Pourquoi et comment je suis devenue minimaliste

10 minutes

Aucun objet dans ma maison n’est inutile.

Tout objet dans ma maison a une place précise où il est rangé. Même mon téléphone portable.

 

J’ai demandé à Tchonté P.M. Silué ce matin ce dont elle aurait souhaité que je parle ici ce soir. Après de nombreuses propositions questionnables, nous sommes toutes les deux tombées d’accord sur le minimalisme. Elle souhaitait savoir pourquoi je suis devenue minimaliste, comment je le vis, et quelles sont les difficultés que je rencontre. Alors parlons-en !

Pourquoi je suis devenue minimaliste…

Parce que j’étais sur le point de changer de vie, et mon déménagement représentait une grande part de ce changement. Je ne voulais pas me retrouver dans ma nouvelle maison avec des vestiges du passé, des bagages tant physiques qu’émotionnels. Je voulais du neuf. Mais par dessus tout, je voulais de l’air. Je ne voulais pas être encombrée par quoi que ce soit, je ne voulais pas qu’une chose quelconque représente un fardeau, je voulais un style de vie ou tout serait utile. Et le minimalisme est ce qui correspondait le mieux.

Comment je vis le minimalisme…

C’est un style de vie que j’ai adopté très facilement, étant qu’il correspondait parfaitement au style de vie que je souhaitais avoir. Je n’ai pas eu à me forcer, je n’ai pas eu à en souffrir. Il s’est imposé comme une évidence.

Je définis le minimalisme très simplement. Les deux phrases au début de ce billet sont ma définition du minimalisme. Je ne dois rien avoir d’inutile, et toute chose doit avoir une place précise. Si ce n’est pas utilisable immédiatement ou fréquemment et si ça n’a pas de place dédiée, alors il est hors de question pour moi de conserver la chose ou l’entité dans ma vie.

J’ai moi-même conçu chacun des meubles dans ma maison. Et quasiment chacun d’eux a une double fonction. J’ai un lit dans ma pièce de travail. Il me sert parfois de bureau quand je ne suis pas inspirée par le bureau normal. Il me sert de meuble de rangement parce que j’y ai fait mettre des tiroirs. Il me sert de grand canapé. Il me sert également de “salle de cinéma”, étant donné que j’évite de faire autre chose que dormir et lire dans mon propre lit. C’est ça en réalité le minimalisme. Chaque chose a une ou des fonctions précises. Je ne possède pas deux choses qui peuvent de près ou de loin avoir la même fonction. Et je ne possède rien que je ne peux ranger sans être encombrée.

Il y a quelque temps j’ai pensé à acheter un récipient pour y ranger tout ce qui a la forme d’un rouleau dans la cuisine : sachets de congélation, papier cuisson, film alimentaire, papier aluminium… Puis un jour en rangeant la cuisine je me suis rendue compte que mon tamis à farine qui a la forme d’une grande tasse faisait très bien l’affaire. Et voilà ! En plus c’est pratique en termes de rangement (je suis une obsédée de l’ordre) : toutes ces choses occupent le même petit espace à la fois. C’est parfait !

Oh ! J’ai une chose dans ma maison que je n’utilise pas. Une cuiseuse de riz. Je l’ai achetée parce que j’ai pensé qu’elle me serait utile, étant donné qu’elle permet également de faire cuire les légumes à la vapeur. Sauf que je l’ai depuis 3 mois et je ne l’ai jamais utilisée. Alors je la donnerai. 3 mois c’est long. Si jusqu’ici je n’ai pas utilisé cet appareil, alors il est fort possible que je ne l’utilise jamais.

Je ne possède rien “en prévision de”. Si ce n’est pas pour tout de suite, alors c’est inutile. Même le nombre de cintres dans mon armoire est précis. il n’y a pas un cintre libre. S’il est libre, il ne sert à rien. Chaque fois que je ramène des vêtements du pressing, les cintres ramenés la fois précédente sont donnés. Idem pour les vêtements. Je ne suis pas très férue de shopping. J’en fais en moyenne deux fois l’année. Et chaque fois que je ramène de nouveaux vêtements, une bonne partie des anciens est donnée. Si j’achète des vêtements, c’est que j’en ai besoin, et donc ceux que j’ai ne me sont plus utiles. Mon armoire est toute petite et pas pleine du tout. Elle est tout ce que j’aime : aérée.

Je l’ai dit dans un précédent billet, je n’ai pas de salon. La pièce dédiée à cette fonction n’abrite que trois choses : un carton plein de livres, un téléphone et un modem. Cette pièce ne m’est pas utile pour le moment, alors elle est vide. Tout ce que j’y mettrais aujourd’hui serait un surplus d’affaires à posséder. Un poids. Donc elle est vide.

La clé du minimalisme est la prévision. Je ne fais pas d’achat imprévu. Je peux déplacer une date d’achat, mais pas acheter sans avoir pensé l’achat. Sauf pour ce qui est des livres. A ce niveau j’ai besoin de plus de discipline. Je n’achète pas un objet sans avoir réfléchi à quoi il me servira exactement et sans avoir trouvé où exactement il sera rangé. S’il est utile mais je n’arrive pas à lui définir un espace, alors je ne l’achète pas. S’il y a de la place pour lui mais il ne sera pas utilisé immédiatement ou fréquemment, alors je ne l’achète pas. Ces derniers temps par exemple j’ai envie d’acheter de nouveaux haltères. Mais je ne sais où les ranger. Alors je ne les ai toujours pas achetés.

La clé bis du minimalisme est l’achat d’objets de qualité, même s’ils sont très coûteux. J’achète rarement. Et je déteste dépenser deux fois pour la même chose. Alors je préfère acheter de la très bonne qualité, même si c’est très cher parfois, parce que je considère chaque achat comme un investissement. Je n’achète pas un téléphone parce qu’il est à la mode ou parce qu’il est joli, sinon je me retrouverais à en acheter un tous les six mois. J’ai traîné mon Galaxy Note 5 pendant des années. Il remplissait parfaitement son rôle. Je ne l’ai changé que parce qu’il a été volé. Je ne me soucie pas de la mode, quel que soit le domaine. L’utilité et la qualité sont ce qui m’importe. Ça permet également de posséder moins de choses.

Quelles sont les difficultés que je rencontre dans ce mode de vie…

Jusqu’ici aucune.

Comme je l’ai dit, je suis une obsédée de l’ordre, et grâce au minimalisme et à l’assignation d’une place précise à chaque objet, je sais exactement où sont rangés tous les objets qui se trouvent dans ma maison. Je ne cherche rien. Je n’ai qu’à tendre la main et à prendre. En outre j’adore les espaces vides et bien aérés. Le minimalisme me permet de faire de chacune des pièces de ma maison un espace bien aéré.

Par ailleurs je fais moins d’achats compulsifs. Sauf en ce qui concerne les livres. En réalité je n’achète rien de façon régulière, si ce ne sont les livres et les provisions alimentaires. Je l’ai dit, les vêtements sont achetés deux fois l’année, idem pour tout ce qui est produits de beauté. Et je mets un point d’honneur à n’utiliser que le minimum en matières de produits. Je ne me maquille pas, donc c’est vraiment simple. Je n’ai pas de produits qui ont la même fonction parce que la marque est différente. Non. C’est soit l’un ou l’autre.

Vivre ainsi permet de prendre moins de décisions inutiles. Tout est clair. Je ne me demande pas si pour faire cuire les pâtes j’utilise la marmite rouge ou la marmite verte. Il n’y en a qu’une seule pour cuire les pâtes. Si je ne l’utilise pas alors rien ne cuira et puis c’est tout. Je gagne en temps et en énergie.

Le minimalisme passe facilement de style de vie à manière de réfléchir. Une fois qu’il est intégré, il s’impose dans tous les domaines de la vie quotidienne, même le travail. Je suis moins dispersée. Mes objectifs sont clairs. Si je ne travaille pas à les atteindre, alors je ne fais rien. Je ne fais pas autre chose, je ne fais rien, tout simplement. Mon énergie n’est pas ventilée. Elle reste concentrée pour des tâches définies. C’est assez pratique.

Tout récemment j’ai décidé de faire ce qui me paraissait impensable il y a encore quelques mois. Je compte me séparer de mes livres. Je me séparerai au moins des trois quarts, c’est à dire ceux que je sais que je ne relirai pas. Ce carton dans mon salon est encombrant. Il est énorme. Par ailleurs, je me suis rendue compte que posséder autant de livres était pour moi lié à de la vanité. Je lis. Les gens qui voient le nombre de livres que j’ai sont très souvent étonnés. Elle lit autant ! Oui, je lis autant. Par contre je n’ai pas besoin de le prouver en affichant mes possessions. Ce que je lis reste dans ma tête, et parfois dans mon coeur. C’est tout ce qui compte. Alors les livres qui ne sont pas rares ou d’une importance capitale s’en iront. Il en sera de même pour les prochains que j’achèterai. Une fois lus, s’ils ne sont ni rares, ni d’une importance capitale, ils sortiront de ma maison. Je ne m’accroche plus à rien d’inutile.

Je resterai minimaliste pour ce billet également. Il ne sera pas aussi long que ceux que j’ai l’habitude d’écrire. En plus je pense avoir tout dit. Si ce n’est pas le cas, il est toujours possible de me poser des questions en commentaire ou en message privé sur Instagram (c_befoune) où je passe la majeure partie de ma vie ces derniers temps.

Photo : Immobilienversteigerung

Hello mon nom est Befoune et je suis minimaliste. Partagez cette histoire si vous l’avez aimée. Partagez-la quand même si ce n’est pas le cas. J’ai besoin d’encouragements. Vraiment.

8 comments
  1. ” Le minimalisme me permet de faire de chacune de mes pièces de ma maison un espace bien aéré ” bien aéré, pas encombrer..bien aéré pas encombrer..bien aéré pas encombrer..hum je pourrais bien adopté ce style de vie sans problème, en plus je savais même pas que ça existait !

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