Comment (et surtout pourquoi) créer un podcast

20 minutes

La première fois que j’ai lancé un podcast, le résultat a été désastreux.

C’était exactement le 23 octobre 2018. J’étais dans mon lit, dans mon appartement, et je me demandais que faire de ma vie. Je me suis mise à réfléchir sur ma conception du succès et je me suis dit… mais… je n’ai qu’à enregistrer mes réflexions… et en faire un podcast !!! Quelle idée de génie !!!!

Et hop j’ai pris mon téléphone, j’ai enregistré ma voix, j’ai téléchargé Anchor, un site internet/une application qui héberge gratuitement des podcasts, j’ai téléchargé mon fichier audio et je l’ai posté sur internet.

Les points positifs ? J’ai osé. Je suis une piètre oratrice et je suis introvertie du coup avant de prendre la parole au milieu de gens, je tourne et retourne 7 515 fois dans ma tête ce que je vais (ou pas) dire. L’écriture est le moyen de communication que je préfère et que je maitrise le mieux. Je n’ai jamais osé sortir des sentiers battus sur ce volet, pourtant je ne me suis pas dégonflée. J’ai mis le truc en ligne et j’ai rédigé un article sur le blog pour annoncer le lancement du podcast.

Si je me souviens bien, ce podcast a eu 2 épisodes. J’ai effacé le second dans l’idée de les effacer tous, mais l’application ne permet pas de supprimer un podcast dans son entièreté (nous en reparlerons). Le premier épisode est donc toujours en ligne, il a enregistré 133 écoutes.

Parlons à présent des points négatifs.

Je suis la reine du va-t’en guerre lorsque j’ai une idée créative. Je me lance la tête la première et j’ajuste en chemin. Sauf que lorsque je me lance l’idée a généralement déjà fait ne serait-ce qu’un petit bout de chemin et est quelque peu structurée. Ce n’était pas le cas pour ce podcast. La preuve ? Il n’avait pas de nom, je lui ai donné le même nom que le blog, (bêtise extrême). Il n’avait aucune identité visuelle et le type de sujets à aborder n’était pas défini.  Je me suis dit « J’ai toujours la tête pleine d’idées, donc ça passera crème ! ». En gros le premier essai était une grosse merde. J’ai laissé tomber après un mois environ, je n’avais rien à dire de toute façon.

Mon deuxième (et dernier par la grâce du Ciel, la Nature ou la Providence) a vu le jour le 19 décembre 2019, un peu plus d’un an après le premier essai. J’ai planché dessus pendant plus de 6 mois. Ce que je dirai ici se base sur les 2 expériences. Je suis de ceux qui pensent que les ratés mènent forcément une réussite, même si c’est dans un domaine différent. À présent que c’est dit, passons aux 5 points à considérer pour la création et l’alimentation d’un podcast qui tient la route.


1- Avoir quelque chose à dire

Ça peut sembler bête à dire, mais c’est très important. La première fois que j’ai lancé un podcast je n’ai pas vraiment pensé à ce volet. Je croyais que les idées me viendraient facilement, comme pour le blog. Je n’avais pas considéré 2 choses essentielles : j’écris depuis très longtemps alors beaucoup d’éléments liés à cette activité semblent naturels pour moi, pourtant ils ne le sont pas ; même si on reste dans le domaine de la production de contenu, les 2 formats sont tout sauf pareils. Ce qui est dit à l’écrit ne peut être dit de la même façon à l’oral. Les tons, les codes et parfois l’angle d’attaque ne peuvent être les mêmes.

En gros ? Ce sont 2 mondes tellement différents qu’ils semblent parfois opposés.

Lorsque j’ai commencé à réfléchir aux Papotages de C., la réflexion autour des sujets à aborder a été centrale. Il était hors de question de me ramasser comme la dernière fois. J’ai fait une liste de 5 sujets à aborder avant de me lancer pour être sûre que j’aurais du contenu de manière régulière, et surtout que j’avais le temps de voir venir.

Pour ma part, les sujets de podcasts sont nettement plus difficiles à trouver que ceux des articles de blog. Parfois je rame. Je ne peux pas parler de tout et n’importe quoi juste histoire de publier. La qualité des sujets a l’un des plus grands impacts sur la fidélité de l’audience, Le podcast doit pouvoir être dans une catégorie, même si elle est innommable comme c’est le cas des Papotages de C. et de Digressions. Nommée ou pas, la catégorie permet à l’abonné de savoir pourquoi il est là et surtout pourquoi il reviendra.

Evitez au maximum d’aller dans tous les sens. Aujourd’hui on parle marketing, demain économie, après-demain élevage de poussins… Si tout ceci n’a pas de fil conducteur (par exemple les finances, la gestion d’un business…) ne vous lancez pas. Personne ne comprendra pourquoi vous êtes là et donc personne ne reviendra. Ce type d’effet de surprise ne marche pas quand il s’agit de fidéliser une audience.

2- Décider d’un format

Jingle ou pas ?

Lorsqu’on est un producteur de contenu, même les effets à allure négligée doivent être savamment pensés et scrupuleusement préparés. Les Papotages de C. n’ont aucun « embellissement », et ce à dessein. Ce n’est pas un hasard, non. J’écoute de nombreux podcasts, donc je savais déjà ce qui se faisait. J’en ai tout de même étudié beaucoup pour prendre une décision finale.

Dans ma liste d’abonnements de podcasts il en existe beaucoup qui ont des effets sonores que j’adore. Les jingles deviennent des identités et c’est très plaisant. Sauf que je voulais du simple et du cru. Je ne veux pas une émission radio, je veux une discussion intime entre l’auditeur (et non les auditeurs) et moi. Je veux lui parler à lui tout seul sans que rien ne vienne gêner notre moment à 2.

En outre, je ne voulais rien de contraignant. C’est bien beau les jingles et les effets sonores, mais c’est du boulot en plus qui m’aurait poussée à ventiler mon énergie. Je veux me focaliser sur ce que j’ai à dire et c’est tout. Ce travail supplémentaire aurait pu me pousser à ne pas être aussi régulière que je le souhaitais. Il aurait même pu me pousser à arrêter.

Et puis je me lasse très vite. Imaginez que l’audience adore le jingle et qu’il me déplaise au bout de 4 mois. Qu’est-ce-que je fais ? Ce type de changements peut être fatal pour une plateforme.

Si vous êtes un auditeur du podcast, alors vous savez que l’épisode 8 a un jingle et des effets sonores. Je l’ai fait pas parce que j’ai cédé à la pression des auditeurs, mais pour leur montrer que le podcast perdrait toute son identité si des effets sonores étaient adoptés. Tous ceux qui réclamaient de la musique au départ m’ont demandé de ne plus jamais recommencer. L’épisode 9 est aussi cru que les 7 premiers et le peuple a adoré.

Parfois le producteur de contenu sait mieux que son audience ce qu’elle appréciera. Pourquoi ? Parce que dans mon cas par exemple je ne navigue pas à vue. Je sais ce qui captive l’intérêt et comment tuer cet intérêt. Si ce qui m’est demandé va dans le sens de la deuxième option je ne le fais pas.

Comment on emballe tout ça ?

Outre la forme, le fond aussi est très important. Il ne s’agit pas ici des sujets qu’on abordera sur le podcast, nous en avons déjà parlé. Il s’agit de la présentation de la chose : est-ce qu’on a des rubriques ? Si oui comment s’enchaînent-elles ? Sont-elles liées en termes de thématiques ? Comment on emballe tout ça pour que le paquet soit aussi plaisant que possible ?

J’ai étudié de nombreux podcasts pour prendre une décision finale. J’ai opté pour 3 rubriques. Dans la première je partageais mon point de vue sur un sujet d’actualité, dans la deuxième je recommandais quelque chose qui m’avait été utile, d’une chaîne YouTube à un livre en passant par une émission ou un animé, et dans la troisième j’abordais la question du jour.

Les premiers épisodes ont ce format, mais à un moment donné il est devenu contraignant parce que la chose manquait de fluidité. La deuxième rubrique a été absorbée par la première. Parfois je recommande quelque chose en lien avec la première rubrique, parfois je ne le fais pas. Je recommande de nombreux contenu lorsque j’aborde la question du jour, alors rien n’est perdu.

Et le ton ?

A ce niveau de l’article je me dis ceci : « Beaucoup ne savent rien du volume de travail et de réflexion lorsqu’on se lance dans une aventure créative. »

Oui, le ton aussi doit être pensé. Sera-t-on amical ? Moralisateur ? Super sérieux ? En ce qui me concerne j’avais déjà eu l’occasion de tester mon ton par écrit sur le blog et à l’oral sur Instagram. Adopter un ton gentil et amical aurait fait fuir ma cible à tout jamais. Elle me connait et me sait totalement irrévérencieuse. De plus mon ton irrévérencieux (qui soit dit en passant est la manière dont je parle au quotidien) correspondait à ma vision pour le podcast : une plateforme où on se dit les vérités sans fioriture, et surtout celles qui font mal.

Interview ou monologue ?

Beaucoup optent pour l’interview. Ça semble plus facile, on n’a pas grand-chose à faire, on a juste à poser des questions et l’invité crée tout le contenu à notre place grâce à ses réponses. Simple n’est-ce pas ? Faux. Ce format est le plus difficile à gérer.

Tout d’abord votre contenu dépend de la disponibilité des gens. Il n’y a pas d’épisode s’ils vous lâchent. Si vous décidez d’interviewer des gens dans le domaine de la cryptomonnaie uniquement, combien de ces personnes vous connaissez et combien de ceux que vous ne connaissez pas vous sont accessibles ?

Les gens acceptent plus facilement de venir sur des podcasts quand ils savent qu’ils leur apporteront soit une audience qu’ils convoitent (pour raconter leur histoire ou présenter un produit), soit une crédibilité qui leur sera utile (ici la crédibilité/notoriété du host du podcast est son moyen de persuasion), soit parce qu’ils connaissent le host (et à ce niveau il est très facile de tomber dans le piège béant de la médiocrité).

Outre ces paramètres, être un bon intervieweur se travaille. J’en profite ici pour m’adresser à tous ces intervieweurs qui commencent la discussion par « Présentez-vous. » Le sommet de l’incompétence. C’est à vous de présenter votre invité, de tout savoir à son sujet avant qu’il ne soit face à vous, et de poser des questions qui lui feront aborder des sujets qui parleront à votre audience.

Il a écrit un livre ? Vous le lisez avant l’interview pour poser des questions intelligentes et informées. Il a joué dans un film ? Vous le regardez. Il a un blog ? Vous le lisez, tout autant que tout (ou presque) ce qui a été écrit sur lui. Vous ne découvrez pas l’interlocuteur au fur et à mesure de l’échange. Vous découvrez les détails de son parcours grâce à vos questions, et non le parcours en lui-même. Je vous recommande vivement d’écouter The Tim Ferriss Show si vous souhaitez apprendre et surtout comprendre ce que c’est qu’une interview de qualité.

Calez des rendez-vous d’échanges pour au moins 10 épisodes. Ayez toujours au moins 3 épisodes prêts afin qu’un désistement ne soit pas dramatique. Lorsque vous ne contrôlez que 30% de votre production vous devez être plus que prévoyants.

Après avoir lu ceci vous devez vous dire que les monologues sont bien plus simples… Tout aussi faux. Captiver l’audience pendant 20-120 minutes alors qu’on parle tout seul est un véritable challenge. Que dire d’aussi intéressant qu’important pour que l’auditeur reste scotché ? Comment faire pour qu’il ne décroche pas en plein milieu du discours ?

Le podcasting est différent du blogging en ce sens que la relation que l’auditeur crée entre le podcasteur et lui-même est intime. Un seul épisode sans intérêt et il peut ne jamais revenir. Vous devez apprendre à connaitre votre audience ainsi que les sujets qui lui parlent. Tout peut ne pas intéresser tout le monde tout le temps, mais tout doit intéresser la majorité tout le temps.

Monter ou pas ?

Le montage est assez important lorsqu’on tient un podcast, surtout si on veut des finitions nettes. Si vous ne collaborez pas avec une boîte de production alors cette tâche (tout comme les 1 115 autres) vous incombe.

Je bégaie. Parfois mon bégaiement est plus prononcé, parfois il l’est moins. Pour être certaine de bien me faire comprendre, je cherche très souvent mes mots, alors ça crée des blancs à l’écoute (si vous ne savez pas ce qu’est un blanc… bienvenue dans le mode du podcast !)

Au départ (je parle du deuxième podcast) je voulais des finitions vraiment nettes alors je me suis lancée dans l’aventure du montage. C’est très vite devenu un poids. C’était chronophage et je n’aimais pas cet exercice, alors j’ai décidé d’arrêter.

La vérité est que même si je collaborais avec des producteurs et tout le tralala, j’aurais fini par demander de cesser le montage lorsque je parle toute seule, sans invité, ce qui signifie 99,99% des fois. Je trouve que ça travestissait l’initiative. Je bégaie, c’est une part de moi. Je suis comme ça, je cherche mes mots quand je parle. Je l’ai dit précédemment, je veux vraiment un échange intime avec l’auditeur, qu’il m’écoute comme je parle. J’ai créé ce podcast aussi dans le but d’améliorer ma diction, alors monter ne m’aidait pas à y arriver.

Ne pas monter présente des risques. Le podcast peut être considéré comme peu professionnel. La décision (comme toutes les autres d’ailleurs) vous revient entièrement.

3- Définir l’identité du podcast

Lorsqu’on a un blog on a tendance à adosser le podcast au blog. C’est ce que j’ai tristement essayé de faire avec mon premier podcast. J’ai voulu que Les Papotages de C. soit totalement indépendant parce que j’ai considéré les risques et ils ne m’arrangeaient pas.

Je voulais une régularité dans la publication des épisodes, J’avais conscience que si le podcast était phagocyté par le blog, tout contenu serait égal à un autre à mes yeux, qu’il soit écrit ou audio, et je savais que le contenu écrit primerait sur le contenu audio.

J’ai donc décidé que le podcast aurait son propre nom et aurait sa propre audience. Il a même eu son propre site internet pendant un bon moment. Bien qu’elles se rapprochent un petit peu les unes des autres, les couleurs du podcast ne sont pas les mêmes que celles du blog, le podcast a une identité visuelle qui lui est propre et les publications Instagram qui lui sont dédiées ont un design particulier.

J’ai vraiment traité cette initiative comme un projet indépendant afin de lui offrir la garantie d’une longue vie. Il n’a été intégré au blog qu’apres certitude de l’existence d’un environnement qui lui est propre : il avait sa propre identité, ses propres sujets et sa propre régularité dans les publications. Bien qu’ils partagent le même site internet aujourd’hui, Les Papotages de C. et Digressions restent 2 entités parfaitement distinctes.

Je tiens à dire ceci à propos du choix d’un nom. Évitez autant que possible des noms farfelus dont vous vous lasserez très vite, ou des noms déjà pris, soyez originaux. Évitez également les noms qui vous mettent dans une case dont vous aurez du mal à sortir (Le Marketing avec Eric alors qu’Eric peut ne plus vouloir parler seulement de marketing après 5 épisodes). Un noms en anglais alors que le podcast est en français sera à l’origine d’un mauvais classement sur les plateformes d’écoute (je préfere ne pas parler ici des blogs qui souffrent des mêmes tares.). Prenez tout le temps qu’il faut pour choisir un nom pour votre podcast.

Qu’en-est-il de la fréquence des publications ?

La fréquence de publication est plus importante qu’on peut le penser, quelle que soit la nature du projet. Elle fait partie de l’identité du podcast (quotidien, hebdomadaire, bimensuel, mensuel, annuel), et elle est également à la base de la fidélisation de l’audience. Un podcast qui pop up une fois de temps peut manquer d’intérêt our l’audience, sauf si c’est le podcast d’Oprah Winfrey… et je peux vous assurer qu’elle non plus ne se le permet pas.

S’il n’est pas hautement pensé et calibré, un podcast mensuel a peu de chances de s’en sortir en cette ère de publication de contenu ad nauseam. La cible que vous convoitez vous oubliera très vite si vous optez pour ce format, sauf si vous avez de quoi la « nourrir » entre 2 épisodes sur les réseaux sociaux par exemple.

Les Papotages de C. est un podcast bimensuel sans jour de publication défini. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas créer des rendez-vous et ne pas les honorer. Je publie 2 épisodes par moi quoi qu’il arrive. Pour le moment je ne promets pas plus que cela.

4- Choisir un hébergeur

Nous amorçons la partie technique de la chose. Tout comme on opte pour WordPress ou autres pour son blog, les podcasts ont eux aussi des hébergeurs qui les distribuent aux différentes plateformes d’écoute comme Apple Podcast, Google Podcast ou mon préféré, Pocketcast.

Lorsque j’ai lancé le premier podcast, il était hébergé sur Anchor, plateforme très populaire parce que gratuite entre autres. L’adage selon lequel lorsque quelque chose est gratuit vous êtes le produit est bel et bien vrai chez Anchor. Si vous lisez les termes et conditions vous vous apercevrez que votre podcast appartient à Anchor lorsqu’il y est hébergé.

Par ailleurs il n’est pas possible d’exporter votre podcast vers une autre plateforme lorsque vous souhaitez changer d’hébergeur, ce qui signifie que vous repartez de zéro et vous perdez toutes vos statistiques. En plus de cela il n’est pas possible de supprimer un podcast de la plateforme. J’ai essayé, je sais de quoi je parle. Un des tristes épisodes de mon podcast précédent est donc toujours en ligne parce qu’il est « interdit » de tous les supprimer.

Outre tout ceci Anchor n’est pas une plateforme très professionnelle. Je comprends qu’elle souhaite être user-friendly, mais il est assez copmliqué d’effectuer un travail de qualité dessus. L’avantage par contre est que le podcast est distribué à des plateformes d’écoute majeures comme Apple Podcast ou Google Podcast.

Si vous souhaitez ne pas vous casser la tête, Anchor est pour vous. Si comme moi vous préférez le haut de gamme quoi qu’il arrive, optez pour autre chose.

J’ai écumé les hébergeurs pendant des semaines avant de me décider pour celui que j’ai adopté. Je recherchais des éléments précis et cet hébergeur me les offre tous. Je souhaitais pouvoir déplacer mon podcast vers un autre hébergeur si besoin était sans avoir à recommencer à zéro. Je souhaitais également avoir des statistiques précises sur la performance de mon podcast. Le plus important, je souhaitais une plateforme en perpétuelle évolution et c’est le cas de Captivate (pas d’hyperlien, faites vos recherches).

Lorsque j’ai opté pour Captivate la plateforme était toute nouvelle et fort prometteuse. J’ai fait des recherches sur le parcours des personnes derrière et j’ai été plus qu’agréablement surprise. Je savais que je n’allais pas être déçue et je ne le suis pas. Les abonnés ont droit à des améliorations toutes les semaines, et les statistiques auxquelles j’ai accès me satisfont pleinement.

Je paye environ 11 000 FCFA par mois, et je peux faire héberger autant de podcasts que je souhaite à partir de mon compte. Nous ne sommes pas facturés au nombre de podcasts mais au nombre d’écoutes des auditeurs par mois.

5- Choisir son matériel

Je suis de ceux qui pensent qu’on n’a pas besoin de se ruiner pour lancer une initiative, quelle qu’elle soit. Je pense que si on attend de « tout » avoir pour se lancer, alors on ne veut pas vraiment se lancer. J’ai décidé des le départ que je ne dépenserai de l’argent pour le podcast (outre l’hébergement et le site internet) que lorsque je me serais prouvée à moi-même que je suis investie à 100%.

L’enregistrement des premiers épisodes des Papotages de C. s’est fait grâce à l’enregistreur vocal de mon téléphone et mes écouteurs. Une fois terminé j’enregistrais l’audio dans mon Google Drive, puis je le montais sur mon ordi grâce à Audacity (pas de lien non plus), une plateforme de montage gratuite. Je me suis formée (et je continue de le faire) grâce aux tutoriels sur YouTube.

Témoin de mon investissement, le papa du petit humain s’est proposé de m’offrir un micro. Après des jours de recherche j’ai opté pour la marque Blue Yeti qui est l’une des plus célèbres dans les domaines du podcasting et du gaming. Donc aujourd’hui j’ai un micro, un filtre pour la voix que je fixe au micro, mon ordinateur et Audacity qui est passé dans ma réalité de logiciel de montage à logiciel d’enregistrement. Je ne monte certes plus mais la fonction permettant d’égaliser le son tant à l’enregistrement qu’après reste chère à mes yeux.


Je pense avoir fait le tour. Si vous avez des questions à me poser pour davantage de précisions, faites le en commentaire et je répondrai.

Dernière recommandation : si vous n’avez rien à dire ou s’il s’agit uniquement de faire comme les autres ne lancez pas de podcast. Le monde croule sous assez de contenu de piètre qualité pour que vous participiez à le faire souffrir encore plus.

People bye !

Photo : Budgeron Bach


Digressions n’a aucun compte sur les réseaux sociaux, une situation qui n’est pas près de changer. Pour vous tenir informés des activités ici, abonnez-vous au blog, tout simplement. 

Je suis disponible par mail à l’adresse mesdigressions@gmail.com et sur Instagram à @c_befoune.

Retrouvez-moi également sur mon podcast Les Papotages de C. 

4 comments
  1. Merci pour cet article et ces précieux conseils ! J’avais vu passer la capture dans l’une de tes stories Instagram et j’avais écumé le blog dans l’espoir de le retrouver. Il est enfin là.

  2. Commentaire en deux parties : mon petit recap de l’article puis mes impressions en commentaire. Bonne lecture 🙂

    1. Avoir quelque chose à dire
    1.a-Faire une liste de 5 sujets
    1.b-Miser sur la qualité
    1.c-Ne pas aller dans tous les sens

    2. Décider d’un format
    2.a-Se questionner sur l’intégration ou non d’un jingle
    2.b-Trouver la trame de ses épisodes
    2.c-Choisir la tonalité de sa voix
    2.d-Choisir entre monologue ou interview ou savoir comment allier les deux
    2.e-Se questionner sur sa stratégie de montage

    3. Définir l’identité du podcast
    3.a- Définir une identité propre au podcast : nom, couleur, sujets abordés, un site internet
    3.b- Choisir un bon nom
    3.c- Définir la fréquence de publication

    4. Choisir un hébergeur
    4.a- Attention à Anchor
    4.b -Définir ses critères afin de trouver l’hébergeur parfait

    5. Choisir son matériel
    5.a -Pas besoin de se ruiner dès le début
    5.b -Se former continuellement

    Partie 2 en commentaire –>

    1. J’ai été sur le podcast lors de sa création et je suis tout de suite tombée amoureuse. Le potentiel était énorme pour se laisser distraire par ces petits moments de bégaiements et d’hésitations. Je suis une fidèle abonnée depuis.

      Je n’étais pas de ceux qui avaient demandé le jingle. Et lorsque tu l’as mis, cela m’a fait penser à ma grand-mère, qui me disait, à la petite fille de 5 ans têtue que j’étais, que je ne devais pas jouer avec le couteau. Je l’ai utilisé une fois en cachette, je me suis coupée, j’ai pleuré en silence, je me suis soignée toute seule, et je n’ai plus recommencé. Quelquefois, voir soi-même permet de mieux comprendre la leçon ^^

      « Le sommet de l’incompétence », je ne m’attendais pas à ça. C’était très violent ^^’. À l’écoute, je ne trouve pas cela problématique et cela ne veut pas dire que l’interviewer n’a pas fait de recherches. Est-ce qu’il y a des règles qui prohibent fortement cette manière de faire dans une interview ? Si oui, je dirais alors que cela dépend du podcast : si on est sur quelque chose de très pro et factuel, on peut suivre à la lettre cette règle. Sinon, sur quelque chose de beaucoup plus créatif et “léger”, on peut peut-être passer outre, non ?

      Le point sur le nom du podcast est super intéressant. Pour du contenu en français, un nom en français. C’est sûr que ce n’est pas quelque chose de naturel pour un non expérimenté à l’ère où parler en anglais semble rendre plus cool.

      La fin de cet article est le paragraphe le plus violent. Ce n’est pas ce qui manque dans tes contenus en tout cas ^^

      J’ai pris un réel plaisir à lire cet article détaillé. Je l’ai enregistré précieusement car je sais qu’il me sera utile. Merci la mère de t’être donné corps et âme comme d’habitude, pour tous tes articles. Et j’attends avec impatience le prochain épisode du podcast.

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