorsqu’on cesse de se définir par ses possessions et/ou de se réduire à elles, qu’on s’assume en tant que personne et qu’on est prêt à vivre pour soi. Je ne parle pas ici d’égoïsme . Je parle de vivre la vie qu’on a envie de mener sans se soucier des besoins qui ne nous sont pas primaires à nous et à ceux avec qui on vit sous le même toit.

Lorsque je me suis installée toute seule il y a quelques années, j’avais un appartement de 2 chambres. Il était pour moi évident d’entrée de jeu que la seconde chambre serait mon bureau. Pourtant quand ma famille me parlait de chez moi c’était « Comme tu as 2 chambres chez toi… » Ce à quoi je répondais « Non, j’ai une chambre chez moi, pas plus ». Ce à quoi ils rétorquaient « Et si quelqu’un veut venir passer du temps chez toi ? »

On y reviendra.


Bien qu’il soit très souvent lié aux possessions (le fait d’en avoir moins que ce qui est considéré normal), le minimalisme est plus interne qu’externe. Ça commence par la manière de réfléchir, et c’est cette manière de réfléchir qui se traduit par l’art de vie.

Le minimalisme dit non au consumérisme. Ça ne se limite pas au fait d’acheter moins. C’est ne pas acheter parce que ça nous est présenté ou parce qu’on a vu un copain avec ou, pire encore, parce qu’une star a été vue avec. Que ce soit à moitié prix, qu’un copain l’ait ou qu’une star me chante les louanges du produit, si je n’en ai pas besoin au quotidien il m’est inutile. Etre minimaliste c’est très peu se laisser influencer.

Bon… pour faire plus simple, je vous dirai comment moi et d’autres vivent le minimalisme.


Commençons par les autres. Oui, le kongossa est toujours plus intéressant.

Pour certains, être minimaliste c’est pouvoir faire tenir toutes ses possessions dans un seul sac. C’est par exemple le cas de Joshua Fields Milburn, une moitié du duo The Minimalists dont je vous ai parlé dans l’article sur le minimalisme et la parentalité. Il a certes une maison, mais lorsqu’il est en tournée (ce qui peut durer toute l’année), il s’arrange à faire tenir tout ce dont il a besoin dans un seul et unique sac. Regardez :

 

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Je comprends totalement sa démarche. Lorsque je voyage toutes mes affaires tiennent aisément dans un sac qui a la plupart du temps la taille (et le poids) d’un bagage à main. Et je tiens à préciser que dans ce sac j’emporte toujours avec moi mon fer à repasser. Taille normale. Oui oui. Par contre je ne pense pas pouvoir tenir avec un sac aussi petit sur une durée de plus de 2/3 semaines. Je n’aurai qu’un seul sac certes, mais plus grand et plus lourd d’environ 5 à 7 kilos.

Pour la deuxième catégorie dont je vais vous parler, être minimaliste c’est, en plus de se débarrasser du superflu, réduire sa garde-robe entière à 33 éléments, accessoires et chaussures inclus. Je tiens quand même à préciser que dans les pays à 4 saisons, ces minimalistes ont 33 éléments par saison, ou recycle des vêtements de certaines saisons pour d’autres histoire de ne pas en avoir 33 par saison, ce qui ferait 33×4.

Je vous propose cette vidéo de cette dame qui nous montre comment et pourquoi elle rassemble les 33 éléments à porter pendant toute une saison. Je vous ai évité tout le bavardage au début de la vidéo, donc il vous suffit de cliquer sur Play pour tomber directement sur la partie qui nous intéresse.

 

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Je comprends parfaitement la démarche. Ma vie a changé depuis que j’ai réduit mon armoire au strict minimum. Moi qui suis la reine du jean, je n’en ai plus que 3 paires. Peu de gens possèdent beaucoup de vêtements pour eux-mêmes. Ça existe certes, mais c’est très très rare. Il s’agit généralement de prouver quelque chose aux autres.

On pense à tort (dans les cercles où les gens se mêlent de leur vie) que les autres tiennent un journal dans lequel ils notent tous les matins ce que nous nous mettons sur le dos. C’est archi faux. A mon bureau personne ne soucie du fait que j’ai une garde-robe réduite… parce que tout le monde s’en tape les cocotiers. Et même s’ils ne se les tapaient pas… Si vous avez besoin de porter ci ou ça pas pour vous mais pour impressionner vos amis, posez-vous 2 questions : sont-ils vos amis si votre valeur repose sur vos vêtements ? Etes-vous leur ami si vous réduisez leur valeur au fait d’apprécier votre nombre incalculable de vêtements ?

Parlons à présent du troisième groupe que je vais vous présenter. Ceux pour qui le minimalisme c’est ne pas avoir de meubles. Je précise bien que ceci n’est pas l’essence de leur compréhension du minimalisme comme vous le verrez dans la vidéo. Il s’agit juste d’une particularité. Comme je l’ai dit, bien que le minimalisme reste intrinsèquement le même, chaque personne/famille le vit différemment.

Donc… pas de meubles tout simplement parce qu’on n’en a pas besoin et qu’on préfère des solutions alternatives : des tapis, des coussins et tout ce que vous pouvez imaginer qui vous ferait vous sentir bien.

 

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Une fois de plus je comprends totalement la démarche. Lorsque je me suis installée dans mon appartement je n’avais pas de salon. La pièce existait certes, mais elle était vide. Oh non ! Pas vraiment. Il y avait un énooooorme carton de livres, un téléphone fixe et un modem tous les 2 posés par terre. Pourtant la pièce était super belle avec des lumières encastrées dans les murs et tout…

Je n’avais besoin que d’un bureau, 2 salles de bains (je ne partage pas ces choses-là) et une cuisine. Je n’avais l’intention de recevoir que des gens super méga proches qui auraient pu s’installer dans mon bureau qui était, je dois l’avouer, horriblement confortable ! J’y passais ma vie. 

Aujourd’hui nous avons un salon, mais il est quasiment vide. Il n’y a qu’un canapé d’angle assez large pour qu’on puisse s’y asseoir à plusieurs ou s’y coucher et une table. Nous en avons besoin parce que le bureau ne peut plus servir de lieu de réception des visiteurs. Nous travaillons tous les deux là parce qu’il était celui dans l’appartement du papa du petit humain. S’il n’avait pas eu une p à la maison quasiment à plein temps. 

Le salon n’est pas plus rempli que ça, pourtant je pensais qu’une des premières choses que j’aurais aménagée après les chambres et le bureau ça aurait été cette pièce. Et non. J’en suis au point où je me demande si je le ferai un jour. Tant que ce n’est pas une nécessité…

Le quatrième groupe préfère vivre dans de petits espaces soit pour ne pas avoir à occuper plus d’espace que nécessaire, soit pour s’assurer de ne pas remplir la maison d’inutilités. Lorsqu’on vit dans un petit espace, on voit et on sait tout de suite quand on a (beaucoup) trop de possessions. C’est par exemple le cas pour cette famille de 5 qui vit dans un espace qui aurait pu convenir à une ou 2 personnes :

 

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Tout comme eux, je ne souhaite pas vivre dans un manoir. Je ne veux pas avoir plus de pièces qu’il n’en faut à ma petite famille. Nope. Une pièce à vivre, une cuisine, des chambres, un bureau et des salles de bains. L’idéal serait d’avoir une cour pour que le petit humain puisse jouer partout (moi qui ne rêvais que d’appartements il y a encore quelques mois…). Si j’ai cela je suis comblée. Je n’ai pas besoin de pièce pour mes sacs à main. J’en ai exactement 4. Un grand que je traîne partout tout le temps (Nanawax bien évidemment, on ne change pas l’équipe qui gagne !), 2 plus petits que je porte quand je n’ai pas besoin d’avoir mon ordi ou un gros livre avec moi, et un autre qui m’a été offert par ma sœur et qui me tient à cœur. Voila.

Si je continue à vous parler des gens, je ne vous parlerai pas de moi. 


Comment je vis le minimalisme ?

Je vous en ai parlé dans les 2 articles mentionnés au début de ce texte. Je ne vais donc pas vous raconter toute l’histoire, je vous dirais quels sont les indispensables pour moi, surtout en termes de meubles et tout ce qui a trait à la maison.

Vous vous souvenez de la question mise en suspend plus haut ? Celle à propos du fait que des gens pourraient avoir envie de passer du temps chez moi ? Voila. Parlons-en.

L’une des clés du minimalisme pour moi est l’utilisation multiple des meubles. Chez moi nous n’avons pas de « chambre d’ami ». Aucune pièce ne reste inutilisée en prévision de ci ou ça. Cette prévision peut ne jamais se réaliser et ce serait du gâchis, ce qui est contraire au minimalisme. Par contre nous pouvons accueillir du monde, et même plus d’une personne.

Dans le bureau nous avons un canapé qui à la base sert à recevoir des gens pour parler boulot (définir un espace de travail précis dans la maison est très important pour la productivité, mais ça on en parlera une autre fois) ou me sert généralement à moi de bureau. C’est un canapé-lit, alors si quelqu’un se pointe… il a où dormir. Nous avons une pièce au milieu de la maison, celle où se trouve la télé. Ici, c’est-à-dire là où je vis, cette pièce s’appelle l’espace familial, celui où toute la famille se retrouve le soir. Chez nous c’est l’endroit qui abrite la télé, car il était hors de questions qu’elle soit dans le salon, et j’ai déjà expliqué pourquoi… du moins je pense l’avoir déjà fait. Si ce n’est pas le cas, dites-le-moi en commentaire.

Comme je disais, la télé se trouve dans cette pièce, et face à la télé il y a un canapé qui est lui aussi un canapé-lit. Le canapé dans le salon est assez grand pour servir lui aussi de lit si on enlève les coussins (je le sais parce que j’y fais des siestes !). 

Peu de meubles dans ma réalité ont une seule fonction. Raison pour laquelle la majorité de mes meubles sont conçus par moi, puis réalisés par un artisan local. J’ai par exemple un lit avec des tiroirs plutôt qu’un espace vide en dessous. Et j’ai une table à langer-commode qui ne sera plus rien d’autre qu’une commode dans quelque temps. Ceci me permet de ne pas accumuler les meubles. 

Je n’achète rien qui n’a pas une place et un rôle déjà précis dans la maison. Oui, tout est défini à l’avance. Ce n’est pas « Oh c’est beau ça pourrait… » Non, ça ne pourrait pas. Si ça n’a pas été pensé à l’avance, ça ne pourrait rien du tout mes cocos ! Dans ma cuisine je n’ai pas plus de casseroles qu’il n’en faut. J’en ai reçu en cadeau tout récemment, et je pense qu’il me faudra les donner parce que je ne les utiliserai pas. Je n’en ai tout simplement pas besoin. Dans cette même cuisine je n’ai qu’un seul jeu d’assiettes. Je n’ai pas le jeu noir, le jeu vert, et le jeu orangé. Nope. Un seul jeu et nous mangeons tous dedans.

Ça ne signifie pas que je ne suis que pratique. Bien que je n’ai que peu d’objets de décoration chez moi, je suis une amoureuse du beau. Ce que j’achète est beau (du moins à mes yeux), atemporel (je ne fais pas dans la mode pour jeter 4 secondes après parce que Beyonce n’utilise plus ça !) et très très solide.

Qui dit solide dit cher généralement. Oui, c’est vrai. Beaucoup pourraient penser qu’être minimaliste c’est acheter cheap ou récupérer ce dont les autres ne veulent plus. Je vous ai dit tout à l’heure que je n’ai que 3 jeans actifs. Ils m’ont coûté cher, pourtant ils sont d’un bleu et d’une coupe basiques, passe-partout (une autre clé du minimalisme). Je les ai achetés à ce prix parce que comme je l’ai dit au départ le minimalisme est contraire au consumérisme. Je ne compte pas racheter de jean avant 3 ans au moins, sachant que je les ai depuis un peu plus d’un an. Je sais qu’ils ne me feront pas défaut. Ils sont super solides et valent leur prix pour l’usage que j’en fais.

Et c’est pareil  pour tout ce que nous possédons. Beaucoup de choses dans la maison ont coûté plus ou moins cher (pour Rihanna ce serait de l’argent pour un flacon de vernis donc tout est relatif), mais c’est parce que nous ne comptons pas racheter. Aujourd’hui quand j’entre dans un magasin comme Orca, je vais directement chercher ce pourquoi je suis là (généralement des bougies) et je me casse. Je n’ai besoin de rien, et surtout, je n’ai rien à remplacer. Ça c’est le plus important.

Je vais vous faire une confidence : lorsque vous regarderez des vidéos d’intérieurs minimalistes si jamais vous le faites, vous remarquerez que les couleurs sont super épurées. Ce n’est pas pour se donner un genre. C’est pour éviter d’avoir des soucis d’agencement de couleurs. Tout est dans les mêmes tons et basta. Ça évite d’acheter des rideaux bleus, de rentrer à la maison et réaliser qu’il fallait certes du bleu, mais pas ce bleu là…et de devoir retourner au magasin pour acheter un truc qu’on possède déjà. Je tiens tout de même à préciser que qui dit sobre ne dit pas forcément laid ! Et si vous êtes un as de l’agencement des couleurs alors ne vous gênez pas : colorez votre intérieur autant que faire se peut !


Je l’ai dit au départ, le minimalisme ce n’est pas que l’intérieur dans lequel on vit. L’intérieur n’est que la traduction, la matérialisation de notre vision de la vie.

Aujourd’hui les choses dont j’ai besoin ne sont pas matérielles. Il est donc très difficile de me faire un cadeau autre qu’un livre. J’ai tout ce dont j’ai besoin. L’accessoire ne me fait pas plaisir, ça m’encombre. Ne m’offrez pas des choses matérielles (si ce ne sont des livres bien entendu), offrez-moi des expériences. Offrez-moi un moment qui ait une signification, un moment de plaisir, un moment de détente, une discussion rafraîchissante… Le matériel reste certes important/utile, mais cette importance est bien loin de la vague matérialiste. Ça n’a absolument rien à voir.

Le papa du petit humain m’a fait remarquer une fois que lorsqu’on va au restaurant, je ne tarde pas à passer ma commande. Je ne m’en étais pas aperçue, pourtant c’est un élément sur lequel j’ai travaillé. J’étais quelqu’un de très indécis. Le nombre incalculable de choix proposés y était pour beaucoup. Je ne savais jamais que choisir, qu’ils s’agisse des restaurants ou d’ailleurs, parce  que j’avais toujours la même crainte : et si mon choix s’avérait ne pas être le bon ? Et si ce que l’autre à côté a choisi est meilleur ? Et si.. Et si.. Et si…

Aujourd’hui je procède de la manière suivante : avant d’aller au restaurant je sais exactement ce que je veux manger. Le choix de l’élément de base est fait depuis longtemps : poisson, viande, poulet, ou fruits de mer. Je sais déjà ce que je vais manger, du coup la multitude de choix sur le menu ne m’intéresse pas. Lorsque je le prends, ce qui m’intéresse ce sont les différentes manières dont ce que je veux est cuisiné. 

Et c’est pareil pour les fringues. Je ne vais pas acheter des fringues. Je vais acheter des chemises. Je vais acheter des pantalons. Je vais acheter des pulls. Je sais exactement pourquoi je suis sortie de chez moi, alors je ne traîne pas. 

Je limite les choix qui s’offrent à moi. Je ne veux pas tout. Je veux certaines déclinaisons de ce dont j’ai besoin. Pas toutes, juste celles qui me vont pour une raison bien claire. Limiter le nombre de décisions à prendre libère un espace incroyable dans la tête et fait gagner en temps à tous les niveaux.

Lorsqu’on ne s’intéresse plus à qui possède quoi, on se focalise sur qui est qui. Ce qui permet d’affiner le cercle d’amis. Mon cercle d’amis est juste fabuleux, et je ne suis arrivée à ce résultat que lorsque j’ai cessé de m’intéresser à qui a quoi. Que tu sois piéton ou que tu roules dans un Hummer, je n’en ai absolument rien à foutre. Ce qui m’intéresse est tu fais quoi, quelles sont tes stratégies pour t’améliorer en tant que personne, peut-on avoir des échanges constructifs et pouvons-nous être là l’un pour l’autre ? Ta chemise hawaïenne et ton polo Ralph Lauren… Je n’en ai cure !

C’est à ça que mène le minimalisme dans ma réalité.

Un fait drôle : je déteste tellement l’accumulation que je passe ma vie à cliquer sur la touche qui ferme toutes les applications du téléphone. Je me sens mal lorsque plusieurs applications sont ouvertes en même temps, tout comme je me sens mal lorsque plusieurs fenêtres sont ouvertes sur mon ordinateur. Je recycle littéralement les fenêtres : je n’en ouvre pas de nouvelles passé un certain nombre, je réutilise !

Les minimalistes sont très portés sur l’environnement et le recyclage comme vous le verrez dans la dernière vidéo partagée. En ce qui me concerne j’en suis encore aux habitudes de base : ne pas gaspiller, ne pas jeter inutilement, donner une seconde vie à ce qu’on n’utilise plus en donnant à ceux qui peuvent en avoir besoin, ne pas conserver inutilement alors que quelqu’un peut en avoir besoin. 

Je n’ai pas beaucoup d’objets en plastique parce que ce n’est pas durable. Par contre je devrais apprendre à ne plus utiliser de sachets. Si vous avez une alternative hygiénique aux sacs poubelle, je suis preneuse ! Je suis une amoureuse des gobelets en bambou. J’ai certes des verres chez moi (3), mais je ne les utilise pas. Les 4 gobelets en bambou que j’ai me conviennent, et ceux qui boivent dedans les trouvent jolis. Donc tout est parfait. Je les achetés chez Orca s’ils  vous intéressent.

Chez les minimalistes, tout ou presque tout est fait avec une intention claire. Je ne sors pas de chez moi pour rien par exemple. Et je n’accepte pas toutes les invitations. Nope. J’occupe mon temps de la meilleure manière possible et les sorties inutiles n’en font pas partie. L’avantage à ce niveau ? Les économies d’argent ! Je sors de chez moi en moyenne 3 fois par semaine. Je suis casanière de base, alors c’est plutôt facile pour moi.


Nous en sommes à plus de 3500 mots et il 22h 08. Je suis fatiguée et je veux regarder un documentaire, donc je vais m’arrêter là. Je ne peux pas tout vous dire sur le minimalisme en un seul article, raison pour laquelle nous avons toute une section dédiée à ce sujet. Si vous avez des questions n’hésitez pas à me les poser dans les commentaires. S’il y a également des sujets que vous souhaitez que j’aborde en rapport avec le minimalisme, dites-le-moi et je le ferai.

Je mettrai très prochainement à disposition des ressources qui vous permettront si vous le souhaitez de vous séparer du superflu. Nous irons tout doucement, je n’ai aucune intention d’être brutale à ce niveau. 

Oh ! Avez-vous entendu parler du nouveau bébé de Digressions, My Little Monde ? Non ? My Little Monde est la Newsletter de Digressions. Non, il ne s’agit pas de l’actualité sur le blog. C’est un tout nouveau concept et j’espère qu’il vous plaira.

Photo : Buenosia Carol


PS : peu de gens le savent, mais il est possible de surligner des passages des articles, comme c’est le cas sur Medium. Ce serait bien d’utiliser cette fonctionnalité pour que je sache quelles sont les parties du texte qui ont retenu votre attention. Et puis, il faut bien que mon argent serve à quelque chose puisque j’ai payé pour cette fonctionnalité !


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10 comments
  1. Excellent article Befoune. Très détaillé qui donne envie de passer à l’action. J’aime bien le fait que tu donnes les exemples de ta pratique du minimalisme. Mais je m’attendais à ce que tu partages par exemple les photos en verres de bambou… Ça donne un aperçu. Bref! Good job😘

    1. Merciiiii ! C’est vrai en plus que j’aurais pu poster la photo de ces adorables gobelets ! J’y penserai la prochaine fois, merci pour l’idée !

  2. J’ai adoré cet article.
    Merci beaucoup pour avoir partagé tes expériences avec nous.
    Si je peux me le permettre, pourquoi préfériez vous mettre la télé dans une autre pièce que le Salon ? Merci beaucoup

    1. Hello, la télé est dans une autre pièce que le salon pour qu’elle ne régente pas le quotidien et qu’elle n’altère pas les échanges humains. Lorsque par exemple on reçoit des visites et la télé est allumée, on a tendance a regarder la télé et à parler de ce qui s’y passe plutôt que discuter vraiment. Nous avons tenu à faire de la télé un élément grandement négligeable dans nos vies et le fait qu’il ne soit pas le centre d’attention dans l’une des pièces maîtresses de la maison est une belle victoire !

  3. Très bel article. Depuis l’année dernière je me suis lancée dans cette manière de vivre. Mais très facile mais j’espère y arriver.

  4. c’est vivre avec ce dont on a besoin, c’est avoir moins de possessions que la « norme », et ce par choix.Exactement! Merci pour cette définition simple et claire.

  5. ou récupérer ce dont les autres ne veulent plus.Wahouuu! je suis bluffé. c’est la même conception du minimaliste que j’ai et que je pratique.

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