ECB #2 : Se reprendre en main après un échec cuisant

9 minutes

L’échec revêt de nombreuses couleurs. Pour surmonter un échec, il faut reconnaître la couleur qui nous correspond, mais également notre part de responsabilité dans la tournure qu’ont pris les événements.

Les 3 épisodes ajoutés ce soir à L’écoute de C. Befoune se focalisent sur un seul et unique sujet : l’échec. Si vous ne savez pas ce qu’est L’écoute de C. Befoune ou ECB, alors je vous renvoie à l’article introductif de cette toute nouvelle initiative publié la semaine dernière. Le sujet focal était tout recommencer. Si l’envie de tout envoyer bouler vous démange, alors courez-y !

Cette semaine nous avons 2 épisodes en anglais (3 en réalité car 1 des épisodes compte 2 parties), et 1 épisode en français. Bien entendu, j’ai pris le temps de les écouter, sinon je ne les aurai pas recommandés. J’y ai moi-même appris des choses très intéressantes, raison de mon partage. J’ai assez radoté, plongeons dans le vif du sujet !


1- L’échec personnel, le grand oublié

Avez-vous remarqué qu’avec cette nouvelle vague d’entrepreneuriat et tout ce qui tourne autour en ce qui concerne la réussite professionnelle, les vies personnelles sont reléguées au second plan ? On dirait que plus personne n’en parle ! Il est même mal vu dans certains cercles d’aborder des sujets personnels. La personne qui le fait semble faible et surtout rasoir. Tout ce qui compte ce sont les chiffres d’affaires, les salaires et les promotions.

Le premier épisode ajouté à ECB cette semaine est Find The Right Teacher – Everything is Failing, Nothing is Working Out de Paul Colaianni, créateur du podcast que j’adore The Ovewhelmed Brain. L’épisode est divisé en 2 parties comme le montre le titre.

La première partie porte sur Find The Right Teacher. Paul s’étend sur la vague des gourous du développement personnel. L’honnêteté du podcasteur est rafraîchissante. Lorsqu’on fait face à des difficultés, on est prêt à écouter tout le monde, surtout ceux qui, armés de strass et de paillettes, vous promettent des résultats qui changeront votre vie. On les appelle généralement les Motivational Speaker.

Tout récemment j’ai lu une citation sur Instagram : « Motivation is not a strategy. » On peut être motivé le lundi et être démotivé le mardi. J’en ai parlé une fois sur Medium. Pourtant la motivation est vendue chère. Lorsqu’on échoue et qu’on déprime, c’est parce qu’on n’est pas assez motivés. Des gens racontent des salades sans se baser sur aucune expérience et promettent des résultats impossibles à réaliser. Le fin mot de cette première partie ? Si tout ce qui vous est dit n’est pas basé sur une expérience propre ou observée, c’est du bullshit. 

Revenons à nos moutons. L’échec personnel. 

La deuxième partie de l’épisode est une discussion entre Paul Colaianni et Matthew Bivens (personnage très intéressant) autour du courrier d’une auditrice qu’ils ont appelée Mary. Dans sa lettre, l’auditrice s’étend sur son sentiment d’échec après une relation avec un mec abusif, alcoolique et dépendant. Après avoir tout donné à ce monsieur et cru en cette relation, Mary s’est retrouvée larguée et déprimée au point de ne pas pouvoir se relever.

Je ne vous retranscrirai pas les conseils de Paul et Matthew ici. Si vous voulez savoir de quoi il est question, alors écoutez l’épisode dans ma playlist. Par contre je vous parlerai d’un point qui m’a marquée. Matthew a fait une différence claire entre le fait d’être fautif et celui d’être responsable de ce qui se passe dans nos vies. Il est possible de ne pas être fautif, de ne pas être acteur de l’action qui nous mène dans le trou, mais il faudrait qu’on ait la maturité d’accepter qu’on est responsable de tout ce qui nous arrive.

Le fait de ne pas être fautif ne signifie pas qu’on n’est pas responsable. Personne d’autre que nous n’est responsable de nous mêmes et de notre action ou réaction face à l’adversité. Accepter qu’il y va de notre responsabilité de ramasser les pots cassés, de les jeter ou de les recoller est non seulement un premier pas, mais surtout le plus grand pas à faire pour s’en sortir.

Oh j’ai failli oublier : pour cet épisode une transcription est disponible ici.

 

2 – Le manque d’expérience et l’égo : 2 alliés qui vous pourriront la vie  !

Le second épisode est en français. Je vous l’ai promis la semaine dernière, j’ai fait des recherches pour trouver des podcasts de qualité en français. C’est ainsi que j’ai découvert La leçon : le podcast sur l’art d’échouer de Paulette Grisoni. Ce podcast me rappelle Nouvelle Ecole d’Antonin Archer, à la différence qu’ici on ne se focalise pas sur les succès, mais sur les échecs.

J’ai écouté l’épisode 17 avec Franck Annese, et je suis tombée en amour pour l’initiative toute entière. Franck évolue dans l’univers des médias, et non ce n’est pas la raison pour laquelle je recommande cet épisode malgré tout l’amour que je porte à son domaine d’activité : ses échecs sont cuisants, et les leçons tirées sont sans prix.

Je ne ferai pas de longs discours sur ce que j’ai tiré de l’épisode. Je ferai plutôt une liste de questions auxquelles son parcours répond :

  • Que faire lorsque suivre les modèles existants se révèle être un échec pour une entreprise naissante ?
  • Qui payer lorsqu’on lance une entreprise : les chefs ou les subalternes ? (La réponse vient d’un échec qui m’a beaucoup fait rire.)
  • Doit-on cloisonner ses différentes initiatives lorsqu’elles évoluent dans le même domaine ?
  • Jusqu’à quel point le manque d’expérience et l’égo peuvent-ils nous enfoncer ?
  • Comment penser collaboration plutôt que hiérarchie ?
  • Comment faire de ceux qui semblent être au-dessous de nous, au bout de la chaîne des alliés plutôt que de simples employés ?
  • Comment éradiquer la compétition de son entreprise ? (J’ai adoré parce qu’aujourd’hui tout repose sur l’esprit de compétition. Il faut être meilleur que les autres, se démarquer et parfois même les écraser pour aller vers le sommet.)
  • Comment fonctionne une entreprise sans sommet ?

Chacune des réponses à ces questions vient d’un échec. Je vous recommande vivement l’écoute de cet épisode. Grâce au ton léger de l’interview, on ne voit pas le temps passer !

 

3 – Haïr son boulot : non, ça ne nous arrive pas qu’à nous !

Myleik Teele est et sera toujours ma préférée, qu’il s’agisse de podcast ou de boss life. Si vous me lisez fréquemment, alors vous le savez certainement. Il me sera difficile de faire des sélections de podcasts sans glisser 1 ou 2 épisodes du sien. 

L’épisode que je recommande cette semaine est I Hate My Job. Il a tellement eu de succès que Myleik a dû en faire une deuxième partie, raison pour laquelle la liste du jour compte 4 épisodes plutôt que 3. 

Avoir un boulot qu’on considère merdique est très souvent vécu comme un échec tant par soi que par les autres. Aller au boulot la mine renfrognée n’apporte aucune joie. Je me souviens lorsque j’étais employée dans une agence de traduction en 2013, je détestais tellement mon boulot que chaque fois que je me rapprochais du bâtiment où se trouvait mon bureau j’avais des maux de tête. Littéralement. Je détestais ce job ! C’était viscéral. J’avais l’impression de rater ma vie et de ne pas pouvoir m’en sortir. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque j’étais de ceux qui pensent qu’un job ne se quitte pas. 

Ce que j’apprécie I Hate My Job est très simple : Myleik ne se contente pas de distiller son savoir. Elle part de situations réelles pour partager son expérience, mais aussi des conseils et recommandations de personnes plus expérimentées qu’elles qui lui ont permis d’avancer dans le monde de l’emploi. Et elle a eu des emplois parfois merdique, ça je peux vous l’assurer.

Dans ces 2 épisodes Myleik répond aux questions des auditeurs. Mon boss me déteste, que faire ? Je suis plus expérimentée que la plupart des personnes dans l’entreprise mais je n’obtiens jamais de promotion, que faire ? Mon boss était ma protection dans l’entreprise et a été viré, que faire ? Je gagne mal ma vie, mon salaire est déprimant, que faire ? Mes collègues me détestent, que faire ? Je souhaite changer de domaine d’activités, que faire ? Je souhaite demander un meilleur poste ou un meilleur salaire mais mon boss ne semble pas me prendre au sérieux, que faire ?

Je pourrai continuer comme ça jusqu’à demain matin. Le conseil qui m’a personnellement marquée est le suivant : lorsqu’on considère notre employeur comme un employeur, alors on ne fait que le minimum requis. Par contre, lorsqu’on le considère comme un client et qu’on se considère soi même comme une entreprise, on peut déplacer des montagnes. Notre objectif ne devrait pas être de contenter l’employeur. Il devrait être de faire de notre entreprise personnelle, une entreprise prospère. J’ai adoré. Depuis que je considère chacun des participants aux formations comme un client premium, les résultats de mon équipe sont tellement étonnants qu’il nous est demandé de rédiger le manuel de l’encadreur pour le centre.

Oui oui, mon entreprise personnelle prospère.


J’ai fait le tour. A présent il ne vous reste plus qu’à cliquer sur ce lien pour avoir accès à ma playlist de podcasts et écouter les 4 derniers podcasts ajoutés. N’oubliez pas qu’en cliquant sur Subscribe, vous pouvez également ajouter la playlist à votre application de podcasts préférée, et ainsi avoir accès aux épisodes ajoutés avant tout le monde !

Si vous êtes trop paresseux pour faire tout ceci (oui, ça peut arriver, personne ne vous juge !), vous pouvez écouter les épisodes directement ici :

Photo : Twitter


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