Quelle est ma conception de la réussite ?
Cette question m’a souvent été posée.
En relisant un de mes articles Medium à la recherche d’inspiration (mon cerveau est bloqué bébé, j’ai vraiment besoin de sources d’inspiration : proposez des sujets, bougez-vous, sortez-moi de là !), et je suis tombée sur ceci :
Ma réponse reste sensiblement la même, et nous y reviendrons. Je me demande par contre s’il est vraiment possible d’avoir « des objectifs d’une vie ». La planification peut-elle vraiment se faire sur un aussi long terme ? Peut-on vraiment définir aujourd’hui des objectifs dont nous mesurerons les résultats dans 30 ans ? N’est-ce pas la meilleure façon de rater sa vie ?
Je suis de ceux qui valorisent le processus plutôt que le résultat final, mais ce résultat garde son importance pour la mesure des efforts. Des objectifs de vie s’évaluent à la fin d’une vie, selon des critères établis des dizaines d’année plus tôt. Que fait-on de tous ces imprévus qui nous poussent à changer de direction ?
Ma vie à moi était prévue jusqu’à mes 40 ans. Je l’ai dit, à 40 ans je me voyais assise, contemplant mes réalisations et laissant les opportunités venir à moi. J’aurais travaillé d’arrache-pied au point où je n’aurais plus eu besoin de CV ou même de passer le moindre coup de fil pour obtenir des contrats. J’ai défini cet objectif à 32 ans, c’est à dire l’année dernière. J’avais 8 ans pour y arriver.
Sauf que…
Un an plus tard je suis enceinte, je ne peux changer de boulot étant donné ma situation et je ne peux courir les contrats étant donné… ma situation. Dans quelques mois cet enfant sera né et il faudra s’en occuper. Je ne pourrai plus forcément aller au Botswana ou en Ouganda sur un coup de tête. Ma marge de manœuvre ne sera plus la même, et ma conception du travail devra changer. Je ne parle pas ici de la qualité de mon travail, mais plutôt du type de contrat qui aura la priorité.
La ligne directrice a changé.
Si je me fie à l’objectif défini l’année dernière, je peux déduire 1 an après que je n’ai pas à attendre 7 ans pour conclure que tout est un véritable échec. Un frein majeur est apparu, frein qui n’en est qu’un que dans le cadre défini par l’objectif. A 40 ans je ne pourrai pas m’asseoir et contempler mon parcours à travers le monde. J’en contemplerai un autre qui, quels que soient les résultats, devra être considéré comme raté.
Les objectifs d’une vie.
Je me demande à quoi j’ai pensé en écrivant cela. Je ne planifie pourtant rien sur le long terme. Je vois très peu au-delà de 2 ans. Cet objectif lié à mes 40 ans est le plus long en termes de temps pour moi, et la providence m’a montré que je ne devrais pas me fatiguer à aller au-delà de 2 ans, mais aussi que l’agilité doit être mon cheval de bataille.
Parlons un peu de cette agilité. Dans le parcours défini il n’y avait pas d’enfant, il n’y avait pas de vie de famille, il n’y avait aucune contrainte, aucun attachement. Il n’y avait absolument rien de tout ça, ce qui m’aurait permis de monter et descendre sans me soucier du monde comme je l’avais toujours fait. Aujourd’hui tout est différent, et seule l’agilité dans mes réflexions, mes planifications et mes actions me permettra de définir de nouveaux objectifs adaptés à la situation. Je ne peux m’accrocher à l’ancien sans courir le risque de voir ma vie comme un échec.
Le travail était au centre de mon existence, et j’en étais très heureuse. Je ne suis pas forcément une personne carriériste. Je n’ai aucune ambition d’être CEO ou de grimper dans la hiérarchie d’une entreprise ou d’une organisation au point de la diriger un jour ou l’autre. Ce qui m’intéresse moi, c’est la découverte, la nouveauté, l’exploration. L’acquisition de connaissances dirige ma vie.
Aujourd’hui je ne peux plus être égoïste pour moi toute seule. Je dois être égoïste pour 2. Le travail, oui, mais le petit humain aussi. Explorer, oui, mais ne pas me perdre dans l’exploration au point de l’oublier lui, de négliger ses besoins, son parcours, ses réalisations. Tout ceci est nouveau, inconnu pour moi, et ne peut être mesuré par des objectifs qui n’ont jamais tenu compte de ces paramètres.
L’inattendu devrait nous pousser à repenser le succès.
Il est possible qu’Aliko Dangote n’ait jamais prévu ou voulu devenir l’un des hommes les plus riches d’Afrique. Peut-être qu’il voulait juste être un banquier sympa et utile. Dans ce cas, a-t-il raté sa vie ? Le succès est-il relatif à la réussite professionnelle et l’adulation du monde ? J’ai trouvé une esquisse de réponse dans 2 épisodes de la série documentaire Losers, les 2 que j’ai regardé jusqu’ici.
Le premier épisode de la série est intitulé The Miscast Champion et parle de la vie du boxeur Michael Bentt. Il a été très célèbre dans le monde de la boxe et l’est toujours. Il se considérait pourtant comme un loser, et ce même au sommet de sa carrière. Il n’a jamais voulu être boxeur. Jamais. Son père était fan de Muhammad Ali et l’a forcé une bastonnade après l’autre à faire de la boxe. Chaque fois qu’il a voulu abandonner, il a été tabassé. Alors il a continué.
Chaque fois que Michael Bentt montait sur le ring, il avait une seule envie : s’enfuir. Il ne voulait pas être là, malgré les fans qui chantaient son nom à tue-tête et les journalistes qui célébraient son entrée en scène. Il ne voulait pas être là. Après un combat particulièrement violent qui s’est terminé par un coma, les médecins lui ont annoncé la mort dans l’âme que sa boîte crânienne ne supporterait plus le moindre choc. Il devait arrêter la boxe. Son soulagement a surpris plus d’un. Enfin il pouvait arrêter. Son père a dit aux médecins qu’ils auraient mieux fait de le laisser mourir.
Le second épisode de la série Losers est intitulé The Jaws of Victory et porte sur une équipe de foot anglaise, Torquay United. Leur but était d’être avant-dernier du championnat pour ne pas être éliminés, car le dernier était systématiquement éjecté de la ligue. Ils se sont battus un match après l’autre, une saison après l’autre pour conserver leur place d’avant-dernier. Beaucoup les voyaient comme des losers, mais je peux vous assurer qu’ils célébraient leurs victoires avec beaucoup plus de bruit que ceux qui décrochaient la coupe. Ils étaient heureux, et leurs fans aussi. Peut-on dans ce cas dire qu’ils étaient en échec ? Selon quels critères ? Les tableaux comparatifs ou l’ampleur de leur satisfaction ?
La réussite est survendue. En anglais on aurait dit overrated. Les critères de réussite sont définis par une mémoire collective qui ne tient pas compte des parcours, mais surtout des attentes personnelles. Qu’est-ce qu’on veut de soi-même ? A-t-on le droit de changer d’avis en cours de route ? A-t-on le droit, comme Diogène, de vivre dans un tonneau et d’en être pleinement satisfait ? A-t-on le droit d’être triste d’avoir beaucoup d’argent ou de mener une activité hautement lucrative qu’on déteste ?
La réussite n’est pas collective, elle est personnelle. Dans ce sens, je reste en accord avec la réponse donnée à PanAfricus il y a 2 ans. Tout dépend de ce qu’on veut pour soi et de ce qu’on attend de soi. J’ai été une blogueuse socio-politique accomplie avec Elle Citoyenne. J’avais réussi ce pari au-delà de ce que je pouvais imaginer. Le fait d’avoir changé de direction est-il un échec ? Le monde aurait-il préféré qu’à 40 ans j’en sois encore à exhorter les citoyens à voter ? La continuité aurait été au rendez-vous, mais qu’en aurait-il été de l’évolution, mon évolution personnelle ? Qu’aurais-je dû sacrifier : les applaudissements au profit de mon bien-être et mon évolution ou mon bien-être et mon évolution au profit des applaudissements ? Dans la balance du succès, qu’est-ce qui pèse plus lourd ?
Le succès ne devrait pas être dans les yeux de l’autre. Il ne sait rien de ce que nous vivons le soir quand toutes les portes sont fermées et que nous sommes seuls chez nous. Il ne sait rien de nos peurs, de nos envies, de nos rêves ou de nos pires cauchemars. Il ne sait que ce que nous le laissons voir, et surtout l’utilité que nous avons pour lui. Aliko Dangote est un rêve pour beaucoup. Il doit rester à cette place pour inspirer les jeunes africains, pour leur prouver que tout est possible. Il doit également rester à cette place pour que la majorité bénéficie de sa philanthropie. Il a réussi parce qu’il est ce que beaucoup aspirent être. Est-il heureux en ménage ? Ses enfants souffrent-ils de ses absences ? Aime-t-il le rythme de sa vie familiale ? Personne ne s’en soucie. Il doit porter le rêve jusqu’au bout.
Qu’est-ce que la réussite ?
Malgré toutes les tentatives de réponse que j’ai pu donner çà et là au fil du temps, je me rends compte aujourd’hui que je ne sais pas. Vit-on pour réussir ? Qu’est-ce que réussir ? Qu’ai-je réussi ? Sur quoi est-ce que je me base pour décider que telle ou telle réalisation ou absence de réalisation est une réussite ?
Je ne sais pas, surtout en cette période où absolument tout doit être redéfini dans ma vie.
Photo : Nappy
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15 comments
For me
1- la reussite est personnelle (nous sommes tous deux d’avis sur ça)
2- Est ce que notre reussite passe toujours en priorité, je n’en suis pas convaincu, surtout lorsqu’on a certains engagements
3- Le regard de certaines personnes peut bien plus compter que notre sentiment de satisfaction personnel; je me dis oui. Cela voudrait t’il dire que ma reussite est alors dans la satisfaction dans le regard de cette personne ? La question est posée
4- Satisfaction et reussite, l’un et l’autre sont ils toujours liées?
Uriel… tu me rends la vie difficile… tu ajoutes des questions à mon questionnement…
Vit-on pour réussir ?
Pour être heureux selon moi. La reussite rend t’elle heureux
Qu’est-ce que réussir ?
Dormir avec un sentiment de satisfaction et zéro regret
J’aime ta réponse à la question « Qu’est-ce que réussir ? ».
🙂 🙂
De ce que je lis de toi tu aimes les defis (rires)
J’espere que les autres lecteurs pourront nous aider à trouver des reponses
Je l’espère aussi ! Si vous nous lisez, aidez-nous.
Hello,
Je rejoins Uriel car j’allais dire que j’estimerai avoir réussi ma vie si j’ai été heureuse. Le pour quoi du comment qui m’a rendu heureux n’est que la voix et il y a de multiples manières d’etre Heureux. Aujourd’hui avec les morning miracle et une vue auto-centré, ob essaye de faire ce qui a le plus de valeur pour nous, donc si la vie s’arret Demain, on aura vécu ce qu’on voulait comme on l’entendait. Les surprises ou imprévus font parti de la vie. Je veux être coach et je vais bosser pour mais demain je serai peut être femme au foyer ou CEO. Au final ce sont des moyens d’attendre le bonheur. Après si on vit la réussite à travers la yeux des autres ………
Le bonheur comme mesure de réussite. Dans ce cas est-ce un but ou une conséquence Fanny ?
«Je me demande par contre s’il est vraiment possible d’avoir « des objectifs d’une vie ». La planification peut-elle vraiment se faire sur un aussi long terme ? Peut-on vraiment définir aujourd’hui des objectifs dont nous mesurerons les résultats dans 30 ans ? N’est-ce pas la meilleure façon de rater sa vie ? »
Il n’est pas possible de définir l’objectif d’une vie à mon sens. C’est comme vouloir tenir au creux de sa main, sa propre destiné. J’adhère tout à fait à ce que tu dis, Il n’est pas judicieux de vouloir focaliser toute sa vie à travers le désir de la réalisation de telle ou telle chose, car au bout du compte on ne sait absolument pas comment tout cela va finir.
Si on décide de mesurer sa réussite au travers de l’atteinte des objectifs, il y a 2 cas de figure :
1- On passe toute sa vie à essayer de trouver des chemins, dans l’atteinte de ce qu’on s’est fixé, on cherche, on cherche, avec toute la force que cela requiert et on n’y arrive pas, on perd confiance, notre satisfaction n’est pas à hauteur de souhait, on s’en veut, et on a en veut à la planète entière, on passe le reste de sa vie à se dire et « si j’avais fait ceci ou cela » ou « si telle personne n’avait pas fait ceci ou cela » et on vit reclus dans le déni et le regret.
2- On bosse chaque jour comme un forcené, de jour comme de nuit, après des années, on arrive enfin à avoir ce qu’on a tant et tant souhaité. Et après ? Après on fait quoi ?
Je dirais qu’il n’existe pas une seule réussite ou un échec, mais il existe plusieurs réussites ou plusieurs échecs au cours d’une vie, et la définition de ceux-ci dépendent, comme tu l’as si bien dit, des attentes personnelles que chacun peut avoir. Tout est une question d’étape. Et de savoir qu’il y a des étapes à franchir. C’est comme toi avec Elle Citoyenne, tu as créée quelque chose de grand, qui était une réussite personnelle, pourtant après tu as tout plaqué ! Tu dis : « Le fait d’avoir changé de direction est-il un échec ? Le monde aurait-il préféré qu’à 40 ans j’en sois encore à exhorter les citoyens à voter ? La continuité aurait été au rendez-vous, mais qu’en aurait-il été de l’évolution, mon évolution personnelle ? » Ceci n’est pas un échec, bien sûr que ceci n’est pas un échec, mais une étape franchit! Avoir cette lucidité je dirais que c’est ça le plus grand moteur des différentes réussites.
« Le succès ne devrait pas être dans les yeux de l’autre. Il ne sait rien de ce que nous vivons le soir quand toutes les portes sont fermées et que nous sommes seuls chez nous. Il ne sait rien de nos peurs, de nos envies, de nos rêves ou de nos pires cauchemars. Il ne sait que ce que nous le laissons voir, et surtout l’utilité que nous avons pour lui. »
Moi, je ne suis pas d’accord à cent pour cent. On a beau se le dire, ‘oui le regard des autres ne compte pas, ou ne devrait pas compter’, mais au fond, dans les tréfonds de nos cœurs, tout le monde sait tout à fait qu’il compte, bien sûr qu’il compte, que serait une réussite, un accomplissement, un échec, s’il n’est pas partagé ou accompagné ? Mais bien sûr que ça fait du bien, quand quelqu’un est fier de ce qu’on a pu réaliser, ou se sent engager dans le parcours qu’on doit accomplir, je pense que ça donne encore plus de sens à la réussite et moins de douleur dans l’échec. Je ne dis pas que le regard des autres doit compter au point de se noyer dedans, au point où ce serait le seul aspect, qu’on verrait.
Tu dis : «Les critères de réussite sont définis par une mémoire collective qui ne tient pas compte des parcours, mais surtout des attentes personnelles. Qu’est-ce qu’on veut de soi-même ? A-t-on le droit de changer d’avis en cours de route ? A-t-on le droit, comme Diogène, de vivre dans un tonneau et d’en être pleinement satisfait ? A-t-on le droit d’être triste d’avoir beaucoup d’argent ou de mener une activité hautement lucrative qu’on déteste ? » Oui, c’est profondément vrai, Le désir de réussite vient du besoin d’accomplissement et encore plus, encore plus du besoin de « reconnaissance » de cette mémoire collective, on ne eut pas le réfuter. C’est pour cela je pense qu’il arrive à certaines personnes d’aller vers des chemins qui ne répondent pourtant pas à leurs aspirations.
De manière plus personnelle, moi je ne pense pas le fait de réussir, ou de donner un sens à sa vie, se mesure au travers de l’accumulation ou de la somme de ses échecs et de ses victoires, parce que comme je l’ai dit plus haut dans un cas comme dans l’autre, on ne sera jamais satisfait, et au bout du compte on ne maîtrise pas grand-chose.
Pour le bien être de l’âme et du cœur, je suis d’accord avec Fanny, il est plus « équilibré » de dire que la quête du bonheur est, et doit être, le motif le plus grand pour réussir. C’est de considérer chaque, victoire, chaque échec, comme des raisons de se réjouir, d’être satisfait, pas dans une mesure qui s’étale sur le temps, mais qui serait vécu, au quotidien à chaque instant.
Pour moi la vraie définition de la réussite c’est surtout cette phrase : «Je suis de ceux qui valorisent le processus plutôt que le résultat final, mais ce résultat garde son importance pour la mesure des efforts ». Au bout du compte, ce qui importe c’est d’être bien avec soi-même.
Ce commentaire mérite tout un article de réflexion. Merci beaucoup Awa.
Tout d’abord merci d’être revenu sur cette question, car elle m’intéresse. Et ta mention m’honore :).
Befoune, tu es Selfish. Donc naturellement tu conçoit la réussite comme étant personnelle. L’Unité de mesure pour la réussite ici provient de l’individu-même a travers une introspection partant des objectifs que l’on s’est fixés, pour ensuite observer le statut quo et apprécier le progrès escompté pour arriver aux objectifs. C’est interne et individuel.
Mais ceci ne veut pas, a mon avis, dire que l’appréciation externe que tu exemplifies lorsque tu évoques Dangote, est sans valeur…
Comme tu l’as encore si bien dis, cette perception joue un rôle important dans l’impressionnabilité de la jeunesse qui reçoit comme message que c’est effectivement possible d’arriver a ce niveau. C’est comme du marketing gratuit.
Apres réflexion je pense donc qu’il y a une relativité a la matière et qu’il faut que nous prenions garde de ne pas banaliser l’autre aspect plus externe de la réussite par ce que même si elle est rarement en accord avec la réalité individuelle, elle apporte une valeur ajoutée au monde extérieur, influencée a suivre un exemple ou a répliquer un modèle de réussite.
Maintenant les comparaisons en matière de réussite, ca c’est autre chose, et ca peut être dangereux. Par exemple le taux de mortalité des conflits résultant de la question : »Qui est meilleur Messi ou Ronaldo » continue a s’élever (sans blague)…
Tu ne m’as rien demandé, mais pour moi la réussite c’est se lever chaque matin en santé entouré de ceux que j’aime et faisant ce que j’aime.
J’ai trouvé le bonheur dans la simplicité. D’autres ne seront peut être pas d’accord, mais ma réussite n’engage que moi. Que tu penses que j’ai réussi ou pas, ton opinion ne devrait en aucun cas influencer ma conception de la réussite.
Cheers,
I need to reflect on this PanAfricus. For real.
Bon ben, ça tombe pile poil au moment de milliers de réflexions de mon côté et je songeais même récemment à un article qui intégrait cette donnée. Personnellement, je crois qu’après la lecture des commentaires, je vais aller dans un sens un peu différent quoique complémentaire.
Pour moi la réussite est avant tout personnelle dans ce sens que chacun définit pour lui ce qui caractérise pour lui, le fait d’avoir réussi. Cependant, je crois que ce qui diffère fondamentalement ce sont ces critères et les moyens mis en œuvre. Par exemple , en ce qui me concerne, je ne saurai pas vraiment vivre sans objectifs. Je vis ainsi depuis que je suis petite et j’ai surtout appris au fil du temps que les objectifs n’ont de valeur que lorsqu’on vit en mettant en œuvre ce qu’il faut pour les atteindre mais surtout en les faisant évoluer tout le temps en fonction de l’évolution qu’on donne à notre vie. Et pour moi l’ajustement de mes objectifs est clef dans la définition de ma réussite. En effet, ne pas ajuster peut me mener vers un précipice de tristesse et d’abandon, et justement développer cette sensation d’être un « loser » (d’ailleurs vécue récemment) car totalement à l’ouest par rapport aux objectifs.
Mais le fait aussi d’atteindre ces objectifs, m’emplit d’une joie ineffable. Lorsque je regarde ma vie aujourd’hui, des fois j’ai envie de me dire que je n’ai pas réussi mais en réalité cette évaluation sera basée sur des critères externes, des objectifs ratés mais depuis le temps rajustés, et trop souvent définis non pas en fonction de qui je suis mais en fonction des « canons » attendus. D’où un retour à ma préoccupation de départ : la réussite, son schéma doivent être avant tout personnels, même si le résultat peut positivement impacter les autres. Ainsi, dans mes objectifs, j’ai par exemple celui d’accompagner des jeunes filles vers une amélioration de leurs vies. C’est déjà intégré dans les objectifs mais par exemple le fait d’être considéré comme un modèle par essence, ne saurais pour moi être constitutif de ma réussite, de peur de m’y perdre.
J’ai l’impression que je suis un peu floue lol mais c’est à l’image en réalité du questionnement de fond. Définir ce que c’est que la réussite c’est tout sauf aisé. Je vais même encore aller réfléchir pour le coup.
Tu n’es pas floue. A partir d’ici » Et pour moi l’ajustement de mes objectifs est clef dans la définition de ma réussite. » tu as tout dit. Tout.
Blushing