Je nourris une réelle passion pour les animés.
J’ai essuyé beaucoup de moqueries à cause de cette passion. J’ai été traitée d’immature, de bizarre, de grand enfant. Selon la croyance populaire, à 33 ans (ou même à 20), on ne regarde plus les « dessins animés ». Au départ j’ai essayé d’expliquer ma passion à ces personnes qui me rigolaient au nez. Non, ce ne sont pas des dessins animés, c’est plus profond que ça, c’est tout un univers, toute une culture, avec des scénarios aussi bien (voire mieux) ficelés que les films en tête d’affiche…
Mais ça ne marchait pas.
Plus j’essayais d’expliquer, moins ça allait. Et en plus elle essaye de défendre ces enfantillages ! Quel culot ! Avoue juste que tu es immature et passons à autre chose, en plus ça ne te ressemble pas du tout ! Alors j’ai décidé de me taire et de continuer de vivre ma passion. Tout simplement.
Quand j’étais plus jeune (10-13 ans), je regardais des animés dits de filles tels que Georgie, Lady Oscar, Pollyana, Gwendoline, Creamy… mais aussi dits de garçons tels que Les chevaliers de l’éternel, Les chevaliers du Zodiaque, Pygmalion… Aujourd’hui mes goûts sont très précis : il me faut de la bagarre, du sang, ou des scénarios dignes d’un thriller. En plus je suis une puriste : je ne regarde que des animés sous-titrés. Si c’est doublé, ça ne m’intéresse pas. Le japonais apporte tout son charme à la création.
Comme pour tout le contenu que je consomme, je regarde au-delà du divertissement. Récemment mon amour pour les animés dont l’histoire tourne autour d’une activité sportive s’est renforcé. Pourquoi ? Parce que les leçons tirées sont inestimables (importance des liens avec son entourage, persévérance, sens du sacrifice, solidarité…)
Récemment je suis allée un cran au-dessus de tout ceci et je souhaite partager mes réflexions autour de mes trouvailles avec vous.
En ce qui concerne les animés, je ne regarde que des séries et des films tirés de ces séries, films généralement appelés OVA (original video animation). Tout récemment, mon pourvoyeur d’animés comme je l’appelle affectueusement, Steve Martial, m’a initiée aux films d’animation. Vous connaissez ma phobie du changement. J’ai dit non. De façon catégorique. Mais comme d’habitude il est arrivé à me convaincre. C’est quand même lui qui m’a fait découvrir Kuroko No Basket et qui a alimenté mon obsession par rapport à Bleach !
Alors aujourd’hui je vous parlerai de 2 films qui m’ont profondément touchée tant par leur forme que par leur forme. Je tiens à vous rassurer. Les histoires d’amour ou tout est miel et fleur ne m’intéressent pas. Si ça ne fait pas réfléchir et si ça ne m’apprend rien, je ne perds pas mon temps. Allons-y !
Koe no Katachi ou Silent voice
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Ce film a soulevé de nombreuses questions, dont 4 en particulier :
- Comment vit-on le harcèlement, surtout lorsqu’on est moins avantagé que les autres ?
- Quel est le ressenti lorsqu’on devient victime des atrocités qu’on a longtemps infligées aux autres ?
- Une amitié entre 2 ou plusieurs personnes peut-elle survivre si elle naît sur de mauvaises bases ?
- Peut-on changer avec le temps ?
Je vous l’ai dit de nombreuses fois, lorsque j’étais plus jeune j’étais un véritable bully. Je faisais vivre un réel enfer à mes victimes. J’avais une capacité de fédération très élevée, alors j’arrivais à faire de ces personnes des victimes d’un groupe tout entier. Nous nous moquions, nous singions, nous nous arrangions pour mettre la cible à l’écart, au point où plus personne ne lui parlait.
Je ne me souviens pas comment je choisissais mes victimes. Peut-être que je décelais une faiblesse en elles. Peut-être que je voyais en elles ce que je ne voulais pas voir en moi. Durant l’enfance et l’adolescence, j’étais très frêle, très mince, limite maigre, avec de grosses lunettes et des cheveux courts. J’évoluais dans un milieu de gens très riches, alors que je faisais partie de la classe moyenne. J’avais tout pour être une victime de bully. Alors, certainement, je suis devenue l’assaillant pour ne pas être assaillie. Je ne saurais le dire avec exactitude. Je vois la chose aujourd’hui avec des yeux d’adultes.
Je n’ai jamais été harcelée ou punie pour ma conduite. Je n’arrive pas à imaginer ce qui se serait passé si tout ce monde là s’était retourné contre moi comme ça a été le cas dans ce film. Pour être certaine de ne pas spoiler, je vous colle ici le résumé du film selon Allo Ciné :
Nishimiya est une élève douce et attentionnée. Chaque jour, pourtant, elle est harcelée par Ishida, car elle est sourde. Dénoncé pour son comportement, le garçon est à son tour mis à l’écart et rejeté par ses camarades. Des années plus tard, il apprend la langue des signes… et part à la recherche de la jeune fille.
Ce que je trouve intéressant dans cette histoire de harcèlement est qu’elle commence à l’école primaire. Tout le monde se retourne contre ce jeune garçon et ce jusqu’à l’adolescence au point où il perd toute confiance en lui et décide de se suicider. Comment vivre dans un monde où personne ne nous « voit » ? A-t-on de la valeur dans ce cas ? N’existe-t-on qu’à travers les yeux des autres ? Dans le résumé il est dit qu’Ishida va à la recherche de la jeune fille qu’il a persécuté au primaire. Il la retrouve (oui, je l’ai dit), mais est-ce que son pardon assurera sa réhabilitation sociale et, surtout, pourra-t-il se pardonner à lui-même ?
Parmi les questions soulevées, il y a celle concernant les amitiés nées sur de mauvaises bases. Ishida est quasiment leader de la bande qui persécute Nishimaya. Est-ce que lui qui a décidé de faire amende honorable saura mettre les autres face à leurs responsabilités (ils estiment qu’Ishida est le seul fautif car il a initié la chose) et les convaincre de faire amende honorable ? Est-ce que cette amitié qu’ils essayent tous de raviver a encore un sens et peut-elle être durable ? Est-ce que ces « amis » qui doutent de son changement (passer de méchant à bon) sont un entourage sain pour lui ? Bien que certains le prétendent, ont-ils changé eux-mêmes ?
Personnellement je n’ai pas vraiment gardé de liens avec ceux avec qui je harcelais les autres. Je ne pense pas que nos relations seraient saines. Il y en toutefois une qui a été ravivée tout récemment, durant ma période de dépression face à ma grossesse. C’est la seule personne qui était pire que moi. Au départ je n’étais pas très chaude. Je me disais « Je suis à mille lieues de celle que j’ai été, je ne veux vraiment pas ce type de personnes autour de moi, surtout en ce moment ».
Avec le temps et au fil des discussions je me suis aperçue qu’elle n’était pas du tout la même personne qu’à l’époque. Je dois avouer qu’un sentiment de honte m’a envahi lorsque je me suis aperçue que son aide était sincère. J’ai cru à mon changement à moi, mais à elle je n’ai accordé aucun crédit.
Elle a décroché son téléphone et est venue à mon aide sans se poser de questions. Nous avions été très amies à l’époque, et elle ne l’avait pas oublié. Par ailleurs, elle avait elle aussi vécu toute une vie après l’école : elle avait eu ses joies, ses peines et était tout sauf celle qu’elle avait été. Elle a pris le temps de me parler, de prendre des nouvelles, et de me donner des conseils parmi les plus avisés que j’ai reçu durant cette période. Par dessus tout, elle m’a fait rire. Beaucoup. J’en avais besoin.
La question du suicide est largement abordée dans ce film. Il y a tout d’abord les envies de suicide d’Ishida qui avec l’âge prend conscience de ses actes d’enfant et se dégoûte littéralement. Ajouté à ça, il y a l’ostracisation sociale qui le plonge dans une solitude indescriptible. Il cesse d’exister aux yeux des autres, ce qui le pousse à cesser d’exister à ses propres yeux. Ensuite il y a les envies de suicide de Nishimiya qui est sourde et se sent tellement différente qu’elle n’en peut plus de vivre. Le plus intéressant ? Le fait de se créer un cercle d’amis et de trouver l’amour ne lui ôte pas ses envies de suicide.
Isolé, l’envie de suicide est présente. Entouré, elle ne s’en va pas. Est-ce que ça signifie que quoi qu’on puisse penser, « l’autre » n’a rien à voir en ce qui concerne ces états d’âme et que les problèmes personnels ne peuvent être résolus que par soi-même ? Je l’ai toujours pensé en tout cas.
J’ai regardé ce film avec un grand intérêt. Il a chatouillé mes neurones et j’ai adoré. Il l’a fait me poser des questions sur la personne que j’étais et m’a permis de mettre des mots sur le mal que je faisais, et surtout sur ce que ressentaient mes victimes. Certaines ont changé d’école. Oui, c’est allé aussi loin que ça.
Si jamais vous le regardez, partagez avec moi votre ressenti et surtout les questions qu’il a soulevées chez vous. N’hésitez pas non plus à partager vos réponses à mes nombreuses questions en commentaire : je continue d’y réfléchir, il serait bien que vous nourrissiez ma réflexion.
Je partage avec vous ce clip qui vous donnera une idée de quoi il est question dans le film :
Wolf Children ou Ōkami Kodomo no Ame to Yuki
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Avant de dire quoi que ce soit à propos de ce film, je tiens à préciser que j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’ai envoyé des messages incendiaires à Steve Martial, lui promettant la mort et l’extinction de sa race, tellement j’avais mal.
À présent que c’est dit, passons au résumé selon Allo Ciné :
Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l’abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d’une forêt luxuriante…
Ce que j’ai le plus aimé dans le film est la rareté des dialogues. Pas qu’on ne parle pas du tout, mais tout est dans le ressenti. Aucun mot superflu n’est partagé : pourquoi parler quand on peut montrer et laisser comprendre ? J’ai adoré.
L’une des questions les plus importantes soulevées par ce film est celle du rejet de la différence. L’humain déteste ce qu’il ne connait ou ne comprend pas, raison pour laquelle le mari d’Hana a pris beaucoup de temps à la laisser se rapprocher de lui et à lui révéler la vérité sur sa nature. Il savait très bien qu’elle aurait pu non seulement se détourner de lui, mais aussi trahir son secret. Que ce serait-il passé alors ?
Ici on parle d’homme loup, mais la situation n’est en rien différente de celle de Nishimiya dans Silent Voice. La différence isole. La personne différente s’isole pour se protéger, et elle est isolée par les autres parce qu’elle n’est pas comme eux. Ce qui signifie que quelle que soit la situation, la fin reste la même : l’isolement.
Le film soulève également la question du choix. Hana doit choisir : doit-elle élever ses enfants en ville au risque qu’ils soient démasqués et potentiellement tués ou alors doit-elle les isoler afin qu’ils vivent pleinement leur double nature et décident eux-mêmes une fois matures de la vie qu’ils souhaitent mener, celle d’humain ou celle de loup ?
Hana renonce à tout pour ses enfants et va s’installer dans un trou perdu afin que jamais ils ne soient découverts. Le plus difficile est d’avoir une toute petite fille, Yuki, qui ne réalise pas que sa différence peut mettre sa famille en danger et vit sa vie de fille loup avec légèreté. Les enfants ne perçoivent ni les couleurs, ni les « handicaps ».
L’autre grande difficulté est d’avoir un fils, Ame, qui se rend compte que les loups sont diabolisés dans tous les livres d’enfants. Est-il donc le mal incarné ? Ça peut sembler far fetched mais sa situation est-elle différente de celle des enfants qui se font insulter pour leur classe sociale, leur tribu ou leur couleur de peau ? Ne finissent-ils pas par se poser des questions sur leur nature et ce qu’ils auraient pu faire pour la mériter ?
Un des éléments du film que j’ai le plus apprécié est qu’Hana n’attend rien de ses enfants. Sa condition d’humaine ne la pousse pas à leur imposer de faire abstraction de leur côté loup. Elle accepte le fait que Yuki se sente plus louve qu’humaine, et qu’Ame ne sache pas où il en est. Elle accepte même la décision finale d’Ame, une décision qui lui fend le cœur autant qu’à Yuki.
La question de l’identité est également très présente. Doit-on être comme les autres pour se sentir normal ou doit-on les rejeter car ils ne sont pas comme nous ? 2 enfants, 2 points de vue diamétralement opposés, de brutaux changements de comportement. Hana n’intercède pas, la décision finale appartient aux enfants, car il s’agit de leur vie. Elle a mal, mais ne va pas plus loin que le devoir et l’envie de protection ressenti envers ses enfants. L’inquiétude ne la quitte jamais.
Comme vous le savez tous, les questions sur la parentalité m’intéressent beaucoup car elles me concernent directement. Je n’y avais jamais vraiment pensé, ne souhaitant pas faire d’enfant, mais à présent que le petit humain est là je me pose de nombreuses questions et ce type de contenu me permet de nourrir ma réflexion et de baliser mon chemin en tant que parent.
Je partage avec vous les séquences du film, malheureusement en anglais. Je n’ai pu trouver en japonais :
En réalité je comptais vous parler de 3 films. Le troisième est intitulé Your name ou Kimi no Na wa.
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J’ai adoré ce film. Il a un air de La maison sur la rive avec Sandra Bullock et Keanu Reeves.
Malheureusement je ne vous en parlerai pas. Je n’arrive pas à m’exprimer sur le sujet. Je n’arrive pas à mettre mon ressenti et mon questionnement en mots. Il semble lourd et… très abstrait tout en étant très concret. Je ne sais trop comment l’expliquer.
Je propose ceci : si vous prenez la peine de le regarder, partagez avec moi vos feedbacks ici ou sur Instagram. Vous savez que je reste disponible en tout temps pour parler. Peut-être la bande annonce vous convaincra de regarder le film :
La séquence animés est terminée pour aujourd’hui, mais je peux vous assurer qu’elle reviendra souvent sur le blog. J’ai des idées qui me traversent l’esprit. Si vous en avez vous aussi ou si vous souhaitez que je parle de quelque chose en particulier en ce qui concerne mon amour pour les animés, n’hésitez pas à partager !
Photo : Rafael
PS : peu de gens le savent, mais il est possible de surligner ou de répondre à des passages d’articles, comme c’est le cas sur Medium. Ce serait bien d’utiliser cette fonctionnalité pour que je sache quelles sont les parties du texte qui ont retenu votre attention. Et puis, il faut bien que mon argent serve à quelque chose puisque j’ai payé pour cette fonctionnalité !
Digressions n’a aucun compte sur les réseaux sociaux, une situation qui n’est pas près de changer. Pour vous tenir informés des activités ici, abonnez-vous au blog, tout simplement.
Je suis disponible par mail à l’adresse mesdigressions@gmail.com et sur Instagram à @c_befoune.
17 comments
Moi je regarde des dessins animés qu’on qualifierai de biens plus enfantin que toi. Dans le genre l’âge de glace. J’aime tout ce qui peut me faire rire . Dans les dessins animés on retrouve tellement de leçon. Il y a quelques années j’ai regardé Zootopia, c’était l’histoire d’une lapine (oui il s’agit d’animaux qui parle) qui voulait devenir policière dans une ville où dans la police il y avait des buffles des lions. Elle y est arrivé. Elle n’était pas forte comme eux, mais elle était maligne. Je n’ai retenue qu’une grande leçon après avoir bien rigolé, rien n’est impossible à qui se donne les moyens.
Je n’ai jamais vraiment aimé les manga, mon excuse, j’aime pas les dessins. Mon frère à plusieurs fois essayer de me convaincre, je ne l’ai jamais écoutée.Je ferai peut être l’effort de m’y mettre.
Comme toujours, j’adore te lire !!!!!
Je t’y encourage vivement, Fadilath. J’espère que tu reviendras nous partager tes impressions !
Pour le type de films dont tu parles, je pense qu’ils ont les meilleures leçons. J’en ai regardé un une fois dont je ne me rappelle malheureusement plus le titre, et la notion de l’amitié d’un des personnage m’a marquée à vie !
La parentalité….la distance, le lâcher-prise pour les enfants…
Lâcher prise. Je pense que c’est ce qui m’a le plus touchée dans ce film. Lâcher prise, mais à quel prix ?
Bonsoir Befoune. J’adore cette nouvelle série d’articles. Je regarde très peu d’animés car le choix est vaste et je ne sais pas toujours sur lesquels je devrais me pencher.
Les gens s’attendent à ce qu’on ait des distractions « d’adultes » à partir d’un certain âge. A force j’ai aussi abandonné les explications sur mes centres d’intérêts.
J’ai suivi Your Name. Et plus d’une fois. J’ai été séduite par tout. Le graphisme, la subtile romance et surtout par cette chose que je n’arrive pas à nommer.
C’est un condensé d’émotions, de sensations et de questionnements.
J’ai adoré mais malheureusement je n’arrive pas à expliquer. C’est à la fois étrange, normal, différent.
C’est exactement ça. Tu as absolument tout dit Murielle. C’est exactement l’effet que m’a fait Your Name. Je ne sais pas comment expliquer, je ne peux rien dire du film, pas parce que je n’en ai pas envie, mais parce que c’est tout simplement impossible !
Hummmmmmmmmmmm,
Le harcèlement, comment l’on vois l’autre, comment l’on se construit à la rencontre de l’autre???
Il est certain que tu aurais été un cauchemar pour moi sur les bancs de l’école. Etant timide et frêle (1m72 pour 54kg), j’ai pendant longtemps été la cible. Pas assez musclé, pas assez bavard, toujours dans ses lectures, trop efféminé, trop muet et la liste est longue, très longue même. Pour tenir, l’on apprend à se forger une carapace d’acier vue de l’extérieur. A l’intérieur, c’est tout autre chose, très riche car l’on développe des aptitudes comme l’observation, l’aptitude de se mettre à la place des autres… Mais le rejet isole, les insultes blesses…
Il y a de cela plus 1 an, j’ai retrouvé la trace d’un connaissance de lycée aujourd’hui dentiste. Très enthousiaste j’ai évoqué avec elle ce que cela serait que d’avoir un groupe whatsapp regroupant des anciens camarades afin de partager des expériences professionnelles acquises et avoir un réseau existant pour trouver rapidement des solutions à un problème, venir en aide à nos cadets. Elle m’a fait comprendre qu’un tel groupe existait déjà!
En terme de connerie, ce fut une bourde monumentale que d’avoir accepté de rejoindre ce groupe car cela m’a replongé dans une violence verbale extrême dont je pensais être immunisé. Je ne m’attarderai pas sur les insultes extrêmes quand j’ai essayé de recadrer le débat… encore moins l’absence d’une once de soutient… Certains adultes vivent vraiment dans le passé… au bout d’une semaine de patience, pour ma santé mentale, je me suis désabonné, j’ai bloqué cette connaissance et quitté Whatsapp pour plus d’1 an. J’ai remercié les créateurs de contenus d’avoir crée cette fonctionnalité, remercier dieu de n’être plus obligé de supporter sans mot dire cet environnement, remercier le ciel pour le pouvoir que j’ai aujourd’hui de me protéger et de me prendre en charge.
Ce qui est certain si je viens à rencontrer l’une de ces personnes dans le cadre d’un projet, ou j’ai un avis à donner, ce sera une refus net de collaboration et une fin de non recevoir sans appel. Dégager autant d’énergie noire m’effraie littéralement en tant qu’adulte.
Befoune, je t’aurai mépriser littéralement il y a de cela quelques années, je t’aurai maudis à chaque seconde de ta persécution, tu ne m’aurai pas loupé à coup sur et pourtant aujourd’hui je chérie tes conseils…
La preuve que la roue tourne et la remise en question est la clé Malthus. Penses-tu qu’aucun de tes bourreaux n’a changé avec le temps ? Je pense que tu es un peu dur quand tu dis que tu ne veux plus jamais rien avoir à faire avec chacun d’entre eux…
Bonjour Befoune, j’écris avec une petite larme au coin de l’œil tellement les questions abordées ici me concerne directement, concernent mon existence, ça n’aurait pas été mieux décrit.
ce que je retiens dans le texte et les 2 premiers animés c’est l’importance d’accepter les différences de l’autre, ça peut sembler banal ou donner une impression de texte tout fait mais je ne trouve pas de moyen plus pur et simple de le dire : accepter l’autre.
J’ai été victime de harcèlement scolaire pendant quasiment tout mon cursus scolaire, pire au lycée où ça s’est tellement empiré et m’a poussé au suicide (2 fois), le plus dur c’est l’indifférence des gens autour. entre rester seule dans ma chambre avec l’esprit inerte et être entourée de tous mes camarades qui ne me voyaient pas je ne sais pas lequel me faisait sentir le plus seule.
Nous n’arrivons pas à regarder la différence et à y faire face, le conditionnement est bien trop profond. nous percevons la différence comme une tare, une incompréhension dont nous ne devons nous approcher, nous tuons finalement les autres pour vivre, nous enterrons littéralement les autres et leur différence pour laisser vivre ce que nous pensons être les normes. le harcèlement scolaire est l’une des pires choses que je redoute pour un enfant ou un adolescent.
Résultat des courses: après mon bac à l’université j’ai été l’une des personnes les plus calmes et introverti, surtout en année de licence, cette amère sensation de ne pas être à sa place m’a suivi partout jusque dans le monde professionnel.
La bonne nouvelle? j’en ai fait un combat et j’essaie, plus le temps passe, de me contenter d’être cette grande imperfection aux yeux de l’humanité, sans besoin de me justifier.
J’ai comme une folle envie de m’essayer aux animés, la 2 em histoire « wolf children » est celle qui me parle le plus. je chercherai peut être à le regarder.
Merci encore pour tes partages aussi enrichissants les uns que les autres.
Merci pour ce partage, Dave. Merci beaucoup !Je suis désolée que tu aies eu à passer par là. Vraiment.
Wolf Children est juste magnifique. J’espère que tu reviendras nous faire un feedback !
Triste de lire la violence que vous avez décrite. Merci pour ce témoignage.
« La bonne nouvelle? j’en ai fait un combat et j’essaie, plus le temps passe, de me contenter d’être cette grande imperfection aux yeux de l’humanité, sans besoin de me justifier. » Très content de le lire, bel état d’esprit, belle revanche.
« Isolé, l’envie de suicide est présente. Entouré, elle ne s’en va pas. Est-ce que ça signifie que quoi qu’on puisse penser, « l’autre » n’a rien à voir en ce qui concerne ces états d’âme et que les problèmes personnels ne peuvent être résolus que par soi-même ? Je l’ai toujours pensé en tout cas. » Je pense que tu as tout à fait raison, sur ce point, certes les autres peuvent êtres à l’origine de certaines frustrations, mais il nous appartient aussi pleinement de vouloir vivre avec ou pas. C’est le le dit Fatima Mernissi, « Il n’y a pas pire prison que celle dans laquelle on s’enferme soi-même.
As-tu regardé ce film Awa ? Je pense que tu aimerais.
Moi j’ai regardé les enfants Loups, et j’ai beaucoup aimé aussi, je suis plus Studios Ghibli, style, « Le voyage de Chiiro », « Le Chateau ambulant », « Le vent se lève ». Mais celui là aussi me paraît fort intéressant, je vais l’ajouter à ma liste. Je pense que ce n’est plus la peine que je dise « merci pour ce texte » et tous les autres, on les adore et ça tu le sais déjà!
C’est plutôt à moi de vous dire merci de prendre le temps de les lire !