S’éloigner d’un parent toxique

18 minutes

Est-il possible de rayer définitivement de notre vie un parent qui nous a fait du mal ? Quand je parle de parent, je parle de père et/ou de mère. Est-il possible de rayer son père et/ou sa mère de sa vie ?

Cette réflexion est née d’une interaction que j’ai eue avec le petit humain il y a quelques jours. Il a le nez encombré à cause du changement de saison, et j’essayais de le lui déboucher. J’ai donc utilisé un mouche-bébé. La dernière fois que j’ai eu recours, le petit humain n’avait pas encore… je dirais « conscience de son environnement ».

Cette fois-ci je m’y suis prise à 2 ou 3 fois malgré ses cris et ses pleurs. Puis j’ai arrêté parce que je me suis dit qu’il ne servait à rien de traumatiser un enfant pour une histoire de nez encombré. Une autre solution allait être trouvée, même s’il aurait fallu déboucher ce nez chez un médecin. Une autre solution a effectivement été trouvée par le MacGyver des bébés, ma sœur. Mais ce n’est pas le sujet.

Après cette triste expérience le petit humain ne voulait plus s’approcher de sa table à langer. Le mouche-bébé et tout ce qui s’y rapportait créaient une crise de panique et de pleurs, il a fallu tout faire disparaître de son champ visuel. Il était impossible de le poser : il avait perdu confiance en absolument tout dans son entourage immédiat, et surtout familier.

Tout, sauf moi.

J’étais celle qui lui avait en quelque sorte fait du mal, cependant je demeurais son seul point de confiance. Tout ce qui avait été impliqué dans le triste processus était rejeté, sauf moi. Tous ceux qui venaient le consoler étaient systématiquement repoussés pourtant ils n’étaient pas dans la pièce lorsque je me débattais pour le moucher.

Personne d’autre que moi n’avait le droit de le toucher, le porter, le cajoler. Je l’ai tenu dans mes bras pendant plus de 2 heures, le temps pour lui d’accepter plus ou moins que je m’éloigne. J’avais le droit de le poser, mais je ne devais pas sortir de son champ visuel, sinon une nouvelle crise était déclenchée.

Je me suis demandée ce jour-là ce que représente un parent pour un enfant. Pourquoi le petit humain n’a pas rejeté la première source de son inconfort (parce qu’un mouche-bébé ne fait pas mal, la sensation est juste désagréable), celle qui maniait ces outils qu’il n’a plus voulu voir de près ou de loin, une situation qui n’a pas changé.

Pourquoi a-t-il cherché du réconfort chez son tortionnaire ? Pourquoi a-t-il repoussé tout le monde sauf moi, alors qu’il avait pleinement conscience que j’étais celle qui avait provoqué sa crise ?

Après une profonde réflexion (et quelques recherches) j’ai fini par conclure que l’attachement des enfants envers leurs parents défie toute logique. Les parents sont notre premier point d’ancrage. Nous enregistrons dès la première minute de notre vie le paramètre selon lequel ils ne nous feront jamais de mal et surtout qu’ils nous protègeront toujours d’absolument tout.

Quand j’étais enfant et que quelque chose me tracassait, ma mère n’avait qu’une phrase à dire pour rosir mon univers : « Laisse ! Je vais cuisiner et tu vas manger. » Le plus drôle est que ça n’avait absolument rien d’exceptionnel. Elle cuisinait et nous mangions assez régulièrement, mais le simple fait qu’elle me le dise rendait ce repas ordinaire plus qu’extra. Tous mes chagrins disparaissaient, même ceux qu’elle avait causés.

Dans l’épisode du podcast intitulé Mal être et dynamiques familiales j’ai partagé avec vous mes ressentis face à certains comportements de ceux qui avaient mon éducation à charge. Chaque fois qu’un parent me dépréciait, me critiquait négativement et/ou me violentait, ma colère n’était pas dirigée vers lui, mais vers moi-même. Pourquoi est-ce que je n’étais pas assez bien, assez parfaite pour faire sa joie ?

Le désir premier d’un enfant est de contenter son parent et dans la réalité de cet enfant, c’est ce contentement qui est l’unité de mesure de l’attachement du parent envers lui, mais surtout de son comportement envers lui.

J’ai écouté de nombreux témoignages de personnes plus ou moins abandonnées par un ou les deux parents. La question qui revient souvent est « Qu’est-ce que j’ai fait pour causer cet abandon ? », et la seconde est « Qu’est-ce que je peux faire pour réparer, pour le/la faire revenir et rester ? »

Même les enfants laissés à la naissance (je me garde d’utiliser le mot abandonné parce que je ne sais rien des raisons derrière l’acte, je ne sais pas si le parent l’a fait de gaité de cœur ou non) et adoptés par des familles aimantes et aux petits soins semblent se poser la même question.

Lorsqu’un enfant gardé par une personne autre que ses géniteurs est réprimandée par ce parent de substitution, la première pensée est souvent « Tu n’es pas ma mère/mon père ! ». L’enfant ne semble pas tenir du compte du fait que son parent l’a plus ou moins laissé et que l’autre en face fait de son mieux pour lui offrir le meilleur. Seul son « vrai » parent sait ce qui est bon pour lui, seul ce « vrai » parent a le droit de l’encadrer et surtout le réprimander.

Beaucoup d’unions sont brisées à cause de l’ingérence des parents de l’un ou l’autre des conjoints. J’en parlais tout récemment avec la maman du papa du petit humain et elle me disait que c’est parce que certains parents refusent de comprendre que leurs enfants ont grandi et qu’ils n’ont plus besoin d’être dirigés ; ils ont besoin d’être soutenus.

Je me demande aujourd’hui si le problème n’est pas considéré sous un seul angle. Est-ce que le désir de plaire à ses parents pour gagner ou conserver leur amour s’en va à un moment de la vie ? Ceux qui se laissent diriger même adultes ne continuent-ils pas tout simplement à tirer leur amour-propre et leur fierté d’eux-mêmes de l’approbation de leurs parents ?

Les enfants gardés par leurs parents et maltraités par ces derniers continuent d’éprouver le besoin de « protéger » leurs parents. S’ils parlent, les autres pourraient ne pas comprendre qu’en réalité leurs parents les aiment et c’est à eux, enfants, de faire davantage d’efforts pour être acceptés. Dire les faits tout haut expose les parents à la désapprobation. Comment accepter que l’entourage désapprouve ceux qui sont pour nous l’élément central de notre acceptation de nous-mêmes.

Dans son livre Ma mère m’a tué : survivre au génocide des Tutsi au Rwanda, la mère d’Albert Nsengimana qui était Hutu a tenu la main à ses petits frères et les a emmené à leurs bourreaux afin qu’ils soient décapités. Lorsqu’elle a pu mettre la main sur Albert qui pensai trouver refuge auprès d’elle après avoir vu ses grands frères assassinés par des gens de leur village, elle l’a lui aussi mené vers l’abattoir. Le bourreau a dit avoir « beaucoup tué ce jour-là » et être « un peu fatigué ». Il avait besoin de se reposer pour pouvoir tuer Albert un peu plus tard.

Dans son témoignage Albert Nsengimana dit avoir raconté cette histoire aux autorités parce qu’il n’avait pas conscience que sa mère allait être incriminée. Il dit qu’il n’aurait sans doute rien révélé s’il avait su que les personnes à qui il s’est confié allaient la faire enfermer. Il a longtemps porté cette culpabilité en lui : il est celui « à cause » de qui sa mère, qui a fait décapiter ses petits frères et n’a pas hésité à l’offrir à la machette d’un bourreau, a passé de nombreuses années en prison. Je tiens à préciser qu’elle n’a jamais exprimé le moindre remord et il n’a jamais eu le courage de lui demander le pourquoi de son acte. Il préférait continuer de penser que ce n’était peut-être « pas vraiment sa faute ».

Si le parent est celui vers qui se polarisent la majorité ou tous nos désirs et besoins de protection, de soutien, d’approbation, est-il véritablement possible de couper définitivement les ponts avec un parent qui nous a fait du mal ?


Ma réflexion ne s’est pas limitée à la relation parent-enfant. Peut-on quitter une personne qui nous fait du mal mais qui représente pour nous l’élément qui nous donne de la valeur à nos propres yeux et, selon nous, aux yeux des autres ?

Je l’ai souvent dit, lorsque j’étais plus jeune je mesurais ma valeur au regard que les autres portaient sur moi, mais aussi à ma capacité à contenter mon amoureux, ma capacité à le retenir. Les 2 étaient intrinsèquement liés parce que j’avais plus de valeur aux yeux des autres si je réussissais à dompter le Don Juan.

Aujourd’hui je me rends compte que tous ces amis et proches qui me demandaient de quitter « l’objet de mon affection » parce qu’il n’était pas bien pour moi, il me faisait du mal, il ne me méritait pas… avaient considéré le problème par le mauvais bout. Plus ils me disaient de le quitter plus je m’attachais à lui. Ils me donnaient involontairement des raisons de rester : ils me considèrent comme une moins que rien parce que je suis avec ce mec, alors que je sais qu’il n’est pas qui ils pensent, je peux leur faire voir ce que je vois en lui/je peux le faire changer, je peux leur prouver qu’ils ont tort, qu’ils ne comprennent rien à la situation.

Ma réputation, la perception des autres de moi et donc ma propre perception de moi-même dépendait grandement de ma capacité à « y arriver ». Je me demande aujourd’hui si nombre de ces personnes dans des relations amoureuses toxiques ne vivent pas d’une manière ou d’une autre la même expérience que moi.

Ma sœur me parle souvent des pervers narcissiques, ces personnes qui vous malmènent mentalement (et parfois physiquement) pour combler leur sentiment d’infériorité et se prouver à eux et aux autres qu’ils ont de la valeur ; ces personnes qui arrivent à vous convaincre que sans elles vous ne vous en sortirez pas, et si vous les quittez vous serez perdu.

Paul-Claude Racamier est celui qui a théorisé la notion qu’est la perversion narcissique. A ce sujet, il déclare :

« Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui. »

En français facile ? Le terme de perversion narcissique indique une pathologie relationnelle qui consiste en une survalorisation de soi-même aux dépens d’autrui. C’est un mal très fréquent dans les couples. Certains hommes arrivent par exemple à convaincre leur conjointe de ne pas trop s’instruire parce que le temps accordé à l’instruction les pousse à délaisser leurs enfants, pourtant la véritable raison pourrait être qu’ils ne veulent pas d’une plus instruite qu’eux.

Ces hommes feront culpabiliser ces femmes toutes les 35 secondes chaque fois qu’elles s’adonnent à une activité qui peut les édifier. Ils leur diront par exemple que la maison est tout le temps sale (à cause de la miette de pain que le petit dernier a fait tomber à l’instant), que les enfants sont en manque d’affection et d’attention, raison pour laquelle l’ainée a tout le temps des bobos (alors qu’elle joue au football et tombe souvent) et qu’eux-mêmes se sentent délaissé et sont donc obligés d’aller voir ailleurs.

Tout ceci simplement parce que la femme a décidé de s’informer un peu plus pour enrichir ses connaissances et éventuellement changer sa condition. L’homme pervers narcissique dira à la femme dans cette situation qu’il fait tout cela pour son bien, qu’il est l’ancre qui lui permet de ne pas sombrer, sans ses conseils (ce mot pour lequel j’ai une haine viscérale) son foyer serait brisé depuis longtemps, et surtout que penseront les voisins d’elle quand ils verront la maison sale et l’enfant avec des blessures sur tout le corps (l’extrapolation est le propre de ces gens) ?

En vérité cet homme a un complexe d’infériorité et l’ascendant qu’il crée et maintient sur sa femme lui permet de se dire qu’au final il n’est pas si minable que ça, bien au contraire. Et cette femme dont l’estime d’elle-même dépend certainement de la situation de ses enfants et de la manière dont ils sont perçus par les voisins (qui souhaiterait que ses enfants soient mal vus ?) se dira à un moment donné que malgré les insultes et peut-être les coups, son conjoint est celui qui lui permet de ne pas laisser sombrer sa progéniture parce qu’il veille au grain et « prodigue des conseils ».

La situation est la même chez les hommes qui arrivent à convaincre certaines femmes qu’elles ne sont rien et devraient s’estimer chanceuses et heureuses qu’ils soient avec elles. C’est un grand sacrifice et s’ils se séparent personne d’autre en ce bas monde ne voudra d’elles. Ne vous étonnez pas de vous retrouver à courir après un mec qui vous a quittée parce que « seul lui vous comprend » ou « seul lui vous connait vraiment et sait ce qui est bon pour vous » !

Le fait que je parle majoritairement des hommes ne signifie pas que la perversion narcissique n’existe pas chez les femmes. L’acteur Roger Moore qui a incarné l’un des James Bond les plus virils et les plus charismatiques a été en couple avec des perverses narcissiques. Je vous recommande cet épisode du podcast de RTL intitulé Roger Moore : son passé d’homme battu, son succès et ses secrets. Dans la description on peut lire ceci :

 Doorn a cinq ans de plus que lui, et elle est mère célibataire d’un petit garçon. Le jeune apprenti-acteur est fou amoureux. Roger Moore, 19 ans, et Doorn Van Steyn, 24 ans, se marient. Un peu plus de six ans de mariage ensemble, pas pour le meilleur…Mais pour le pire.

Roger Moore et Doorn Van Steyn forment un jeune couple désargenté. Pour s’en sortir, il multiplie les petits boulots, serveur, plongeur dans un restaurant, vendeur de parapluies…Il tourne des publicités pour du dentifrice… Roger Moore s’occupe parfaitement du petit garçon de son épouse. Malgré cela, Doorn ne cesse de rabaisser son mari : « Tu ne seras jamais acteur. Ton visage est trop faible. Ta mâchoire trop grande et ta bouche trop petite », lui lance-t-elle un jour. 
 

L’épouse de Roger Moore est impulsive, et même violente. Elle frappe son jeune époux qui ne réplique pas et garde sa terreur pour lui. Il enfouira longtemps ces mauvais souvenirs sous une chape de silence, ne les dévoilant qu’à la fin de sa vie. Un jour, Doorn lui verse le contenu d’une théière chaude sur la tête, puis elle rassemble toutes les affaires de son mari, les jette dans la baignoire et lui demande de quitter la maison dans des habits trempés. Roger Moore, homme battu, finira par demander le divorce. Sans en avoir fini pour autant avec les coups et les cris de la vie de couple…

Cette épouse n’est pas la seule à avoir battu, torturé, déprécié et traumatisé Roger Moore. Sa deuxième femme a eu le même comportement envers lui. Le plus beau dans tout ceci ? Lorsqu’on a été une victime d’un pervers narcissique et qu’on n’en a pas conscience ou qu’on n’a pas combattu ses démons, on est très souvent prêt à retomber dans la même spirale. Nous en parlerons un peu plus tard.


Nous avons parlé de maltraitance des enfants et de perversion narcissique au sein du couple. Vous-êtes vous demandés ce qu’il adviendrait si un enfant se retrouvait à être élevé, gardé ou ce que vous voulez par un pervers narcissique ? Que se passerait-il étant donné que le gardien de l’enfant a besoin de déprécier son entourage pour se sentir valable et que l’enfant éprouve un besoin viscéral de plaire à ce gardien pour se sentir exister de manière convenable ?

J’ai lu sur le sujet et je vais partager avec vous certains extraits de mes recherches. Cette capture d’écran est celle d’une partie d’un article intitulé Le cas de la famille perverse publié sur un site dont le nom n’est autre que Pervers Narcissique, tenu par Pascal Couderc, psychanalyste et psychologue clinicien.

Cette prochaine capture est tirée du même site. C’est l’extrait d’un article intitulé Grandir auprès d’un parent manipulateur.

Comme dernière ressource, je partagerai avec vous des extraits d’un article de Kathy Caprino intitulé How Being Raised By A Narcissist Damages Your Life And Self-Esteem (vous pensiez avoir échappé à l’anglais ?) :

Being raised by a narcissist gives rise to a belief throughout our lives that we are just not “good enough” despite everything we try and bending over backwards to please others.

[…]

As a marriage and family therapist, I saw firsthand too that adult children of narcissists can live their entire lives (unless they get help to heal and overcome it) thinking they’re not good enough, and seeking validation and recognition at every turn, yet never feeling they get it.

[…]

Often, children of narcissists are overly-sensitive, deeply insecure, unable to see themselves as good, worthy and lovable.  And sadly, they are so familiar with narcissism (because they dealt with it all their lives) that they unconsciously attract it into their lives, through their adult relationships, and in their work cultures and careers.

[…]

Therefore, adult children of narcissists experience love that’s conditional only (based on certain conditions and specific actions that must be demonstrated). From that experience of needing to behave in a certain way to be loved and accepted, they never receive the validation, empathy, and unconditional love and nurture that we humans all so desperately crave.

Le plus beau ?

Most adult children of narcissists never get the help they need to recover and heal, because they have no idea that what they’ve experienced as children is unhealthy and destructive.


Sachant que l’enfant dépend affectivement de son parent et que plus le parent le fait « souffrir », plus l’enfant s’attache à lui, je pose une fois de plus ma question de départ : est-il possible de rayer définitivement de notre vie un parent qui nous a fait du mal ?

Vos avis m’intéressent vraiment. N’hésitez pas à partager votre point de vue qu’il s’agisse de la relation parent-enfant ou la relation au sein du couple abordée dans cet article.

Photo : Burst


PS : peu de gens le savent, mais il est possible de surligner des passages des articles, comme c’est le cas sur Medium. Ce serait bien d’utiliser cette fonctionnalité pour que je sache quelles sont les parties du texte qui ont retenu votre attention. Et puis, il faut bien que mon argent serve à quelque chose puisque j’ai payé pour cette fonctionnalité !


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10 comments
  1. Thématique fort intéressante. J’ai lu et relu😊. Ton article m’a fait découvrir des choses que je ne réalisais pas Befoune. J’ai entamé la trentaine et je ressens au fond de moi des émotions contradictoires, elles sont sûrement dûes à se “mal-être”.
    Je vais faire un autre commentaire dès que je me pose.

    1. Je connais cet univers d’émotions contradictoires. Les démêler peut prendre du temps. Donne-toi ce temps, c’est important.

  2. Hum, Befoune ton article m’a fait comprendre qu’il me faudra du temps pour guérir. Oui, il est possible de bannir à tous jamais un parent de sa vie. On respecte certes parce qu’il ou elle est notre père ou mère. Et ça s’arrête. Chacun a sa vie. Je travaille sur moi pour guérir. Merci pour tes écrits.

  3. Il y a un sens du devoir très fort envers les parents mais pour moi cela n’inclut pas forcement une proximité avec eux.
    Si je me rends compte que vous m’etes nocifs, que je n’existe plus, ne me reconnait plus ou tout simplement je me detruis, je vous banque.
    Ceci malgré tout l’amour que je vous porte.
    Cette attitude vient surement de mon education.
    Je ne comprends pas ” ne plus jamais parler à ses parents”, non pas parce que c’est impossible mais parce que tout simplement la conversation s’arrete et le desir d’aller vers le parent aussi. Ce n’est pas un JAMAIS. La vie evolue.
    Il peut y avoir de la nostalgie mais si je ne me sens pas capable de gérer, je ne “reviendrai” pas aupres d’eux.
    Pour moi, pour mon equilibre qui est aussi celui de mon conjoint et de mes enfants.
    Tu es mon pere/ma mere mais je te quitte.

  4. Un parent on ne le quitte pas toujours ouvertement. Tout le monde n’en a pas la force et chacun mène sa révolution comme il peut. Cela peut se résumer à ne plus argumenter du tout ou acquiescer systématiquement sans donner suite, exécuter les charges/devoirs que l’on a à l’endroit de celui-ci de très loin parce que le sentiment de culpabilité n’est jamais loin en soi mais aussi dans le jugement,les propos ou même la qualité de la relation parent-enfant autour de soi.

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