A bâtons rompus

15 minutes

Je ne sais comment commencer ce texte.

N’y cherchez aucune logique. Une fois de plus je vomis mes tripes, crues, dégoûtantes, sans chercher à faire sens. Je me suis tue pendant des semaines. Il est peut-être temps de parler.

Je ne fais rien, et je fais tout à la fois. Rien ne se passe dans le monde matériel, physique, tout se passe dans ma tête. Mon cerveau est en ébullition. Il me tient éveillée dans la nuit, et me maintient couchée, les yeux ouverts, jusque tard dans la journée.

Mon corps ne veut rien. Ou si. Il veut tellement de choses qu’il ne peut avoir. J’essaie de m’abrutir autant que faire se peut. Je continue de me plonger dans la vie des autres à travers des talkshows et des émissions de partage telles que Ça se discute et Toute une histoire. Je veux me noyer dans la vie d’autres. Sauf que leur vie, à tous les coups, soulève des questionnements en ce qui concerne la mienne.

Et oui.

Je reste et demeure enceinte.

Je ne sais que dire de cohérent à ce propos.

Parfois ça va. Je regarde toutes ces femmes que j’ai toujours admirées telles que Myleik Teele ou Alex Elle, et j’observe tout ce que la maternité leur apporte comme joie. Je me dis que moi aussi, peut-être, je serai aussi heureuse qu’elles. L’argumentaire tient quelques heures, puis je me souviens que je ne suis pas les autres. Je ne suis pas l’autre. Sa vie ne peut s’appliquer à la mienne.

Et je n’ai jamais voulu avoir d’enfant.

Je passe des heures couchée, la main sur mon ventre, consciente qu’un être précieux y vit, décidée à faire de sa vie la meilleure. Mais pas par choix. Par devoir. Il est là et je dois l’assumer.

Il y a quelques jours je me suis levée avec une question terrible : que faire pour ne plus être enceinte ? J’aurais pu me faire avorter, vous me direz, mais la matérialisation de sa présence par les photos de fœtus regardées m’a donné l’impression d’être une criminelle. J’aurais tué quelqu’un.

Une part de moi. Une part de l’autre.

Je sais ce que je veux lui apporter. Je sais que je veux qu’il ou elle soit un être fier de lui, de ses différences, de ses idiosyncrasies. Je sais que je ne laisserai rien ni personne lui faire de mal. Je sais que je tuerai à petit feu pour assouvir ma vengeance contre toute personne qui l’égratignera.

Mais je sais aussi que ma vie était belle sans lui. Ou elle. Que j’aimais qui j’étais. Que je ne sais plus qui je suis. Et que je suis totalement perdue, noyée dans ma propre tête, suffocant face à mes propres sensations, mes propres sentiments, des tourments que je ne savais pouvoir exister et que je ne savais pouvoir faire aussi mal. Une douleur atrocement ressentie, mais qui ne peut être vue, et donc qui ne peut être comprise, ou même respectée.

Ce matin j’ai fini de lire un livre. Beautiful Boy: A Father’s Journey Through His Son’s Addiction, de David Sheff. L’auteur raconte l’addiction de son fils à la drogue et l’enfer vécu par un père, une mère, un frère, une sœur, une famille dont le bonheur et l’équilibre finit par dépendre d’une chose sur laquelle ils n’ont aucune maîtrise : la sobriété de quelqu’un.

Ce matin dans ce livre, j’ai lu un mot que je connaissais, mais dont je ne connaissais que la définition donnée par un dictionnaire. Dans le livre, il est expliqué par un psychologue. Le mot est ambivalence. Il l’explique comme ceci : « It means that you can feel two things at once. It means… it means that you can love someone and hate them at the same time. […]. It means that you can wait to see them very badly and at the same time be afraid of them. »

Ambivalence.

J’ai ressenti un grand apaisement à la lecture de ces mots. Violent sentiment de protection et violent sentiment de rejet inextricablement imbriqués l’un dans l’autre. Aucune possibilité de distinguer l’un de l’autre. La lecture de ces mots est l’une des seules fois où je me suis sentie comprise. Comprise oui, mais par une personne qui ne sait rien de moi, de mon existence, ou même de la possibilité que je sois informée de sa définition de l’ambivalence.


Je mens.

Beaucoup.

Je dis que je vais bien.

Je garde mes pensées pour moi au point de ne parler que très peu. Lorsque j’essaie de les partager avec des personnes dotées de raison, j’ai droit à « Il est trop tard pour te faire avorter ! » ou « On en est encore là ? Après tous ces mois tu n’as pas encore traversé cette étape ? », ou encore « Ne nous fatigue pas, cet enfant te rendra heureuse, tu verras ! »

Je ne pense pas avoir dit une seule fois que je voulais me faire avorter, alors je ne sais pourquoi on me le jette au visage. Oui, j’en suis encore là, rien n’a changé après plus de 10 ans de certitude que je ne veux pas d’enfant. Et non, pour le moment je ne vois rien. Absolument rien.

Le plus drôle est que la seule personne qui comprenne vraiment mon état est la personne qu’il aurait dû blesser au plus haut point. La personne qui aurait dû me laisser tomber est celle qui est là au quotidien souffrant de mes silences et de mes longues absences malgré ma présence physique. Le père du petit humain.

Je n’ose me questionner sur sa souffrance. Je n’ose lui poser de questions. Je finis par être la profiteuse que je n’ai jamais voulu être. Celle qui se satisfait d’être satisfaite sans se demander quelles sont les pertes vécues par le camp d’en face pour la maintenir debout.

Je mens tellement en ce qui me concerne que je deviens agressive lorsqu’on veut de moi un mensonge. Je me mets des gens à dos. Surtout au travail. Je dis crûment ce qu’ils n’auraient jamais voulu entendre. J’ai conscience de cette agressivité alors j’essaie autant que faire se peut de me taire, de m’effacer. Mais parfois mon avis m’est demandé. Alors, fatiguée de mentir, je me lâche.


Je n’ai jamais voulu être tellement de choses.

Je n’ai jamais voulu être réduite à n’être qu’une femme. Mais les faiblesses de mon corps face à tout ceci me forcent à reconsidérer la question. Je suis limitée. Je n’ai plus aucune maîtrise sur moi. Mes envies. Mes sensations. Mon état. Mes facultés. Je suis diminuée. Ne suis-je qu’une femme ? Je me refuse à répondre à cette question. Ce que je sais par contre avec certitude, c’est qu’il n’y a rien de beau à en être une dans cet état.

Non, rien de beau.

Il n’y a rien de beau à devoir suivre le rythme des autres afin que tout soit fait comme il faut alors qu’on n’en a pas la capacité physique. Il n’y a rien de beau à n’avoir droit à aucun privilège alors qu’on en a cruellement besoin. Je n’aurais jamais pu imaginer que l’attente dans une file d’embarquement aurait pu être un tel enfer. Rien de plus qu’une file d’embarquement dans un aéroport.

Il n’y a rien de beau à devoir tenir une discussion cohérente et intéressante lors d’un dîner ou un déjeuner d’affaires alors que tout ce dont on a envie c’est vomir dans l’assiette de chacun des convives. Il n’y a rien de beau à devoir annuler une journée parfaitement planifiée parce qu’au final, on n’a pas la force physique de se lever du lit.

Il n’y a rien de beau à être une femme.

Rien dans ma vie n’a été pensé autour de mon sexe. Rien. Et aujourd’hui je me rends compte de la gravité de la chose. Mon contrat de travail tourne autour d’une seule chose : ma liberté de mouvements. J’ai troqué les avantages de base pour avoir la liberté de vivre ma vie comme je l’entends. Je n’ai pas de vacances prévues, et encore moins une assurance maladie. Je l’ai très bien vécu jusqu’à ce que ce nouveau statut m’impose d’autres réalités.

J’aurais besoin de vacances. J’aurais besoin d’une assurance maladie. J’aurais besoin de repenser ma liberté.

Je ne veux pas.


Comment ai-je fait pour me retrouver avec exactement la vie que je n’ai jamais voulu vivre ?

Cette question me hante.

Diminuée. Mère. Clouée. Obligée.

J’ai l’impression de courir sur le pont juste à côté de celui que j’avais l’habitude d’emprunter, celui que je regardais au quotidien avec dédain et mépris. Comment me suis-je retrouvée à courir sur ce pont alors qu’aucun chemin ne mène vers lui ?

Ma vie est fichue.

J’essaie de me convaincre du contraire, mais…

Je regarde tous les bonds horribles que j’ai pu faire dans ma vie, toutes les situations désespérées qui ont finalement aboutit à des résultats aussi positifs qu’inespérés, et je me dis que celle-ci est certainement l’une d’elle. Sauf que rien ne me le prouve. Rien ne me le montre. Rien ne me rassure. Et rien n’apaise mes tourments.


Élever un enfant du mieux qu’on peut.

Le plus drôle est que j’ai au fil des ans affiné ma notion, mais aussi mes attentes de l’éducation d’un enfant. Je n’ai jamais voulu en avoir, mais ça ne m’a pas empêché de me demander ce qui ferait des humains des prochaines générations des êtres meilleurs que nous. Alors oui, je sais ce que je veux poser sur la table pour ce petit humain.

Ce que je n’avais pas prévu c’est le travail à faire sur ma personne pour être à même de poser ces éléments sur la table de manière saine pour ce petit être.

Mes blessures.

Celles héritées de mes parents, de mon histoire, de leur histoire, de mes expériences.

Je suis une personne meurtrie à tellement de niveaux !

J’ai enfoui tout cela au fond de moi et je l’ai scellé grâce à une froideur et une indifférence savamment sculptées.

Il a fallu tout déterrer. Trouver la source de chaque meurtrissure, la comprendre, l’accepter, l’embrasser tout en évitant la haine, le regret, les accusations. Je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie. Chaque petit détail a une origine, parfois tellement lourde que j’en reste couchée pendant des jours.

Il était plus facile de se dire le passé c’est le passé. Tout cela n’avait aucune importance, il n’y avait absolument aucune chance que je transmette mes souffrances à un enfant en l’éduquant de manière à me protéger moi, et donc à l’exposer lui à des douleurs qui l’auraient marquées à vie. Je ne voulais pas d’enfant. Tout était simple.

J’ai accepté aujourd’hui que tout parent meurtri son enfant, qu’il le veuille ou non. Ça peut partir d’une chose très simple comme un verre cassé lors d’une crise de colère ou d’une chose très grave comme une fessée incontrôlée qui brise un bras ou une jambe. Ça peut même partir d’une addiction au coca ou au café. Tout dépendra de la manière dont l’enfant l’assimilera.

Je meurtrirai mon enfant. Je ne peux l’éviter. Ce que je peux toutefois éviter c’est de faire de mes douleurs un héritage. J’en ai hérité de mes parents, certaines venant de leurs propres parents et d’autres de leurs histoires de vie. Je veux que ça s’arrête à mon niveau. Mes traits et mes gènes, bien que je n’aie jamais voulu les transmettre, ne viendront pas avec les poids de ma vie et de celles qui m’ont forgée.

Le processus est long. Lourd. Pénible.

Le plus difficile est l’élimination de la rancœur. La faute ne doit être portée par personne. Ce qui est est. Ou a été. Le plus important est de ne pas perpétuer, de conserver un environnement aussi propre que sain. La rancœur n’y a aucune place. Le regret encore moins.


Je n’ai jamais été obsédée par mon physique.

Je pensais qu’il ne m’était pas possible d’être traumatisée par quoi que ce soit qui aurait pu lui arriver, quoi que ce soit qui n’affecterait pas mes facultés, bien entendu.

Depuis des années je fais beaucoup de sport. Aujourd’hui je sais que je veux que mon corps ait une certaine allure. Je ne veux pas que mes fesses et mes seins soient tombants. Je ne veux pas que mon ventre soit bedonnant. Je ne veux pas que mes cuisses et mes bras soient flasques. Et je ne veux pas que mon dos soit voûté.

Je savais que je faisais du sport, et que j’aimais ça. Par contre je ne savais pas ce que je ne voulais pas. Jusqu’à ce que ça arrive.

J’ai l’impression que mon corps est à l’abandon. Voir mes seins enfler et mon ventre grossir est une épreuve indescriptible. Je ne veux pas me voir. Je ne me regarde pas. Et je sursaute chaque fois que je me retrouve face à un miroir en pied. Je suis dans un corps que je ne reconnais pas, qui n’est pas le mien et que je n’aime pas.

La perspective d’avoir un ventre énorme me terrifie. Celle de devoir faire sortir un humain entier par mon vagin, ou même par une entaille au niveau de mon ventre me paralyse. Une seule question me hante à ce sujet : comment continuer d’être en vie après cette épreuve ?

Vous me direz que de nombreuses femmes y sont arrivées. Je vous dirai que je n’en ai cure. Seule mon histoire m’importe.

Sur le plan physique la grossesse est pour moi une épreuve tellement lourde que j’ai appelé ma mère pour lui dire que je ne lui en aurais jamais voulu de pas être née. Il lui a fallu tellement de grossesses pour arriver à la mienne. Pourquoi n’a-t-elle pas décidé de ne plus subir cette atrocité après son premier, voire son second enfant ? Je suis reconnaissante d’être là, mais je n’aurais pas été malheureuse de ne pas l’être. On ne regrette pas ce qu’on n’a pas connu.


Dans mes bons jours, ceux où des larmes incontrôlables n’inondent pas mon visage dans les lieux les plus absurdes tels qu’un aéroport, un taxi ou mon bureau, je me dis que tout ceci est pour moi très révélateur.

Je déteste être enceinte, et je déteste la perspective d’avoir un enfant.

Pourtant j’apprends beaucoup de ma condition d’être vivant diminué. La condition des femmes. Celles des personnes handicapées. Celle des personnes à mobilité réduite pour une raison ou pour une autre. Très souvent on dit il faut le vivre pour le comprendre. Aujourd’hui je le vis, alors je comprends.

Je m’en veux de ne pas avoir été plus attentive aux réclamations des femmes dans le milieu du travail. Je m’en veux d’avoir traité des femmes enceintes comme des personnes capables de courir un marathon. Je m’en veux de ne pas forcément impliquer les personnes à mobilité réduite dans mes réflexions pour des sociétés meilleures. J’allais bien, alors tout allait bien. Aujourd’hui je vais mal, alors je ressens leur douleur.

Il faut le vivre pour le comprendre.

Je le vis, alors je le comprends.


Je pourrai continuer ce texte pendant des jours. Ma tête est pleine de pensées que je souhaite partager, mais qui ne peuvent pas toujours être mises en mot. Je réalise aujourd’hui que la réflexion ne se fait pas forcément dans une langue. Les concepts, les sentiments et les ressentis n’ont pas toujours des noms. Ils existent sous une forme aussi abstraite que claire. Abstraite pour le monde, claire pour l’esprit.

Je réfléchis beaucoup. J’aimerais tant que ce ne soit plus le cas.

Ignorance is bliss.

L’insouciance est le plus beau des cadeaux.

J’ai perdu la mienne tellement de fois. Alors je réfléchis. Je questionne. Je m’englue dans un tourment d’incertitudes. Le plus difficile c’est bien cela. L’incertitude. Que se passera-t-il après ? Quelle vie aurai-je ? Qui serai-je ? Ma vie aura-t-elle encore un sens à mes propres yeux ? L’ai-je perdue à tout jamais ?

L’incertitude.

Pourtant je veux savoir. C’est tout ce que je veux. Savoir.

Photo : Rangga Aditya Armien


PS : après avoir écrit cet article, toute déprimée, je suis tombée par le plus grand des hasards sur la série Jane The Virgin. Jane a décidé de se préserver jusqu’au mariage, et se retrouve suite à une erreur médicale artificiellement inséminée avec le sperme de son patron alors qu’elle est fiancée à l’amour de sa vie. L’histoire est tellement drôle et touchante qu’elle m’a permis de relativiser ma situation. Elle l’a rendue moins difficile et m’a permis de la voir sous un autre angle. J’aurais bien fait une revue pour vous expliquer dans les détails le chamboulement vécu, mais aucune section n’est dédiée aux films ou aux séries sur le blog… Voici tout de même un extrait de la série :

Digressions n’a aucun compte sur les réseaux sociaux, une situation qui n’est pas près de changer. Pour vous tenir informés des activités ici, abonnez-vous au blog, tout simplement. 

Je suis disponible par mail à l’adresse mesdigressions@gmail.com et sur Instagram à @c_befoune.

10 comments
  1. En général Sisi, tes écrits sont si profonds qu’ils ne me font pas pleurer même quand ils sont tristes. Ils me donnent toujours de l’espoir et du regain d’entrain. Aujourd’hui, j’ai les larmes aux yeux et quelque chose me dit que je finirai quand même par pleurer après. Lorsque j’ai été enceinte, il y a bientôt trois ans, c’était un souhait, arrivé trop tôt c’est vrai mais un souhait quand même. A ce souhait, s’est associé très rapidement une nouvelle vie, en l’occurence vivre sous le même toit qu’un homme, et surtout vivre l’état de grossesse. Parmi mes souvenirs les plus difficiles, je garde ces trois semaines du premier trimestre, couchée, alitée, avec une sciatique et toutes sortes d’autres maux. Je garde le souvenir de cette maison qui ne sentait pas très bon, parce que j’arrivais à peine à me lever, de la peine de cet homme qui rentrait le soir pour me retrouver couchée, diminuée, et moi-même qui se demandait si la grossesse ça devait vraiment être ça. Je me souviens d’avoir très tôt commencé à parler à ma fille pour compenser toutes ces peines, pour leur donner un sens. Je me souviens d’avoir eu la sensation d’être faible, pas forte. Je suis fan de ma fille mais le chemin jusqu’à sa naissance a été bourré d’incertitudes, de doutes, et d’ambivalence. Je n’ose imaginer encore plus lorsque ça arrive lorsqu’on avait décidé tout sauf ça. It’s excruciating.
    Oui véritablement, la grossesse peut être dévastatrice qu’on l’ait désirée ou non. Ca peut être une sensation de mort lente, et surtout c’est une sensation réelle car lors d’un accouchement le fil entre la mort et la vie, est extrêmement faible. Je n’ai jamais pu parler de cette expérience en public, dans toute sa profondeur de peur d’être mal vue, d’être vue comme celle-là qui reniait l’état le plus parfait de la femme. Mais les grossesses sans tracas sont des expériences rares pour la grande majorité des cas. C’est en ça que j’apprécie que tu aies la force de nous vomir tes tripes. Si cela peut permettre à d’autres de se retrouver, de ne plus se sentir si seule dans leur douleur, tu auras sans le savoir impacté positivement un grand nombre de personnes. Merci donc au comble de ta peine de partager avec nous. Sache que tu n’es pas seule. Je t’aime. Bisous

  2. C’est la deuxième fois que j’ai relu cet article et j’avoue que je me suis sentie transpercer par tes mots. Mots plus tranchants que le fil d’un couteau. Je suis passée par de moments troubles lors de ma grossesse avec pleins de blessures intérieures. J’ai douté de moi, de ma capacité à être parent sans compter les malaises par lesquels je suis passée. Diminuée… Oui c’est le mot exact.Sauf que je n’ai pas eu ton courage pour en parler. Comme tu l’as bien dit, il faut le vivre pour le comprendre. Merci encore une fois pour cet article. Qu’elle soit désirée ou non, la grossesse n’est pas que plaisirs.

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