Finances personnelles : et si on revenait sur les bases ?

21 minutes

Je termine l’année (et je commence la nouvelle année) sur un budget serré.

Je ne suis pas du genre à me soucier de la manière dont je démarre ou termine une année. Je suis de ceux qui pensent qu’un renouveau ou un nouveau départ peut se planifier en tout temps. Là je parle de la fin d’année parce que c’est une période qui requiert parfois beaucoup de dépenses si on est de ceux qui accordent de l’importance aux fêtes.

Le dernier Money Series, le #7, date de mai. Le 21 plus précisément. Nous avons parlé de claquer de l’argent pour se remonter le moral. Puis plus rien pendant 6 mois. Pourquoi ? Parce que je ne me retrouvais pas dans mes finances. Non. J’exagère. Avec la grossesse et le déménagement qui n’étaient pas prévus en début d’année, mon plan financier a dû être mis de côté. 

J’ai acheté des actions comme prévu et je vous en ai parlé en long et en large ici et sur Instagram. Par contre je ne me suis pas formée de manière extensive sur le fonctionnement de la bourse en général, et des bourses dans nos pays. Alors je ne pouvais écrire sur le sujet. Je n’ai pas investi dans une entreprise prometteuse comme prévu. Je ne pouvais écrire sur ce qui n’existe pas. J’ai enregistré plus de sorties que de rentrées d’argent, et ce n’est pas forcément quelque chose d’utile à partager.

A un moment donné j’ai cessé de noter, et donc de contrôler mes dépenses. Il est donc fort possible que des dépenses qui auraient pu être évitées aient été effectuées. Ne pas noter mes dépenses m’a également fait régresser. Il suffit d’abandonner une bonne habitude pour que nombre d’autres soient perdues. Ce n’est pas forcément perceptible car le château ne s’écroule pas en une seule fois. Une tapisserie s’effiloche et on ne s’en rend pas forcément compte. Puis un robinet cesse de fonctionner et on ne s’en rend pas forcément compte. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on vit dans un château délabré. On ne sait plus où va l’argent, pourtant ça ne nous arrivait plus du tout.

C’est la raison pour laquelle je souhaite revenir sur les bases aujourd’hui. Pas pour vous, mais pour moi. J’ai besoin de me rappeler certains principes qui, il y a quelques mois encore, étaient pourtant des évidences. Je les ai perdus de vue et j’ai fait n’importe quoi. Je me retrouve à serrer la ceinture pas parce que je n’ai plus du tout d’argent (avec un enfant à charge je ne peux me le permettre), mais parce que les chiffres sur mes relevés bancaires ne me plaisent pas. Pour atteindre les montants que je souhaite lire sur mes prochains relevés, il est temps d’arrêter la folie.


1- La budgétisation n’est pas  personnelle. Elle est globale, collective.

Dans les Money Series #3 (Pourquoi je dépense et où est-ce que j’épargne) et #4 (Comment dépenser utile), j’ai beaucoup parlé de budgétisation, surtout sur une base salariale. J’ai parlé d’allocation d’argent aux différents besoins mensuels, mais je me suis limitée à moi, sur un plan personnel. Je n’ai pas parlé des dépenses effectuées pour d’autres que soi.

L’erreur souvent commise est celle de penser que la budgétisation se limite à nous. Les besoins des autres font partie des imprévus, étant donné que nous n’avons aucun contrôle dessus. Prenons l’exemple d’une nièce qui appelle un matin et dit qu’elle ne peut accéder à sa salle de classe parce que ses frais de scolarité n’ont pu être payés. Ou alors l’oncle qui se souvient la veille de son mariage qu’il n’a pas assez d’argent pour se permettre les services d’un DJ et d’un photographe.

Je vais être dure à ce niveau, surtout pour ceux pour qui la famille est sacrée. Elle est sacrée pour moi aussi, mais je sais garder la tête froide.

Les imprévus des autres deviennent très vite des charges ingérables. Si je souhaite me lancer dans la budgétisation de mes dépenses, j’ai le devoir de me discipliner moi pour atteindre mes objectifs, mais aussi de discipliner mon entourage. On ne peut se lancer dans un régime et continuer d’accompagner les copains au fast food tous les soirs parce qu’ils prendraient mal notre refus d’y aller avec eux. Tout n’est que choix et discipline.

Il faut tout d’abord comprendre que, s’il ne s’agit pas d’un problème de santé aussi grave que soudain ou d’un décès, très peu de dépenses sont imprévues. Ce que je veux dire est que ces imprévus sont des imprévus pour nous uniquement, pas pour ceux qui nous posent leur problème. Les écoles mettent à disposition un calendrier de payement des frais de scolarité. La nièce n’a pas su la veille au soir de son expulsion que son école n’allait pas être payée. Un mariage ne se prévoit pas en une nuit, alors l’oncle savait pertinemment quels étaient ses besoins.

Lorsqu’il s’agit de dépenses, l’entourage nous met très souvent au pied du mur parce qu’il sait qu’il sera difficile pour nous de dire non face à une situation d’urgence. En gros ? L’urgence est créée pour nous forcer la main… et on tombe très souvent dans le panneau. « Mais la personne ne s’en sortira pas si je ne l’aide pas ! »  Elle aurait dû commencer par s’aider elle-même en me prévenant à l’avance pour que je puisse l’inclure dans mon budget, si possible. Oui, si possible. 

Beaucoup pensent qu’il suffit qu’on prenne une décision pour soi pour que tout aille bien. En réalité non. Sauf si on vit seul sur une île déserte. L’entourage doit être éduqué si les objectifs doivent être atteints. C’est l’un des volets les plus difficiles à aborder, je ne vous le cache pas. Très souvent des tensions voient le jour. Mais après 3 refus accompagnés d’une explication claire, la majorité des gens se mettent au pas. Ils enregistrent dans leur subconscient que s’ils ont vraiment besoin de votre aide, ils doivent s’y prendre tôt.

 

2- La gentillesse financière ne renforce pas les liens, si ce ne sont les liens d’exploitation.

Vous savez ce moment où on va au restaurant avec les amis, et qu’après des moments mémorables passés ensemble l’addition casse le flow ? Plus personne ne sait où regarder, tout le monde adopte un air gêné. Qui va payer ? 

Ma politique ? Si je ne vous ai pas clairement invités, je paye ma part où on divise la somme totale par le nombre de personnes présentes. Et ça c’est si et seulement si j’ai consommé sans compter. Si je sais être sur un budget serré et pour cette raison je me suis contentée d’un seul cocktail et des amuse-gueule (ce mot est insultant !) proposés gratuitement, je ne vois pas pourquoi je paierai pour la salade garnie de l’un et l’entrecôte cuite à point de l’autre. Comme aurait dit ma mère, « chacun marche dans sa poche ! »

Il m’arrivait très souvent de me sentir obligée de payer. Cette gêne faisait mauvais genre et cassait l’ambiance. Et je me disais « De toute façon j’ai de l’argent avec moi, je n’ai qu’à payer et on passe à autre chose. » Sauf que l’air prétendument étonné des autres qui ne se décidaient à fouiller leur sac qu’une fois qu’ils se rendaient compte que la somme que j’avais sortie du mien couvrait la facture entière ne me remboursait pas mon argent. Le creux dans mes finances était réel et je l’affrontais seule une fois tous ces gens repus partis.

C’est terminé. Tu es sorti sans argent ? Tu vas laver les assiettes du restaurant. Point.

J’ai longtemps pensé qu’il ne fallait pas chipoter lorsqu’il s’agissait d’argent pour se faire bien voir. J’en ai parlé dans le Money Series #2 (J’ai peur de parler d’argent). Les problèmes d’argent faisaient mauvais genre. Sauf que beaucoup de gens en ont profité. En gros ? En dépensant mon argent à moi, je leur permettais à eux de faire des économies. Je m’en suis aperçue, mais je n’avais pas le courage de faire face à la situation. Ce n’est qu’en 2018, lorsque j’ai décidé d’assainir mes finances, que j’ai pris le problème à bras le corps.

Je profite de cette occasion pour parler d’argent dans le couple, qu’on soit petits-amis, fiancés ou mariés.

Ma politique a toujours été très simple. L’argent ne doit pas être un problème au sein d’un couple. J’ai toujours été très transparente à propos de mes finances, et j’ai toujours été prête à assister l’autre quand il faisait face à des difficultés, et ce sans poser de questions. Cette politique demeure inchangée, sauf que je suis dans un contexte différent aujourd’hui.

J’explique.

Lorsqu’on est dans une relation, quelle qu’elle soit, on pense (très, très souvent à tort) que la personne en face a la même vision de la chose que nous. Si on est mesquin, on s’attend à ce que la personne soit mesquine elle aussi. Si on est très généreux, on est étonné du fait qu’elle ne partage pas spontanément avec nous, et ainsi de suite.

J’ai vécu la même chose dans nombre de mes relations amoureuses. En gros ? J’étais la cruche pour qui on ne dépensait jamais et qui dépensait pour tout et tout le temps. Aujourd’hui que je sais à peu près comment les comportements humains sont adoptés, je ne peux pas me permettre de dire que ces personnes m’exploitaient. Il est possible que certaines ne se soient même pas rendues compte de ce qui se passait. Elles ont fait d’un élément récurrent une habitude. C’est autant leur faute que la mienne.

J’avais le portefeuille facilement accessible, alors j’étais celle qui payait tout. Les sorties au cinéma ? Les virées au restaurant ? Ils les programmaient sans se soucier de la suite. J’avais la mauvaise habitude (habitude dont je dois me débarrasser à nouveau) de toujours avoir de l’argent avec moi, « au cas où ».  Sauf que tout cas devient très aisément un « cas où ».

Pour être honnête, je n’avais pas encore compris le simple concept je ne suis pas l’autre et l’autre n’est pas moi. Ce n’est pas parce que je ne veux pas faire de l’argent une lourdeur dans le couple que l’autre est pareil. Ce n’est pas parce que j’aime faire des cadeaux que j’en recevrai aussi. Ceci était source de grande frustration pour moi, sauf que je n’en parlais pas… du coup la personne en face ne voyait aucun problème à ce que les choses se passent de cette manière. Au contraire, ça l’arrangeait.

J’ai commencé à vraiment réfléchir à ceci après m’être sentie exploitée et insultée. Je vous raconte brièvement la scène. J’étais dans un magasin de chaussures pour hommes avec mon frère et il me faisait rire. Je discutais en même temps au téléphone avec le chéri du moment. Je n’arrêtais pas de rigoler, et pour lui permettre de comprendre le contexte, je lui ai envoyé une photo de mon frère. Comme je l’ai dit nous étions dans un magasin de chaussures, donc le background de la photo présentait des chaussures pour hommes. Le mec me répond « N’oublie pas que je chausse du 45 ! »

Sur le moment je n’ai pas compris de quoi il parlait, jusqu’à ce que je fasse le lien entre les chaussures sur les photos, ma présence dans un magasin de chaussures et le fait qu’il me rappelle sa pointure. Il allait de soi que je devais lui acheter des chaussures. Le mec était tellement bien installé dans son monde où je suis un portefeuille ambulant au point où une demande clairement et poliment formulée n’était plus nécessaire. Il suffisait de claquer des doigts et les désirs se réalisaient.

Le pire ? J’étais la cause de tout ceci.

Après cette réflexion poussée (et une rupture bien entendu, parce que le mec n’a pas compris la nouvelle donne : j’avais trop changé), j’ai décidé de ne plus me contenter de penser que les mecs en face liraient mes pensées. Je devais présenter clairement ma vision des finances dans un couple et si elle n’était pas acceptée, j’étais prête à me barrer.

Sauf que…

Je suis tombée sur un mec adooooooooraaaaaaaaable…. mais qui n’avait jamais d’argent. Selon ses dires. J’ai appris à ne plus affirmer ce que je ne peux prouver clairement. Compreneur comprend comme on le dit chez moi. Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, je préfère dire que si je n’avais pas dépensé autant d’argent pour ce mec, j’aurais nettement plus d’actions en ma possession.

Conclusion ?

Je ne suis pas avec un mec qui n’a pas la même transparence au niveau des finances que moi. Je ne joue à aucun jeu et je présente clairement ma position à l’autre, en lui faisant comprendre de manière limpide que je m’attends au même comportement. Et non, je ne me mets pas en couple avec un mec dont le niveau de vie est inférieur au mien. Je me fiche de ce qu’en pense le monde. Nous devons pouvoir nous offrir les mêmes plaisirs. Je refuse catégoriquement de downgrade, sinon je me retrouverai en train de le mettre au même niveau que moi, et donc de me faire presser comme un citron une fois de plus, que ce soit volontaire de la part du mec ou pas. 

Je préfère me limiter à ce qui est volontaire de ma part. De cette manière, j’ai le plein contrôle sur mes dépenses et ce que je fais de mon argent.

3- Les anniversaires et les fêtes de fin d’année ne nécessitent pas forcément des cadeaux.

Je ne peux dire clairement d’où m’est venue cette inspiration. Un livre ? Un podcast ? Une personne que je suis sur Instagram ? Je ne sais vraiment plus. Toujours est-il que j’ai appris et adopté la réalité selon laquelle les cadeaux ne sont pas toujours un bon investissement. Les fêtes de fin d’année sont proches, c’est le moment idéal pour en parler.

Généralement les cadeaux choisis nous font plus plaisir à nous qu’à ceux à qui nous les offrons. Je vous ai parlé dans l’article Violences familiales : je t’aime, je te hais des sommes folles que je dépensais pour offrir des cadeaux à ma nièce, cadeaux qui ne duraient pas un mois. Comme tout enfant, elle les fracassait en moins de 2.

Si j’offre un cadeau, ce n’est plus pour faire plaisir. C’est parce que je le juge utile. Et avant de le juger utile, je m’informe des besoins de la personne. Je ne décide pas qu’un couteau est utile à une femme parce qu’elle cuisine très certainement, ou qu’une cravate est utile à un homme parce qu’il en porte sûrement. Non. 

Ce que je fais aujourd’hui ? Je favorise les souvenirs, les moments de qualité passés ensemble. J’explique. Au lieu de dépenser des centaines de mille pour un sac à main à offrir à une personne, j’organise un déjeuner avec des gens proches d’elle ou chères à son cœur et nous vivons un moment de qualité, un moment mémorable tous ensemble. Ce cadeau-là est immatériel, donc bien plus durable que tout sac à main, quel que soit son prix ou sa marque.

Pour les fêtes de fin d’année je prévois de ne rien offrir à mes neveux par exemple. Ils auront bien assez de cadeaux entre leurs parents, les tontons et les tatas. Les miens n’auraient été que des cadeaux parmi tant d’autres. Je n’en ferai donc pas. Une fois que l’euphorie sera passée et que tout le monde sera posé, je les emmènerai au cinéma ou tout autre endroit de leur choix. Pendant toute une journée on fera exactement ce qu’ils veulent et on ira où ils veulent aller. Et voilà.

Une sortie de ce type est facile à budgétiser, et si on s’y prend bien, on dépense nettement moins que si on dépense de l’argent pour un cadeau pour chaque personne. Le déjeuner mentionné plus haut peut-être cuisiné par mes soins. C’est bien plus abordable que d’emmener 5 ou 6 personnes dans un restaurant. Par ailleurs, on dispose de plus de temps pour nous, pour discuter. Dans un restaurant, lorsqu’on a fini de manger le serveur commence à nous lancer des regards noirs et on se sent obligés de libérer la table, et donc de se séparer.

Lorsque tout ceci est pris en compte, même s’il ne s’agit pas du volet financier, il est bien plus plaisant d’agir de la sorte.

Aujourd’hui je me souviens plus clairement des moments passés avec mes parents que des poupées offertes. En réalité je ne me souviens que de 2 poupées Barbie. La première c’est tout simplement parce qu’elle avait des perruques qui permettaient de lui changer de coiffure et ça me fascinait. La deuxième c’est parce que j’avais réussi à lire le prix sur l’étiquette sans me tromper, et ma mère me l’a achetée. Je me souviens plus des sensations vécues que des poupées en réalité. Elles sont accessoires aux souvenirs.

Je refuse de dépenser pour de l’accessoire.

 

4- Je n’ai pas honte de me contenter de mon niveau de vie, celui que me permettent mes finances.

Je rêve de m’acheter une paire de sandalettes. 

Ça peut sembler tout bête, mais j’y pense depuis des semaines. En réalité ma paire de sandalettes préférée (la seule d’ailleurs) est hors d’usage. Alors je souhaite la remplacer. Sauf que, comme je vous l’ai dit, la clé du minimalisme est d’acheter des objets de grande qualité afin qu’ils durent longtemps. La dépense est ainsi rentabilisée. 

Je sais qu’une paire de sandalettes me coûtera cher. Alors je me contente d’en rêver. Je sais d’après mes prévisions que je pourrai me l’offrir en février, alors j’attends patiemment février. J’ai de l’argent sur mon compte, mais ce n’est pas de l’argent destiné à acheter des sandalettes.  Je peux puiser dans mes économies, mais ces sandalettes ne sont pas nécessaires à ce point. Ça me fait chier de ne porter que des chaussures fermées, mais je préfère vivre un inconvénient mineur plutôt que me prendre pour une Saoudienne et dépenser l’argent que j’ai.

J’ai un niveau de vie bien défini. Je peux mieux vivre. Mais pour cela il faudra soit que je claque tout mon argent (alors que mon but est d’arriver à ne vivre que sur la moitié de mon salaire), soit que je vive au-dessus de mes moyens. Je ne suis pas du tout prête à me lancer dans ces aventures. Alors, comme toute personne sensée, il m’arrive de devoir choisir entre emprunter un taxi pour une courte distance, ou marcher et utiliser cet argent pour m’offrir une glace une fois arrivée. Je peux m’offrir les 2, mais ce n’est pas raisonnable. Alors je dois choisir. C’est soit l’un, soit l’autre. Pas les 2 à la fois.

Vous vous souvenez de l’oncle mentionné au début de l’article ? Celui qui n’a pas assez d’argent pour s’offrir un DJ et un photographe ? Je ne l’aurais pas aidé. Non. Mon argent que j’économise scrupuleusement n’est pas fait pour aider une autre personne à vivre au-dessus de ses moyens. Je ne peux me priver pour mes objectifs et bousiller mes potentiels résultats pour nourrir les désirs de grandeur de qui que ce soit.

Si l’oncle n’a pas d’argent pour s’offrir les services d’un DJ et d’un photographe, il peut faire exactement comme j’aurais fait : demander à un cousin de faire office soit de DJ, soit de photographe, selon ses compétences. Le résultat final sera le même : la soirée sera animée et des photos auront immortalisé le moment. Embaucher des pros pour se faire voir, et ce en tapant dans mes finances à moi ? Impossible. DJ, photographe, et même imprésario ? Oui, mais uniquement si on peut se les offrir soi-même.

Je n’offre à personne plus que ce que je ne peux m’offrir. Sauf s’il s’agit du petit humain. Et ce uniquement dans un cas précis (ses études par exemple : je peux me ruiner pour). Le faire serait encourager les mauvais comportements qui créeront des précédents et donc se perpétueront.

Pas dans mes poches. Faites-le ailleurs.

 

5- La vérité, toute la vérité, et rien que la vérité

L’assainissement des finances personnelles passe par l’amour de la vérité.

J’explique.

Pour vivre de manière financièrement saine, il faut faire face et accepter son niveau : on est soit pauvre, moins pauvre, aisé ou très aisé. Il ne s’agit pas ici de classe sociale. Il s’agit du niveau où on se trouve par rapport au niveau où on souhaite être. 

Est-ce que les finances actuelles permettent de vivre décemment (selon sa définition du mot) tout en épargnant la somme voulue ou une somme qui s’en rapproche ? C’est la réponse à cette question qui permet de savoir à quel niveau on est. Cette fin d’année et le début d’année prochaine je suis dans la catégorie pauvre. A partir de février je serai dans la catégorie moins pauvre/aisé. Et au fur et à mesure que l’année évoluera, si je m’accroche à mes objectifs et je fais ce qu’il y a à faire pour les réaliser, j’irai sans doute au-delà.

Il faut savoir s’avouer qu’on est pauvre. Trimbaler un sac à main Gucci ne signifie pas qu’on s’en sort financièrement. Pouvoir s’acheter un sac Gucci (un vrai) sans cligner des yeux parce que ça n’affectera en rien du tout la somme à économiser au courant du mois signifie qu’on s’en sort financièrement, surtout si la somme est supérieure ou égale au prix de ce (vrai) sac Gucci.

Myleik Teele dit très souvent « If you cannot buy it twice, you cannot afford it ! »


Je suis revenue sur 5 fondamentaux de la gestion des finances personnelles. Ils peuvent sembler basiques, mais lorsqu’ils sont pris en compte, les finances personnelles prennent un grand coup de fraîcheur.

Si vous avez d’autres astuces, partagez-les avec nous en commentaire.


PS : peu de gens le savent, mais il est possible de surligner des passages des articles, comme c’est le cas sur Medium. Ce serait bien d’utiliser cette fonctionnalité pour que je sache quelles sont les parties du texte qui ont retenu votre attention. Et puis, il faut bien que mon argent serve à quelque chose puisque j’ai payé pour cette fonctionnalité !


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23 comments
  1. Salut, comme d’habitude c’est un super ticket.

    Je veux me procurer le livre “manage your finace….”, Y a t’il un moyen de l’avoir ici au pays?

  2. A un moment donné j’ai cessé de noter, et donc de contrôler mes dépenses. Il est donc fort possible que des dépenses qui auraient pu être évitées aient été effectuées. Ne pas noter mes dépenses m’a également fait régresser. Il suffit d’abandonner une bonne habitude pour que nombre d’autres soient perdues. Ce n’est pas forcément perceptible car le château ne s’écroule pas en une seule fois. Une tapisserie s’effiloche et on ne s’en rend pas forcément compte. Puis un robinet cesse de fonctionner et on ne s’en rend pas forcément compte. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on vit dans un château délabré. On ne sait plus où va l’argent, pourtant ça ne nous arrivait plus du tout.Ce ne jamais perceptible en effet au 1ier délabrement, la destruction d’un château

  3. Les imprévus des autres deviennent très vite des charges ingérables. Si je souhaite me lancer dans la budgétisation de mes dépenses, j’ai le devoir de me discipliner moi pour atteindre mes objectifs, mais aussi de discipliner mon entourageCela m’a pris du temps pour intégrer ce principe mais ça y est j’y suis enfin.

    Et j’avoue que cela m’a demandé de ne plus me soucier de ce dont penseront les autres de moi mais de ce dont j’ai besoin pour m’épanouir

  4. Lorsqu’il s’agit de dépenses, l’entourage nous met très souvent au pied du mur parce qu’il sait qu’il sera difficile pour nous de dire non face à une situation d’urgence.Holalala, sur ce point une fois de plus je te dois beaucoup. Tu m’as appris à dire non!

  5. Très souvent des tensions voient le jour. Mais après 3 refus accompagnés d’une explication claire, la majorité des gens se mettent au pas. Ils enregistrent dans leur subconscient que s’ils ont vraiment besoin de votre aide, ils doivent s’y prendre tôt.De la discipline, encore et toujours de la discipline, pour moi et pour mon entourage!

  6. C’est terminé. Tu es sorti sans argent ? Tu vas laver les assiettes du restaurant. Point.J’ai éclaté de rire en lisant ce passage, là on reconnait la détermination de ta maman…

  7. , sinon je me retrouverai en train de le mettre au même niveau que moi, et donc de me faire presser comme un citron une fois de plus, que ce soit volontaire de la part du mec ou pas. Ce passage m’a beaucoup fait réfléchir moi qui en ce moment suis en train de me reconstruire sur le plan sentimental…

    J’ai eu un vif débat au boulot avec une de mes collègues pour qui c’est absurde…

    Et pourtant aussi révoltant que cela puisse paraître, ce mettre en couple avec quelqu’un ayant un niveau de vie inférieur au mien c’est downdrade, une vérité aussi simple!

    Ne dit-on pas les riches traînent avec les riches…

  8. Ce que je fais aujourd’hui ? Je favorise les souvenirs, les moments de qualité passés ensemble. J’explique. Au lieu de dépenser des centaines de mille pour un sac à main à offrir à une personne, j’organise un déjeuner avec des gens proches d’elle ou chères à son cœur et nous vivons un moment de qualité, un moment mémorable tous ensemble. Ce cadeau-là est immatériel, donc bien plus durable que tout sac à main, quel que soit son prix ou sa marque.Merci Befoune vraiment pour tes conseils d’une valeur inestimable, INESTIMABLE!

  9. Il faut savoir s’avouer qu’on est pauvre. Trimbaler un sac à main Gucci ne signifie pas qu’on s’en sort financièrement. La compréhension de la notion de pauvreté à toujours été limité à mon avis Befoune. Je vais reprendre ici les propos de Paul Fokam qui affirme “Est pauvre celui qui est dans un état de dénuement mental, intellectuel, et moral qui l’empêche de se réaliser.” En ce sens limiter la compréhension de la pauvreté à la taille du compte bancaire est réducteur… Ensuite il ajoute “Est riche celui qui gagne 100 FCFA et dépense 99 FCFA” Moi j’ajouterai investie soigneusement les 1 franc restant. Le compte d’épargne n’a jamais enrichie qui que ce soit ni été un indicateur du pouvoir financier. Par exemple en ce moment j’ai 10 000 FCFA dans mon compte d’épargne Befoune, oui oui juste 10 000 FCFA et pourtant mes revenus prévisionnels pour 2020 se chiffrent à environ à 5 milliions hors mis mon salaire.

    La clé ici pour moi c’est d’investir en permanence. Si je veux la dernière All Star, je n’épargne pas pour l’acheter NON NON et BIG NON pas avec l’argent de mon boulot. Je cherche un investissement, puis j’utilise les bénéfices pour m’acheter ma All Star. Ainsi j’utilise mes passions ou envies pour être de plus en plus riche et donc libre financièrement!

    1. Ici on parle uniquement d’argent, d’où le titre Money Series. Raison pour laquelle je ne suis pas sortie du champ. S’offrir des objets luxueux n’a rien à voir avec la richesse.

  10. “Tout n’est que choix et discipline “ c’est évident.Je m’en vais m’occuper de mes finances. Merci “nombreusement “ pour cette articles je te découvre et waouuuu ce franc parlé me touche et ta personnalité m’inspire énormément. Merci d’être qui tu es et pour ce travail que tu fait pour toi qui nous ai tout aussi utilisé.

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